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S.FREUDS.FERENCZI

Jacques Rivalin

Psychanalyste à Nantes - Psychothérapeute à Nantes - Psychothérapie à Nantes
Président de l'Institut Français de Psychanalyse P.A.R

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Jacques Rivalin

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Articles et brèves de Jacques Rivalin, abordant de très nombreux thèmes philosophiques et métaphysiques sur le développement conceptuel de la P.A.R et la présentation de tranches de vie philosophiques.

Peut-on changer de vie ?

I Lecture à propension didactique

Il est fréquent d’observer des discussions se développant autour de l’idée de la possibilité de changer de vie. Cette thématique est même un sujet récurrent dans les discours médiatiques, les récits urbains, les conversations informelles, ainsi des préjugés communs émergent fréquemment dans ces échanges de nature informelle qui abordent sporadiquement la question du changement de vie.

Il s’agit avant tout d’un sujet à la confluence de la philosophie, explorant des concepts profondément métaphysiques liés à la liberté et au déterminisme, et de la psychanalyse, en particulier au sein de la psychanalyse P.A.R. Cette dernière s’efforce d’établir une jonction qui, jusqu’à présent, avait fait défaut, entre des perspectives philosophiques et les réalités psychiques et comportementales, intrinsèquement liées à l’expérience humaine.

Ceci interroge principalement la question de la nature humaine et du libre-arbitre, sujets au cœur d’un débat philosophique ancestral et complexe. Certains philosophes et « penseurs » avancent l’argument selon lequel les individus possèdent la capacité de délibérément choisir et de façonner leur identité et leur comportement, tandis que d’autres estiment que des facteurs tels que l’hérédité, l’environnement et les expériences passées exercent une influence significative sur la construction de notre être et sur nos choix ultérieurs.

La psychanalyse traditionnelle présente une réserve en ce qui concerne ce domaine, se concentrant essentiellement sur l’exploration des problématiques structurelles de la psyché, notamment à travers l’expression verbale, comme le mettent en avant les approches lacaniennes. En revanche, la psychanalyse P.A.R, au cours de nombreuses années de développement, a démontré la possibilité d’aller au-delà de ces problématiques structurelles, en libérant les souffrances et les comportements névrotiques, permettant ainsi d’accéder à un degré de lucidité rarement atteint. Ce processus amène l’individu à prendre conscience de sa réalité d’une manière plus approfondie.

Ce palier, qui est celui de la Pleine Lucidité Appliquée, autorise une authentique appropriation de notre réalité psychique ainsi que de sa globalité. Cette notion sera explorée en détail dans la perspective de la possibilité d’envisager un changement de vie.

Cette mutation va rapidement s’opposer à des réalités concrètes. Car il est important de rappeler que les êtres humains naissaient avec certaines caractéristiques biologiques et génétiques qui posent des limites naturelles à leur développement. Cependant, la philosophie du libre-arbitre suggère que même si nous avons des facteurs limitants, nous avons toujours la capacité de prendre des décisions et de forger notre propre chemin dans la vie.

L’idée que l’homme peut choisir de devenir ce qu’il est, suggère que les individus auraient un certain contrôle sur leur développement personnel et leur identité. Cela signifierait que, bien que nous puissions être influencés par nos origines, nous aurions la capacité de faire des choix et de décider qui nous voulons être.

Cependant, il est important de reconnaître que le débat concernant le libre-arbitre est complexe et qu’il n’y a pas de réponse définitive à cette question. Les croyances et les points de vue varient en fonction de la philosophie, de la psychologie et d’autres disciplines. Certains estiment que le libre-arbitre est limité, tandis que d’autres insistent sur son importance dans la vie humaine. En fin de compte, cette question continue de susciter des débats philosophiques et scientifiques.

Il s’agit bien d’une question belliqueuse.

Il s’agira surtout de ne pas confondre, changer de vie avec changer d’identité. Mais se pose avant toute autre avancée, la question de savoir à partir de quel moment l’individu aurait choisi d’être ce qu’il est, ou ce qu’il prétend être. Le sait il véritablement ? D’ailleurs, avons-nous choisi de naître, choisi nos parents, chois la date et le lieu de naissance, ou même le sexe ?

La question de savoir si l’homme peut choisir d’être ce qu’il est, représente bien un dilemme complexe qui touche à des questions philosophiques, psychologiques, existentielles et fondamentales. Nous allons explorer plusieurs perspectives pour tenter de répondre à cette question.

