C’est de la faute des parents si …Nous sommes ainsi !
Nous sommes le produit de nos déterminismes.
Nous ne pouvons pas échapper à l’inconvénient et à l’avantage d’être né !
De ce fait nous ne pouvons pas absoudre les parents de l’ensemble des responsabilités dues à notre conception !
- Grâce à
………… Des parents
- A cause
Les parents jouent un rôle primordial dans le processus éducatif, qu’ils en soient pleinement conscients ou non, et qu’ils assument plus ou moins consciemment les responsabilités qui y sont associées.
C’est de la responsabilité des parents si nous sommes là, et si nous sommes là comme nous sommes ! D’ailleurs avons-nous choisi de naitre, choisi notre date de naissance, nos prénoms et tout le reste qui s’est ordonnancé à partir des circonstanciels issus de ces déterminismes imposés ? Je vous invite à découvrir les développements de cela dans l’article suivant : « L’homme est une solitude à déconstruire ».
Nos patients consultent dans le but de résoudre des comportements perturbateurs, des symptômes qu’ils ont du mal à contrôler, des névroses, voire des formes de psychoses. Et quel est le sujet de prédilection de nos patients ? Leurs enfances, bien entendu, période durant laquelle leurs personnalités ont été formées.
Et de quoi parlent-ils dans leurs séances … De leurs parents !
Il est ardu d’évaluer précisément la part du temps consacré à l’exploration et à la résolution des traumatismes liés aux parents, mais il est plausible que cette composante occupe près de 90% du total des séances thérapeutiques. Je tiens à y distinguer le travail spécifique mené sur certaines formes de névroses contemporaines ou de traumatismes récents. Les événements dramatiques survenus ne doivent évidemment pas être ignorés ni minimisés, cependant, la majeure partie des séances se structure et s’articule autour de la dynamique triangulaire entre l’enfant et ses parents.
Pour en venir à l’origine se pose la question de la conception, et d’où vient un enfant. Pourquoi faire un enfant, pour qui ? Qu’est ce qui va animer un être humain à envisager la conception d’un enfant et à se mettre en situation de procréation ?
Nous savons que la psychanalyse P.A.R a spécifiquement élaboré et souligné l’importance de la finalité économique dans la psyché humaine dans son ensemble. Ainsi, chaque élément possède une fonction et un objectif, tout comme dans le principe de la conservation de l’énergie où rien ne se perd ni ne se crée, mais tout se transforme ; cela s’applique également à la psyché de la nature humaine. La procréation n’est pas un événement aléatoire, mais bien une action qui s’inscrit systématiquement dans une finalité, même si celle-ci n’est pas nécessairement perçue consciemment. De même, il n’est pas fortuit que la littérature psychanalytique regorge d’ouvrages abordant les actes manqués ou les lapsus, qui sont des manifestations constantes à la fois de l’influence incontestable de l’inconscient et de son rôle, ainsi que de la finalité de ces actes, parfois exprimés à travers des comportements inexplicables ou incongrus.
Il s’avère complexe de fournir une réponse définitive à la question de ce qui motive l’individu ou le couple à prendre la décision de procréer. Cette difficulté réside notamment dans la compréhension des facteurs qui relèvent du phylogénétique, du conscient ou de l’inconscient.
Décider de procréer.
La question essentielle de ce qui incite l’être humain à engager le processus de procréation se pose inévitablement. Est-il même envisageable de distinguer cette interrogation de celle qui concerne les comportements reproducteurs des animaux ? La reproduction est-elle exclusivement instinctive, se déroulant indépendamment de tous les discours rationnels formulés par les individus engagés dans ce processus ?
Il est pertinent d’explorer si ce phénomène découle d’un instinct, d’un désir impérieux ou d’une force incontrôlable, ou s’il est plutôt motivé par un désir intellectuel, une obligation sociale, ou d’autres conjectures analogues. Nous chercherons à apporter des éléments de réponse à ces questions, parmi d’autres, dans la poursuite de notre analyse.
La question de la responsabilité parentale sera explorée de manière approfondie dans une série d’articles à venir.
La conception humaine, contrairement à la parthénogenèse, nécessite la contribution de deux géniteurs. En conséquence, notre analyse se centrera sur le rôle du couple reproducteur et les conséquences pour leur descendance.
