Cet article est une introduction pour d’autres développements.
Chaque couple est différent, de par sa propre histoire mais essentiellement par son identité, son parcours et les personnalités de chacun des partenaires.
Ainsi chaque couple est une construction originale, et à ce titre ne peut et ne doit être comparé aux autres, et ne doit entrer dans le jeu de classifications et des tests, jeux plus ou moins stupides qui font la fortune de certains magazines à gros tirages.
Pour une rapide digression, il est intéressant d’observer d’ailleurs que, la plupart des thérapies de couple fonctionnent dans un cadre comportementaliste, voire même parfois spiritualiste, et en appliquant des règles de morale, comme par exemple des mises en situation par des jeux avec des figurines ou des personnages auxquels on attribue tel ou tel comportement représentatif de ce que l’on pense ou de ce que l’on reproche à l’autre .
Cette approche de nature comportementaliste ne règle rien car la plupart des couples ont déjà intellectuellement analysé la plupart de leurs problèmes et ce sont en réalité les interactions entre les personnalités qui sont quasiment impossibles à modifier dans ces conditions de thérapie comportementaliste.
La PAR qui est actuellement une thérapie analytique des plus abouties, permet d’utiliser cet outil très dynamique et performant à la demande et aux originalités de chacun des couples.
Ainsi nous allons éviter dès le départ de vaines, longues et douloureuses séances dans lesquelles les deux partenaires viendront en présence du thérapeute car nous savons par expérience l’inutilité de ces séances qui ne peuvent activer les différences et les divergences.
Nous proposons un protocole commun qui est précisément défini dans un petit document de travail et de présentation qui est la base de départ commune aux couples et aux thérapeutes PAR. Ce sera la feuille de route et la mission commune aux trois.
Ce document stipule très précisément la philosophie générale qui va et qui doit animer la démarche ainsi en PAR une fois la mission acceptée par le thérapeute celui-ci va avec le couple et partout les moyens à sa disposition investiguer l’ensemble des territoires permettant d’obtenir les réponses.
Ainsi le thérapeute est missionné par le couple et cela quel que soit son sexe son identité former à la PAR, il saura pratiquer dans la neutralité bienveillante, s’appuyant sur tous les substrats de réactivité dans cette idée a priori de tout faire pour conserver la notion d’engagement qui a fait la valeur de l’union de deux personnes qui ont décidé de créer un couple, et cela quel qu’en soit sa forme juridique ou administrative.
Mais il est important de faire ensemble, au préalable, et ce grâce aux entretiens individuels l’évaluation de la réversibilité et de la réactivité. Tout simplement savoir évaluer et c’est le rôle du thérapeute PAR, s’il n’est pas trop tard, et que malheureusement la ligne du psychiquement réalisable est dépassée.
Pour en revenir aux constituants
Également il faut intégrer ce concept qu’un couple, tout couple qui veut légitimer cette appellation a la particularité de défier les lois de mathématiques, car ainsi un couple, et de façon très mécaniste tel que je l’explique dans tous mes articles s’appuyant sur la clinique est défini par :
Cette équation 1 + 1 égale trois.
Cette singularité mathématique repose sur une réalité qui peut s’appeler la communauté qui est ce qui va définir, et là encore quelques soient les montages juridiques et administratifs, ce qui fait que deux individus ont décidé de matcher ensemble et a priori pour une partie de la vie non déterminée ni définie.
Cette métaphore mathématique n’est pas proposée comme une commode, étrange rhétorique, mais repose sur les observations cliniques, à la fois reposant sur des thérapies individuelles ou sur des démarches de couples, c’est une analyse encore une fois une lecture mécaniste et donc très réaliste, ne développant surtout pas de préceptes quant à une conduite ou des attitudes morale.
Ainsi cette notion de communauté va devoir être apprécié le plus finement par le thérapeute aux fins d’évaluer jusqu’où a été défini la notion d’un team de partage et à partir d’où apparaissent les faux-semblants. Cela veut dire apprécier où et comment positionner le curseur, cette action sera définie consciemment ou inconsciemment au niveau du couple, et par chacun des deux partenaires.