Il s’agira d’évoquer le concept de libre-arbitre et de détermination. Certains philosophes et penseurs soutiennent que l’homme a un certain degré de libre-arbitre, ce qui signifie qu’il peut faire des choix conscients qui influencent son identité et sa destinée. Selon cette perspective, l’homme aurait la capacité de décider qui il souhaite devenir et ainsi de prendre des mesures pour y parvenir. Précisons que le déterminisme s’opposera au fatalisme qui lui considère que la destinée est fixée de la conception à la mort et qu’il est impossible de déroger à cette écriture. L’homme n’étant qu’un pantin aux mains d’un marionnettiste divin.

Dans la même confluence, les influences et les déterminants sont des facteurs à considérer. Ainsi, d’autres courants de pensée estiment que l’homme est profondément influencé par des facteurs tels que l’hérédité, l’environnement, les expériences passées et les circonstances de vie. Ces facteurs peuvent exercer une forte influence sur qui nous sommes, et sur les choix que nous réalisons. Dans cette optique, l’homme pourrait avoir des limites à sa capacité de choisir délibérément son identité.

Cette posture est celle qui est revendiquée par la psychanalyse P.A.R qui constate et affirme que l’homme est le produit de l’ensemble de ses déterminismes et circonstanciels générés, et qu’il a développé son potentiel génétique et/ou héréditaire dans ces environnements sources de croissance de stagnation ou de régression.

Cela nous permet d’établir une perspective plus nuancée en soutenant que la réalité réside dans une interaction complexe entre le libre-arbitre et les influences extérieures. L’homme peut avoir la possibilité de faire des choix, mais ces choix seront systématiquement façonnés par des influences extérieures, un vécu n’est jamais neutre. De plus, la conscience de soi et la capacité d’une réelle observation que la perlaboration autogène procure, joueront un rôle dans le processus de détermination de son identité.

L’homme peut-il choisir d’être ce qu’il est ?

Cette réflexion repose sur les trois postulats suivants :

  • L’homme est libre dans l’univers.
  • L’homme doit être conscient de ses déterminismes.
  • L’inconscient existe.

Est-ce que nous savons véritablement qui nous sommes, est-ce que nous savons si nous sommes véritablement aboutis, et quelles seraient les raisons qui pousseraient à envisager un changement ? Nous savons toutefois que l’homme peut exercer un contrôle considérable sur sa propre destinée, tout en intégrant le fait que les influences extérieures ont un pouvoir significatif sur son identité et ses choix.

Mais au préalable avant de changer de vie posons-nous la question : sommes-nous aboutis, par le fait d’être la plénitude du produit de nos déterminismes et de nos circonstanciels, que nous aurions su valoriser ? Ou n’est-ce pas plutôt parce que nous ne sommes pas abouti que nous voulons croire nous trouver ailleurs et mieux ?

Un éloge de la fuite ?

Imaginer vouloir changer de vie pour fuir ce que l’on n’a pas su construire, ceci comme un éloge de la fuite ! Mais peut-on, doit-on changer de vie si l’on n’est pas abouti ? Plus précisément, si le processus d’individuation n’est pas finalisé ? Indirectement poser cette question est également la réponse au fait qu’effectivement, nous puissions changer.

Il est intéressant d’effectuer une rapide digression sur le terme d’individuation qui fait partie des substrats évoqué dans la PAR et qui permet de comprendre l’aboutissement du processus de construction de la personnalité, pour ne pas le confondre avec celui d’individualisation, qui relève pratiquement du tuning et que de très nombreuses personnes amalgament.

En effet s’individuer, c’est sortir de la matrice définitivement pour permettre à sa propre identité d’émerger de s’affirmer, alors que l’individualisation est pratiquement une forme de désinviduation. Si le processus d’individuation est abouti, alors un changement de vie sera envisageable à certaines conditions.

Est-ce que le processus d’individuation a bien été finalisé, est ce que l’individu a pu devenir le Moi sujet, sortir de l’objet enserré/enserrant pour s’approprier sa réalité physique corporelle ?

La grande partie des transformations physiques irréversibles est généralement l’expression d’une individuation non accomplie pour de nombreuses raisons qu’un autre article développera.