Réflexions sur la formation du couple.
Qu’est-ce qui pousse deux êtres à se mettre ensemble et à créer un couple ?
Pour le philosophe Platon, qui s’interrogeait déjà au IVe siècle avant Jésus-Christ sur ce désir d’union conjugale, ce besoin repose sur une blessure originelle. Dans Le Banquet, il imagine que nous étions auparavant des créatures doubles, à la fois homme et femme, mais que les dieux s’inquiétant de notre pouvoir nous ont scindés en deux. Depuis, chaque être ne cesse de chercher l’âme sœur dont il a été privé. Le lecteur pourra trouver plus de développements à travers l’article : « La théorie d’Aristophane ou le mythe d’Androgyne revisité à travers la P.A.R »
Dans cette étude, nous nous concentrerons exclusivement sur les cas les plus répandus impliquant des individus hétérosexuels, et à l’exclusion des situations qui présentent des pathologies diverses. Ces cas représentent la grande majorité des scénarios et sont essentiels pour maintenir la cohérence de notre analyse, en évitant de nous égarer dans des cas particuliers qui pourraient générer des développements spécifiques.
Je renvoie également le lecteur à l’article précèdent : « Le couple est une entité, c’est une identité, c’est une personnalité à deux. »
Cette conception platonicienne du couple illustre une perspective philosophique sur la nature profonde du désir d’union conjugale. Elle suggère que ce désir n’est pas simplement motivé par des instincts biologiques ou des besoins sociaux, mais qu’il découle plutôt d’une quête spirituelle visant à rétablir une unité originelle perdue. Selon Platon, la relation amoureuse entre deux individus est une tentative de recréer l’unité primordiale et de surmonter la séparation et la fragmentation induites par la condition humaine.
Ainsi, dans cette perspective académique élargie, la conception du couple est enrichie par des réflexions philosophiques qui mettent en lumière les dimensions métaphysiques et existentielles du désir d’union conjugale. Ces idées contribuent à élargir notre compréhension de la complexité et de la profondeur des relations humaines, en mettant en avant des concepts tels que la quête de complétude, la recherche de l’âme sœur et la dimension spirituelle de l’amour.
La formation d’un couple est influencée par une combinaison complexe de facteurs émotionnels, psychologiques, sociaux et biologiques. Apparaissent en premier lieu les déterminismes qui organisent les circonstanciels, que sont les lieux d’évolution, les occasions de se rendre à tel ou tel endroit, et puis ce que nous développerons la capacité à chacun à saisir ou pas le moment.
Ainsi lorsque deux individus vont être amenés à se croiser dans différentes circonstances, endroits que les déterminismes ont créés, les occasions à lier contact en fonction des capacités de chacun, vont pouvoir se développer, et peuvent se manifester de manière naturelle, inappropriée ou fortuite.
La psychanalyse P.A.R a centré ses recherches et ses avancées sur la notion de déterminismes et de la réversibilité qui en découle. Ainsi, elle a mis l’accent sur cette idée de déterminismes, qui métaphoriquement explique et sous-tend la notion conventionnelle de ce que la psychologie traditionnelle désigne comme « les acquis ».
Il est manifeste, comme le démontrera cet article, que ces déterminismes constituent des éléments fondamentaux de nos personnalités et qu’il est possible d’intervenir sur eux, notamment à travers les concepts de refoulement et d’abréaction. Toutefois, nous nous concentrerons spécifiquement sur la manière dont ces déterminismes influencent la formation d’un couple. En effet, nos déterminismes façonnent l’ensemble des circonstanciels dans lesquels nous évoluons, et il est éventuellement envisageable de les modifier, comme cela est discuté dans l’article intitulé « Peut-on changer de vie ».
Un déterminisme temporalisé et environnemental : chaque individu amené à en croiser un autre évolue à une époque bien donnée et dans des environnements qui le sont aussi. Le milieu physique dans lequel une personne évolue, y compris le climat, la géographie, la disponibilité des ressources, ainsi que les influences environnementales telles que la pollution, le bruit, et autres peuvent avoir un impact sur le développement et le bien-être d’un individu.