C’est cette base qui va permettre de déterminer jusqu’où la notion de communauté est engagée si celle-ci est une apparence, ou une réalité
Dans un couple et cela également de façon mécaniste, chaque conjoint apporte son patrimoine et notamment sa propre matrice parentale dans laquelle et par laquelle il s’est construit. Cela fait partie des déterminismes psychiques incontournables et incompressibles qui sont les bases de tout individu or champ introspectif analytique. Car comme tous mes articles le précisent la PAR intervient sur l’aspect mutagène de psychisme, permettant par les abréactions une réappropriation des vécus non aboutis qui sont souvent nombreux, et donc permette à chaque analysant de modéliser les nouveaux comportements mieux appropriés.
Ainsi qu’il le veuille ou non, chacun est pour son partenaire une évocation de la matrice parentale de ses propres parents, et de ceux de son partenaire et réciproquement. Ainsi le partenaire active en lui sa propre matrice, et mutuellement. C’est par cette loi, incontournable mais très simple du vivant qui s’applique, que s’imposent et s’animent automatiquement l’ensemble des comportements affectifs, sentimentaux, amoureux et comportementaux, qui vont constituer l’unicité et les singularités de chaque couple. Nous comprenons bien l’inutilité, voire les risques à vouloir faire entrer à tout prix chaque couple dans des définitions, encore pire des cases.
Cette matrice parentale dont je vais préciser la place le rôle et les fonctions n’appartiennent pas à la volonté mais incarne un constitutionnel incontournable de chacun.
Un autre élément également mécaniste qui est une réalité du vivant et que nous pouvons formuler ainsi, le couple est une économie de marché de ce fait comme d’ailleurs lors de tous les échanges humains, le couple n’y échappe pas et ainsi la « balance des paiements » peut être en équilibre ou en déséquilibre. Chacun donne et reçoit chacun apporte et dépose et ceci à très court terme moyen ou long terme, par exemple on sait que l’autre peut-être défaillant momentanément, mais on sait qu’il est plein de ressources à long terme et c’est cette notion de communauté qui fait que bien évidemment cela n’est pas pensé et n’obéit à aucun calcul mais obéit bien à cette loi de la vie mécaniste.
D’ailleurs tous les échanges humains sont organisés sur cette notion économique y compris les sentiments, l’altruisme et la gratuité des sentiments sont des constructions mentales, je sais que ces affirmations peuvent surprendre mais la lecture mécaniste de la psychanalyste s’appuie sur des réalités que celle-ci a le devoir de nommer pour les expliquer, et surtout les dépasser.
Nous voyons aisément ces observables entre les relations qui animent les membres de chaque famille, et combien dans le cadre d’une démarche psychanalytique se rendent compte de la hiérarchisation des sentiments, d’ailleurs pour s’en dédouaner beaucoup diront « j’aime différemment » c’est une évidence que chaque lien est différent, et même doit l’être, mais constitutivement parfois il est quantitativement très différent !
Ainsi vont se croiser à partir des éléments de définition que nous posons, la notion de communauté qui est cette fonction d’un dynamisme mécaniste et nous introduisons un nouveau concept qui est celui du liant, à savoir qu’en fonction de la nature de la communauté construite, et de la façon dont elle va se définir et surtout de la façon dont elle est vécue, va se créer ainsi un liant, la nature du liant la nature son épaisseur, de sa viscosité vont dépendre de nombreux éléments, ceux-ci relèvent principalement des constitutifs historiques de chacun.
La notion de tolérance naturelle va apparaître avec ou non réciprocité, et c’est donc le liant qui fait que l’on va accepter les déviances les défaillances les excès et les insuffisances, ou ne pas les supporter et cela en fonction des éléments définis au préalable
Les Moi identitaires.
Nous pouvons rappeler qu’il existe en tout adulte trois formes d’états du Moi complémentaires aux stades freudiens que sont les Moi parent, Moi adulte et Moi enfant. Or ces trois états du Moi sont bien évidemment sollicités en permanence dans et par le couple celui qui est le plus difficile à atteindre et le mois adulte et c’est notamment la raison pour laquelle arrive de nombreuses distensions dans le couple mais ceci également je vais le développer plus loin.