Une fois les processus d’individuations terminés, alors oui l’individu pourra sortir de ses déterminismes, sociaux, historiques, mais cette volonté de changement devra s’accompagner obligatoirement d’une mutation de la psyché avec une recomposition obligatoire du Surmoi. Ainsi, des nouveaux codes devront être intégrés par automatismes, ces nouveaux réflexes comportementaux.

Se pose la délicate de la dysphorie de genre. La majorité de ceux qui entreprenant avec sincérité une démarche psy, sont rapidement interpellé par avoir subi un inachèvement de ce processus d’individuation, notamment du a une forte absence de présence paternelle et de fait à un manque de cette référence, cela accompagné d’une mère matrice qui a refusé à l’enfant de défusionner. Tout cela est couvert par des discours comme : « Nul n’est bienvenu à te forcer, il n’y a que moi ta mère nourricière qui peut te comprendre » et comme l’on est dépendant de cette nourrice, comment devenir autonome, indépendant et développer son propre système de référence, dans la réalité cela est totalement impossible.

Démêler également cet enchevêtrement d’idées toutes faites.

Dans la perception commune, changer de vie signifie apporter des modifications significatives et délibérées à différents aspects de sa situation actuelle, de manière à créer une nouvelle réalité plus alignée avec ses objectifs, ses valeurs, ses aspirations et ses besoins personnels. Cela peut englober plusieurs domaines de la vie, tels que le travail, les relations, la santé, l’éducation, la résidence, les loisirs et plus encore.

Changer de vie peut être motivé par une variété de facteurs, tels que le désir d’améliorer le bien-être, de poursuivre de nouvelles opportunités, de surmonter des défis, de réaliser des rêves ou de se réaligner avec une vision plus authentique de soi. Cependant, il est important de noter que changer de vie peut être un processus complexe qui nécessite du temps, de la planification, de l’effort et parfois même du soutien professionnel pour réussir avec succès.

Quoique !

Certaines conceptions positivistes évoqueraient le changement de vie comme un combat permanent avec soi-même. Ce serait celui d’un être en métamorphose, qui n’a pas encore réussi à se défaire du cocon de son ancien monde pour voler de ses propres ailes.

Loin de cette formule ambiguë, nous pourrions nous approcher plus d’une autre réalité intéressante à bien des égards qui est la conception Nietzschéenne de la vie à travers le concept du surhomme que la plupart des personnes ont mal compris.

Nous évoquerons également la nécessité de ne pas confondre le concept de transcendance avec cette idée d’un changement de vie. La transcendance nietzschéenne correspond d’ailleurs avec le concept de PLA qui permet à l’individu de développer son Moi intime, parfois perdu de vue depuis longtemps.

Mais ce Moi intime à la différence du Moi freudien est toujours bien présent dans le butyrum, comme un socle constitutif de l’esprit.

Les articles précédents notamment « l’homme qui voulait contempler l’éternité » vont permettre d’appréhender cette idée de choix.

Posons le postulat de changement possible.

Nous appuierons notre postulat du changement possible sur la condition unique et exclusive d’une réelle évaluation de soi. Cette capacité ne peut être pleinement réalisée que par un individu ayant acquis la pleine aptitude à s’évaluer. Nous concevons l’auto-évaluation conformément à la notion de perlaboration autogène, qui représente, pour tout individu, la compétence d’évaluation intrinsèque, prenant en compte le contexte global de ses expériences et des facteurs circonstanciels de diverses natures, tous influencés par les déterminants personnels.

D’ailleurs en référence aux matrices de croissance, nous savons que si l’adaptation a été poussée à son maximum, la meilleure adaptation sera d’activer la capacité de sélection. Un tableau en bas d’article permettra de préciser ces articulations.

La capacité à s’évaluer est permise par la perlaboration autogène, qui sera complétée par la perlaboration endogène, celle-ci permettant de développer un panel d’outils comportementaux les mieux adaptés. Cependant, ainsi que nous venons de le préciser, si ces outils d’adaptation deviennent limités en termes de réponse, alors il faudra procéder au changement. Ces outils concernent l’ensemble des attitudes et comportements.