Cet environnement temporalisé et environnemental se mixe dans une forme de déterminisme social comme les normes, les valeurs, les attentes sociales et les structures sociales telles que la classe sociale, le genre, l’ethnicité et la culture peuvent influencer les choix et les opportunités d’un individu. De même que les déterminismes familiaux que sont les modèles parentaux, les styles d’éducation, les relations familiales, les interactions parent-enfant et les expériences familiales influencent le développement et le comportement d’un individu, car il est rare statiquement que les rencontres s’effectuent hors de ces champs.
Les déterminismes culturels sont à observer dans notre étude, comme les croyances, les traditions, les pratiques sociales et les normes culturelles transmises par la société et le groupe d’appartenance d’un individu peuvent façonner son identité et son comportement.
Ces déterminismes interagissent de manière complexe et interdépendante pour façonner la vie et le parcours d’un individu, mais il est important de reconnaître que chaque personne conserve également une certaine capacité d’agir et de faire des choix dans le cadre des contraintes et des opportunités qui lui sont offertes.
Les déterminismes organisent les circonstanciels.
En psychanalyse P.A.R les Circonstanciels sont l’ensemble des écosystèmes dans lesquels un individu évolue, auquel il peut difficilement échapper, tels que les temporalités, liées aux lieux, et acteurs participatifs de ces environnements.
Ainsi se feront ou pas des rencontres, des vécus agréables ou désagréables dans lesquels de façon incontournables l’individu se façonnera. Ces circonstanciels pouvant être pondérés par l’accompagnement des parents, permettant ainsi au champ conscient qui est réflexif, d’amortir et d’amplifier la portée de l’événement.
Pour en revenir à la genèse de ce qui va constituer un couple il est évident que ces circonstanciels seront prépondérants et déterminants. Ainsi se trouver là, et à la bonne heure pour croiser la bonne personne, et savoir ou non créer les éléments de la rencontre.
- Alors coup de foudre ?
- Mariage arrangé ?
- Fatigue d’être seul ?
- Mariage de raison ?
Voici quelques pistes à développer avec notamment quelques-uns des facteurs les plus déterminants
L’attraction physique est souvent l’un des premiers éléments qui attire deux personnes l’une vers l’autre. Cela peut inclure des caractéristiques telles que l’apparence, le charisme et d’autres aspects liés à l’attirance physique.
La compatibilité émotionnelle est essentielle. Les gens sont souvent attirés par ceux qui partagent des valeurs similaires, des intérêts communs et qui répondent à leurs besoins émotionnels. Ainsi il pourra se développer une certaine « chimie » ou connexion émotionnelle entre deux personnes, ce qui crée un lien émotionnel fort.
En fonction de l’équilibre personnella stabilité émotionnelle et mentale des partenaires pourra jouer un rôle crucial dans la formation d’un couple. La recherche de la sécurité émotionnelle et de la compréhension mutuelle est souvent un moteur. Et bien évidemment un critère au moins aussi important qui est la stabilité matérielle et financière, soit les deux sont à la recherche d’un alter ego œuvrant en ce sens, soit l’un des deux sera attiré par cela
Des objectifs de vie similaires, tels que des projets de carrière, des aspirations familiales ou des valeurs communes, seront également des éléments qui rapprocheront deux personnes. De même certaines personnes se regrouperont ou seront attirées par d’autres qui se trouvent dans des phases de vie similaires. Par exemple, des personnes du même groupe d’âge ou partageant des expériences de vie similaires, des reprises de formation, d’activités de toutes natures
La peur de la solitude est très souvent un facteur particulièrement motivant pour la formation de couples. L’âge avançant, le temps des sorties étant passées, de nombreuses personnes rechercheront la compagnie et le soutien émotionnel d’un partenaire. Cette recherche tardive que nous développerons dans les singularités des couples, fait que cette obligation temporelle peut amener à une recherche effrénée d’un partenaire et nous dirons presque peu en importe les qualité pratiquement au détriment des qualités
Et pour quelques chercheurs certains éléments biologiques, tels que la phéromone, peuvent jouer un rôle subtil dans l’attirance entre deux individus. Mais, il s’agit de présupposé non réellement vérifiés cliniquement.
Il est important de noter que la formation d’un couple est un processus complexe et unique à chaque relation. Ces facteurs interagissent de manière complexe, et chaque individu peut être motivé par différentes combinaisons de ces éléments. Les relations évoluent également avec le temps en fonction des expériences partagées et des défis rencontrés.