Ceci peut se manifester de diverses manières, notamment par le biais d’un processus naturel qui peut survenir dès l’enfance. Par exemple, un enfant peut commencer à prendre des mesures de la limite des capacités de ses parents, à être conscient de l’influence nocive de son environnement, ou à percevoir le potentiel d’un parcours éducatif mal orienté. Ce changement peut également se produire à la suite d’une rencontre qui ouvre de nouvelles perspectives significatives. De plus, il peut découler de la découverte soudaine d’un état émotionnel, jusque-là inexploré, comme le sentiment amoureux, qui pouvait sembler familier, mais se révélera réellement dans toute sa plénitude à un moment inattendu. En outre, il peut être déclenché par une proposition professionnelle offrant une réorganisation du métier, d’un changement de lieu, de vie ou de réajustements des références sociétales et des schémas mnésiques.

L’idée, le concept de changement de vie, n’est pas un trucage d’avec le réel. Mais attention au transformisme comme maquiller la réalité. Le changement de vie pourra donc devenir une réalité pour de nombreuses personnes, et cela pourra bien se produire pour diverses raisons comme nous l’avons précédemment évoqué, telles que des aspirations personnelles, des besoins professionnels, des événements majeurs de la vie, des désirs d’amélioration personnelle, etc.

Lorsque se manifeste le désir, la volonté ou la nécessité d’activer la capacité de sélection, la première étape essentielle consistera à définir de manière explicite ce qui doit être modifié, tout en identifiant des objectifs diversifiés. Ces objectifs peuvent être de nature personnelle, professionnelle, émotionnelle, ou ils peuvent concerner des changements fondamentaux de mode de vie et d’environnement. La réalisation de cette première étape peut être spontanée, se produire de manière instantanée et passer inaperçue, ou, au contraire, elle peut demander du temps et des efforts considérables. Toutefois, grâce à une vision claire, à la persévérance et au soutien approprié, il est tout à fait envisageable d’initier un changement de vie et de travailler en direction d’un avenir aligné sur ses aspirations personnelles.

Les épisodes d’une volonté de changement non réellement programmés ne sont pas aussi rares que cela, et nous les voyons apparaître très souvent lors des séances en psychanalyse P.A.R, où l’on peut percevoir, relever des périodes ou l’enfant l’adolescent, en ayant plus ou moins conscience, se modélise sur d’autres que ceux imposés.

Il est intéressant d’observer que lorsque l’enfant choisi de s’identifier à des modèles réels et fictifs, il se construit un autre modèle de vie et va opérer une autre vie que celle tracée par les déterminismes. Car vont s’inscrire dans sa psyché une modélisation du surmoi qui va inscrire des codes comportementaux.

Mais finalement ne changeons nous pas de vie tout le temps ? Comme des formes de petits changements de vie à chaque instant. Au-delà d’une forme de lapalissade qui consisterait à dire que chaque instant est nouveau, diffèrent que le précèdent et de celui à venir, et donc qu’à tout instant, tout peut se renouveler et changer, car cette boutade renvoie simplement l’homme face à sa temporalité qu’il peut savoir apprécier ou subir.

Nous allons voir qu’il y a des options à prendre, des carrefours à éviter, ou à savoir négocier pour envisager la bonne sortie, et lire en même temps les panneaux d’indication nous montrant les grandes directions, les lignes finales.

La psychanalyse P.A.R repose sur cette philosophie et volonté, non seulement de la réversibilité des symptômes, mais d’une réelle appropriation de sa trajectoire du vivant. L’homme exerçant en pleine lucidité appliquée est entré dans ce monde. Il sait d’où il vient ce qu’il a raté ou réussi au gré des circonstanciels plus ou moins choisis ou subis. Par ce fait, il est capable d’exercer son libre-arbitre et d’organiser ses circonstanciels à venir.

Mais n’est ce pas ce qu’un esprit lucide naturellement éclairé s’efforce de réaliser au fur et à mesure de sa trajectoire. Faire des choix de toute nature : créer des opportunités ou les rater, les forcer, oser prendre des initiatives, ou se victimiser. Je renvoie le lecteur sur l’article « victime ou responsable » dans lequel j’y exposais que notre capacité à être responsable de nous était souvent, avant d’entreprendre notre démarche, optionnelle et sporadique, mais heureusement fonctionnait.

Fonctionnait, mais souvent en insuffisance d’une réelle évaluation, en restant la plupart du temps à une observation des hypothèses uniquement conscientes, ceci détaché de l’ensemble des ressentis, des comportements et des états d’âme.