Mais l’essentiel n’est-il pas avant tout le sentiment amoureux
Qu’en est-il du sentiment amoureux ?
Nous rappelons fréquemment à nos patients que dans la littérature psychanalytique, l’amour est parfois considéré comme une manifestation de névrose. Bien que cette perspective puisse être envisagée, il convient de reconnaître la beauté et la complexité de cette « névrose » particulière, et donc en l’occurrence. Quelle belle névrose !
Cette idée que l’amour soit une névrose peut provenir bien sûr d’interprétations psychanalytiques, mais est importante à confronter à d’autres opinions sur l’amour qui varient considérablement. L’affirmation que l’amour est une névrose peut refléter une perspective particulière, mais cela ne doit pas être généralisé à toutes les interprétations psychologiques.
Le sentiment amoureux est complexe et a été étudié sous de nombreux angles par diverses disciplines, y compris la psychologie, la sociologie, la biologie et la philosophie. Certains psychologues considèrent l’amour comme un ensemble complexe de sentiments, de pensées et de comportements. Des théories psychologiques, comme la théorie de l’attachement, tentent de comprendre comment les relations amoureuses sont influencées par les expériences précoces.
Également existerait comme une biologie de l’amour étant donné que des études neurobiologiques ont montré que certaines réponses chimiques dans le cerveau, telles que la libération d’ocytocine et de dopamine, sont associées aux expériences amoureuses.
Indépendamment les normes et les attentes culturelles jouent un rôle important dans la compréhension de l’amour. La manière dont l’amour est défini et vécu peut varier considérablement d’une culture à l’autre. Les philosophes ont également réfléchi sur la nature de l’amour. Certains considèrent l’amour comme une force positive et transformative, tandis que d’autres peuvent souligner ses aspects plus complexes et parfois contradictoires.
Parmi cet exposé il y a un critère essentiel lui aussi qui est l’expérience personnelle, car L’expérience de l’amour est souvent unique à chaque individu. Les relations amoureuses peuvent apporter joie, bonheur, mais aussi des défis et des moments difficiles.
Il est essentiel de considérer que les déclarations générales sur l’amour varient en fonction des perspectives individuelles et des cadres théoriques. Certaines personnes peuvent percevoir l’amour comme une expérience enrichissante et positive, tandis que d’autres peuvent souligner ses aspects plus complexes et parfois tumultueux. En fin de compte, l’expérience et la compréhension de l’amour sont des sujets profondément personnels et influencés par de nombreux facteurs.
Existe-t-il un idéal ?
Sans se hasarder à définir un idéal de couple nous pouvons définir quelques impératifs impérieux à la bonne création d’un couple qui aurait vocation à devenir parental. Nous avons précédemment évoqué que les rencontres étaient organisées par ces circonstanciels et les capacités à se positionner.
L’idéal repose bien sûr à partir de deux individus aboutis. Cela signifie que les processus d’individuation personnels aient été suffisamment aboutis. Ce qui signifie que l’homme et la femme soient assurés de leur condition d’adultes sexués. Et ne présentant pas de pathologie qui se seraient organisés précédemment. Nous reviendrons sur cette esquisse en croisant notre réflexion de ces éléments de construction.
« Le couple est une entité, c’est une identité, c’est une personnalité à deux » Dans cet article nous avons défini ou précise un certain nombre de point l’essentiel étant que pour définir un couple l’équation 1+1=3 s’impose. Cette augmentation de la potentialité individuelle par l’apparition d’une synergie qui fait que le couple est une réalité augmenté de deux personnes qui ont décidé une mise en commun de moyens pour parvenir à cette forme de transcendance.
D’autre part chaque individu étant une strate de ces trois étages : enfant-adulte-parent, vont se jouer une théâtralisation des postures dans lesquelles les deux partenaires vont également se jouer.
L’autre élément sont les matrices parentales. Car nous sommes les matrices parentales de l’autre et réciproquement. Ainsi vont se dérouler en permanence des scénarios totalement inconscients dans lesquels chacun passera sans le savoir ou le vouloir par ces rôles.
Ainsi ces contraintes ou caractéristiques font qu’un couple évolue dans ces quatre systèmes :
- Un plus un égal trois
- La transcendance en chacun des deux : enfant-adulte-parent.