Ainsi pouvons-nous parler de petits ou grands choix, la décision de changer de vie serait donc un grand choix, mais au sens où on l’entend il s’agirait d’une révolution, ceci ne nous leurrons pas est une illusion. Par contre un parcours construit de bonnes observations, de la question des choix les mieux adaptés, se révélera le meilleur architecte pour établir un chemin qui nous ressemblera.

Changement de comportements des habitudes alimentaires addictifs.

De nombreux changements opérationnels sont fréquemment observés, tels que l’arrêt de la consommation de produits ou d’alcool, ou la perte de poids en réponse à des problèmes de santé ou d’autres motifs. Ces observations sont courantes, mais elles ne se limitent pas qu’à la résolution de pathologies, elles apportent des bénéfices secondaires qui au final se révéleront fondamentaux. En réalité, ces décisions engendreront de nombreuses modifications dans la vie quotidienne des individus qui étaient précédemment entravés par leurs pathologies. Ces véritables emprisonnements laissaient peu de place au libre-arbitre et encore moins à la lucidité. De nombreux individus ont, de fait, radicalement transformé leur existence à la suite de ces décisions.

Cependant, il est important de noter que les tentatives de changement peuvent rencontrer de fortes résistances, en particulier de la part d’institutions religieuses, ainsi que chez des individus souffrant de pathologies particulièrement tenaces, telles que les obsessions, les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) et les états mélancoliques. Il convient de prendre en considération que du fait du manque de discernement par rapport à la réalité, de même que de l’incapacité à saisir leur propre identité, les pathologies psychiatriques majeures empêchent souvent ces patients de participer pleinement à ce processus de changement.

Mais la question essentielle en PAR est de savoir jusqu’où le Surmoi peut muter face aux déterminismes. 

Ces décisions relatives à un changement de vie peuvent se manifester à n’importe quel stade du développement, de diverses manières, que ce soit de manière fortuite, intentionnelle, ou, comme précédemment mentionné, de manière inconsciente, à travers le mimétisme, conduisant ainsi à l’adoption de nouveaux modèles de comportement pour l’individu. Par exemple, un adolescent peut chercher à s’émanciper d’une autorité qu’il perçoit comme dysfonctionnelle. Ces décisions peuvent également émerger de rencontres fortuites ou de circonstances inattendues, déterminant des choix auxquels l’individu n’était pas initialement préparé.

Pas programmé et pas prévue.

Pourrions-nous supposer que nos vies sont prédestinées et que nos parcours sont préétablis ? C’est ce que suggérerait la philosophie du fatalisme. Cependant, nous examinons cette notion à travers le prisme de la faculté de réversibilité, laquelle repose sur le principe des déterminismes. Ces déterminismes sont influencés par des facteurs génétiques, ainsi que par l’ensemble complexe et peu défini de caractéristiques innées.

Les déterminismes sociaux se distinguent par leur capacité à influencer de manière significative les grandes orientations de la vie individuelle. Ils offrent des repères qui ne sont pas délibérément choisis par les individus, mais qui, dans l’hypothèse où une évaluation ultérieure serait possible, revêtent une importance non-négligeable. Ces déterminismes opèrent en tant que modèles préétablis, tracés comme une ligne de vie qui est déterminée par l’appartenance à un milieu social spécifique. Il est important de noter que, dans de nombreuses situations, les caractéristiques des milieux sociaux ont tendance à se perpétuer, créant ainsi une certaine continuité dans les schémas sociaux.

Ces environnements sociaux présentent souvent un caractère stable et inerte, se comportant de manière semblable à des systèmes en thermodynamique qui, une fois qu’ils ont atteint leur équilibre, résistent au changement. Les structures familiales sont un exemple de tels systèmes qui perdurent, souvent enracinés dans leurs propres dynamiques névrotiques. Ils assignent des rôles et des places prédéterminés à leurs membres, les classant en catégories positives, négatives, voire nocives. Ces systèmes, par nature résistants, ne tolèrent guère que les individus s’écartent de leurs normes, car cela remet en question l’ordre établi et les normes sociales. Les principales causes de ces résistances sont souvent la rigidité intellectuelle, l’obscurantisme et certaines pratiques religieuses extrémistes.

Nous voyons que cette idée de changement de vie possible devient finalement une appropriation personnelle. Car pour certains, cette posture relèverait d’un côté magique transformant ainsi radicalement la personne, physiquement, mentalement, socialement. Alors que pour d’autres, il s’agit plus finalement de décisions amenant à des ruptures ou a des choix radicaux amenant de fait des éléments d’observations entre l’être d’avant est celui devenu autre.

L’idée de la possibilité d’un changement de vie évolue de fait vers une notion d’appropriation personnelle, ainsi chacun peut et doit se faire une idée toute personnelle. Pour certains individus, cette perspective peut sembler revêtir un caractère presque magique, avec le potentiel de transformer radicalement la personne sur les plans physique, mental et social. En revanche, pour d’autres, il s’agit davantage de prendre des décisions entraînant des ruptures ou des choix radicaux, ce qui suscite des observations comparatives entre l’individu qu’il était auparavant et celui qu’il est devenu.

La psychanalyse P.A.R a toujours attribué une grande capacité muta génique de l’être à partir du moment où nous lui permettons de découvrir qu’il est en mesure d’exercer la P.L.A.

II Lecture à tendance plus pragmatique

Certaines conditions de vie sont nuisibles à la personne, dans sa vie, son développement ou dans le développement de ses potentialités. D’ailleurs, la plupart des personnes viennent pour aller mieux. Et aller mieux et en soi un changement radical d’état, c’est un changement de vie en soi.

Nous postulerons à nouveau que l’homme individué est naturellement appelé vers la transcendance que j’ai développé dans la série d’articles : L’homme qui voulait contempler l’antichambre de l’éternité ! 

Il s’agit d’un processus naturel du vivant qui est théoriquement permis à tout individu. Cela en fonction des actes et des postures éducatives subies. Pour en préciser le sens de la transcendance, nous pouvons alléguer que l’homme est appelé à transcender ses limites naturelles pour atteindre un état supérieur de conscience ou d’existence. Cela impliquant une transformation personnelle, spirituelle ou morale. La notion de transcendance sera également associée à la croissance personnelle, au dépassement de soi et à l’évolution psychologique. Ainsi, l’individu pourra dépasser les obstacles, à surmonter les difficultés et à se développer en tant que personne.

C’est un élément essentiel de l’existence humaine. Pour certains, cela peut signifier dépasser la condition humaine ordinaire pour atteindre une compréhension plus profonde de soi et du monde.

Les précédents articles nous ont montré que la constitution d’un couple parental « dynaste/sorcière » maintiendra l’enfant dans son statut « d’objet enserrant-enserré » et que lui-même structuré ainsi n’aura pas d’autres perspectives que de se maintenir dans ce système hautement névrotique, et même de le revendiquer par des fallacieux prétextes éducatifs. Cette éducation ne permet pas à différencier l’objet du sujet en devenir et de fait cet individu devenu adulte ne pourra accéder au concept de transcendance.

Pragmatisme et réalité.

Nous pouvons observer les contextes les plus fréquents qui se présentent :

  • Changement de vie qui consiste à finaliser la mutation déjà commencée
  • Changement de vie plus spontané et empirique
  • Changement de vie organisé autour d’une démarche

Il serait plus approprié de catégoriser les changements en distinguant ceux qui résultent d’un instinct de survie, de ceux qui sont délibérément souhaités. De plus, il convient de noter l’existence d’une troisième catégorie de changements, à savoir ceux qui sont subis.

Finaliser la mutation

Ces changements ne sont pas si rares, ni si isolés, bien que leur occurrence ne puisse être quantifiée de manière précise. La plupart de ces transformations surviennent, comme mentionné précédemment, pendant l’enfance et ne sont pas immédiatement observables en termes de bien-être, car elles relèvent souvent de choix à peine conscients, plutôt perçus comme des mécanismes d’auto-préservation. S’ils avaient été remarqués, il est indéniable que l’environnement initial, en particulier les éducateurs et les parents, les auraient jugés sévèrement, car ces choix impliquaient une remise en question de leur autorité.

La clinique nous apporte de très nombreux cas de situations, ou pour des raisons diverses et fort heureusement bénéfiques, l’enfant peut évaluer de façon plus ou moins conscientisée les défaillances du système évolutif dans lequel il évolue.

Ceci peut apparaître par observations des enseignants, et ceci possible, qu’il y ait ou non de transfert, mais dont l’enfant comprendra le bien-fondé des attitudes, pensées et comportements par opposition à ceux de ses parents. Telle une éponge, il en absorbera le maximum d’informations qu’il intériorisera de façon plus ou moins consciente. Cela peut d’ailleurs l’amener à des éléments d’éloignement, de rupture avec et environnement familial ou la fratrie.