- Le fait de représenter inconsciemment la matrice parentale de l’autre.
- La vie qui est une économie de marché
C’est sur cela que l’alchimie va se créer dans ce qui va être défini : le sentiment amoureux.
Ajoutons à cela une constante significative qui définit la psyché humaine et les relations humaines : Il n’y a rien de gratuit. Nous pouvons même nous questionner conceptuellement sur l’impossibilité de la gratuité dans le sentiment amoureux, quel que soit son destinataire. D’autre part ajoutons également ce concept que la vie est une économie de marché, à savoir que les échanges humains reposent tous sur cette balance commerciale qui peut être en équilibre ou en déséquilibre.
Ainsi ces concepts : « Un plus un égale trois », « La vie qui est une économie de marché », « le fait d’être conjointement la matrice parentale de l’autre » vont en permanence se croiser et se combiner que nous le voulions ou non.
A quel moment pouvons parler de couple ?
Nous pouvons généralement définir un comme une relation entre deux personnes qui partagent des liens émotionnels, affectifs, romantiques et souvent aussi sexuels. Les personnes dans un couple peuvent être mariées, fiancées, vivre ensemble ou simplement entretenir une relation amoureuse exclusive.
Les couples peuvent varier en fonction de leur orientation sexuelle, de leur statut marital, de leur âge, de leur culture et de leurs croyances. Les relations de couple peuvent être caractérisées par la confiance, le soutien mutuel, la communication ouverte, la collaboration, ainsi que par des compromis et des sacrifices lorsque nécessaire.
Les couples peuvent choisir de fonder une famille, de vivre ensemble, de partager des biens et des responsabilités, ou de simplement s’engager dans une relation intime et exclusive. Chaque couple est unique, et les dynamiques qui régissent leurs relations peuvent être complexes et variées.
Lorsque l’on pose la question en thérapie de couple du moment du démarrage nous sommes souvent surpris par les réponses qui peuvent véritablement varier sur les dates, les moments et circonstances et les lieux.
D’ailleurs nous pouvons distinguer au-delà de ces différences d’appréciation deux catégories :
- les couples qui se sont déclarés
- les couples Erasmus
Nous développerons ces organisations dans les articles suivants.
Les circonstanciels évoqués précédemment ont bien sûr organisées les rencontres des deux individus. La part du libre arbitre reste assez limitée ou grande, cela en fonction de la façon dont on place son point de vue. Les deux types de couples se seront donc organisés en fonction de ces circonstanciels et ne sont que statistiquement pas organisables autrement.
Les couples qui se déclarent le font implicitement ou formellement. Implicitement par des affirmations de bien être partagés et de la nécessité naturelle à se mettre ensemble. Ainsi la communauté va s’organiser.
Pour en revenir aux deux natures de couple, il est intéressant de resituer le cadre des déterminismes qui appartiennent à l’air du temps et ont tendance aux modes de fonctionnement de la société. De ce fait il est important de rappeler combien l’évolution constituant cette notion de couple à été rapide et a profondément muté en quelques décennies. Il faudrait un travail d’ethnologue pour en situer les caractéristiques, mais la réflexion psychanalytique permet d’en comprendre les raisons notamment à travers un phénomène universel qui a vu son émergence après la dernière guerre dite mondiale et sa « révélation » dans les années mille neuf cent soixante-dix.
Les différents courants d’émancipation qui en France peuvent être représenté par le slogan « sous les pavés » la plage, ont complétement déstabilisées les notions d’autorité, notamment l’idée d’un patriarche dominant. Ceci sans réellement l’avoir remplacé ou pensé à d’autres systèmes, d’autres systèmes de structuration, nous sommes toujours en carence de cela.
En observant les comportements, nous pouvons avancer l’hypothèse qu’entre les années soixante-dix et quatre-vingt, certains schémas prédominaient dans les interactions sociales menant aux rencontres. Ces schémas impliquaient des jeux de séduction et de découverte, parfois qualifiés de « drague » par l’une ou l’autre partie. Initialement, la responsabilité de ces comportements était souvent attribuée aux hommes, bien que la réalité soit plus nuancée et complexe. Ces jeux de séduction progressaient souvent vers l’aboutissement souhaité, le Graal, à savoir l’établissement de relations intimes.