Ce mécanisme peut également être intériorisé comme un secret, un monde perdu ou un paradis intime, dont toujours il peut avoir plus ou moins conscience. Ainsi, vont se constituer dans sa psyché des repères archaïques, comme grégaires qui vont s’établir en ligne de conduites déterminant des choix à venir.

Ces personnes devenues adultes pourront se rendre compte du cheminement, de la mutation opérée, et si le système d’autodétermination est suffisamment abouti, à savoir sorti de la notion d’objet enserrant enserré, opérer des virements de destinée de façon volontaire et conscient.

Cela passera par une palette de possibilité infinie, comme la formation, les métiers, les projets les lieux de vie, l’alimentation, les loisirs, la culture. Ainsi de façon empirique, ceci dans le sens d’une non-programmation, des rencontre fortuites liées à l’histoire, vont déterminer des modifications de destinées. Certaines personnes en sont pleinement conscientes et peuvent d’ailleurs le revendiquer alors que d’autres le subissent paradoxalement.

  • Changement spontané volontaire

Cela se produira à la fin de l’adolescence au début de la vie d’adulte, ou certains peuvent évaluer avec une précision fiable leur réalité comme « ceci n’est pas ma vie, je n’ai rien à faire dans ces environnements, ce n’est pas moi ». Il s’agira d’une variante du modèle précèdent, car cette possibilité s’est souvent organisée à partir de rencontres mais qui dans ces cas-là sont plutôt inconscientes.

  • Changement liés à une démarche

L’homme maître de sa PLA aura la capacité d’opérer tous changements lui apparaissant nécessaires et obligatoires.

Cela passe obligatoirement par la maîtrise de la perlaboration autogène qui est cette capacité à s’observer, s’évaluer en permanence in situ pour considérer et corriger les éventuels décalages. A partir de là, une constante évaluation et organisation de la boite à outils qu’est la perlaboration autogène pourra s’effectuer. Comme : je modifie mon regard, ma démarche, mon alimentation, je me positionne de telle ou telle façon dans mon professionnel, et tant d’autre.

Ceci également et de façon plus profonde et approfondie sur l’ensemble de la gestion des affects et sentiments en réorganisant les choix.

Puis, la PLA, va elle intégrer une autre dimension qui est la temporalité : De là d’où nous venons, et ce que nous voulons devenir

Cela pourra passer par des changements radicaux, des mutations très importantes, et nous pourrons alors parler d’un réel changement de vie.

Pour illustrer, nous pouvons même observer les mutations physiques de certaines de ces personnes qui ayant réussis à trouver un plateau évolution d’équilibre rayonnent.

Alors puis-je changer de vie?

Oui je le peux, si je le veux, mais à condition que le changement de vie s’opère de

manière concomitante au développement de la Pleine Lucidité Appliquée « PLA »

Je joins le tableau qui permet de comprendre les matrices de croissances que j’ai développées dans des articles précédents

PROTOGENESEMATRICE MATERNELLESTADE ORALANIMAASSIMILATIONPERI-ACTIVATION
PERIGENESEMATRICE PARENTALESTADE ANALANIMUSREPRODUCTIONRETRO-ACTIVATION
PHYLOGENESEMATRICE TRIBALESTADE PHALLIQUEPERSONNAADAPTATIONSUB-ACTIVATION
ONTOGENESEMATRICE PERSONNELLESTADE GENITALSOISELECTIONPOST-ACTIVATION

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Lien sur mon dernier livre : Une nouvelle psychanalyse la PAR

Jacques Rivalin, Psychanalyste et Psychothérapeute à Nantes

La Psychanalyse P.A.R est une nouvelle forme de thérapie, brève et très aboutie. C'est une réelle psychanalyse dynamique et de courte durée. La pratique de la P.A.R. met l’analysant en situation de se connaître rapidement au plus profond de lui-même pour mettre en place les changements nécessaires et indispensables à sa recherche de bien-être.

Étant depuis 1989 Psychanalyste didacticien, Jacques Rivalin forme des psychanalystes les amenant au stade de l’exercice professionnel, qui ensuite sera supervisé, tout le long de leur activité professionnelle, garantissant ainsi au psychanalyste et à ses analysants une assurance de résultats et de qualité.

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