Une fois que cette intimité charnelle était établie, l’idée de former un couple pouvait émerger. Bien que de nombreuses exceptions contredisent cette représentation générale, une tendance plus récente, observée depuis environ une vingtaine d’années et correspondant à la convergence de divers phénomènes sociétaux tels que le binge drinking, comme j’ai pu le discuter dans un article antérieur, suggère qu’il est désormais plus courant d’engager des rapports sexuels avant même de connaître mutuellement les prénoms.
Il est manifeste que la société contemporaine tend à dévaloriser l’individu à travers diverses pratiques, en abaissant et humiliant l’aspect personnel par des comportements dégradants, favorisant ainsi l’expression collective des instincts animaux. Dans de tels contextes, chacun est confronté à un abaissement de son individualité et contraint de se plier à des rituels collectifs, au détriment de l’épanouissement de son être authentique. À ces âges critiques, généralement entre 18 et 26 ans, où le processus d’individuation est en cours, ces entraves au développement entravent la réalisation du processus d’affirmation de l’identité et du Soi. En l’absence de cette émergence, les individus sont contraints de se conformer à des normes préétablies, ce qui limite l’exercice du libre arbitre et de la lucidité.
« Ils sont jeunes il faut les laisser faire la fête, c’est la vie étudiante ». Mais faire la fête signifie quoi à part l’ivresse et la dépendance à certains produits corrosifs sur la santé physique et mentale.
Ces dynamiques conditionnent considérablement la formation des couples contemporains, et nos consultations sont fréquemment sollicitées par ces jeunes couples en quête d’harmonie mais souvent déséquilibrés, n’ayant finalement érigé que la primauté des comportements collectifs et instinctifs au détriment de la singularité de chaque individu. La gestion des individualités se révèle bien plus complexe que celle d’un collectif avili. Ces pratiques axées principalement sur des actes de sexualité ont altéré profondément les relations interpersonnelles, un phénomène que nous observons fréquemment dans nos consultations.
Entre ces deux extrêmes se forme la dynamique des couples : une oscillation entre pudeur et extravagance. Où se situe le juste milieu ? Nous nous efforcerons d’explorer cette question et de dénouer cette complexité.
Qu’est-ce qu’une communauté, un foyer ?
On peut parler de communauté pour un couple lorsqu’il apparaît un partage de valeurs et d’objectifs communs. Les couples partagent souvent des valeurs similaires et ont des objectifs communs dans la vie, tels que la construction d’une famille, la réussite professionnelle, ou le développement personnel. Cette convergence crée un sentiment d’appartenance à une communauté partagée.
La communauté apparait par un soutien mutuel : Les couples offrent généralement un soutien émotionnel, financier et pratique l’un à l’autre. Ce soutien crée un lien communautaire où les deux partenaires se sentent responsables du bien-être de l’autre.
Également les couples partagent souvent des ressources telles que l’espace de vie, les finances, les tâches ménagères, et parfois même la garde des enfants. Cette interdépendance crée une communauté où les deux partenaires contribuent de manière égale à la vie quotidienne du couple.
Également les couples ont souvent des cercles sociaux similaires et participent à des activités sociales ensemble. Ils peuvent avoir des amis communs, des collègues, ou être impliqués dans des organisations ou des communautés locales ensemble.
Les couples peuvent développer une identité partagée en tant qu’entité sociale distincte, en plus de leurs identités individuelles. Cela peut inclure des traditions, des rituels, des blagues internes, ou même un langage commun qui renforcent le sentiment d’appartenance à une communauté de couple.
La communauté va surtout résider et reposer dans cette capacité à créer cette singularité mathématiques, à savoir : 1+1=3.
Car nous comprenons que va se créer une identité qui est la caractéristique du couple par la mise en commun de moyen. Cette partie que je reçois, augmentée de celle que je donne. Une communauté de moyen qui crée la synergie du couple ce que le célibat ne peut apporter.
Le prochain développement va évoquer cette notion de communauté, de création de cette identité couple. Qu’est ce qui va distinguer un couple Erasmus, d’un couple dit déclaré. Nous évoquerons aussi, que le couple est une personne à deux, pareillement d’une réflexion autour de la fonction parentale, et de ce qu’il adviendra des enfants des enfants de couple divorcés.
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Lien sur mon dernier livre : Une nouvelle psychanalyse la PAR