Un adulte dans la vie quotidienne utilise très fréquemment le Moi parent car c’est celui des responsabilités, comme tout simplement organiser les vacances acheter un meuble, faire des économies et encore plus précisément c’est la fonction qui est utilisé dans quasiment toutes les professions. Dans un couple le Moi enfant est utilisé, ou plutôt devrait être utilisé car c’est celui de l’intime nécessaire à la constitution de ce liant qui seul permet cette équation de l’impossible 1 + 1 égale trois
Ainsi lors de cette introspection commune grâce au syllogisme psychanalytique que permet la PAR nous allons investiguer dans l’intime de chaque couple pour voir comment ces fonctionnalités du Moi sont utilisées par l’un et par l’autre.
Très concrètement à partir de situations très précises nous allons dans les séances individuelles apprécier par la lecture de chacun, et si l’autonomie de distanciation le permet, savoir quelles auraient été dans cette situation les autres façons de procéder, avec l’analyse de chacun et de ce qui lui appartient.
Cela permet de relier à sa propre histoire que nous aurons globalement analysé pour en repérer les zones d’agrément et de désagrément. Le thérapeute dans le cadre de la neutralité bienveillante peut ainsi aider à percevoir avec lucidité les attitudes de chacun, et amener progressivement à percevoir ce qui relève de l’affect ou d’une réelle attitude décidée.
Nous savons que nous sommes faussement légitimes dans nos affects, et piégés par eux. Car la PAR l’explique simplement le psychisme est constamment sous le primat des deux pôles conscient et inconscient, et protège la pensée par une digue constamment en action des poussées des affects, des pulsions et qui s’appelle le refoulement.
Trop de conscient, et les comportements paranoïaques apparaissent, trop d’inconscient et c’est l’hystérie. Nos psychismes oscillent constamment d’un pôle à l’autre. Et cela est également une lecture très mécaniste de la réalité humaine.
Lorsque l’inconscient délivre sa charge d’affect nous pouvons être : mal luné, triste, peureux, dépressifs et à ces moments, la pensée peur avoir deux pôles, soit s’en rendre compte et tenter d’expliquer voire même de justifier nos attitudes comme étant des choix alors que ce ne sont que des justifications.
Ainsi le timide sera un humaniste, le peureux un stoïque, le dépressif un romantique, mais en réalité nous savons que cela n’est pas un choix, mais une adaptation aux affects. Or comme je l’explique dans tous les articles, « c’est nous le patron », et non pas ces états d’âme qui sont l’illustration de nos névroses qui cherchent à s’imposer et que nous justifions comme des choix, d’ailleurs je vois mal comment le peureux, le dépressif pourrait revendiquer ces états comme des choix, les justifier à priori au mieux oui !
Soit, et cela est pire la pensée ne se rend compte de rien, et la personne emportée par ses affects perd le contrôle de ses moyens et attitudes, et c’est la crise.
Cela est très commun d’ailleurs l’expression « il m’a fait pêter un câble », il a fait « une crise de nerf » de pleurs. Et dans les couples ces situations sont très communes car l’intime est sollicité en permanence.
Un couple est un système
Comme tout système humain dans lequel se retrouvent deux personnes, mais celui-ci à la particularité d’activer toutes les matrices ensembles.
Les matrices personnelles en leurs états, les matrices parentales, les états du Moi, à cela se rajoutent avec une extrême sophistication les phénomènes de communication qui dans ce système couple sont particulièrement actifs et complexes car ils utilisent volontairement ou non toutes ces matrices.
Chacun joue et fait jouer à l’autre toutes les positions ensemble et simultanément. C’est là aussi l’explication que la raison seule ne peut parvenir à décrypter ce complexe mailletage. Chacun se pensant de bonne foi légitime qu’il est dans ses affects.
Pour en revenir à notre équation : 1+1=3
Cette équation est magique car le 3 c’est le couple, c’est la nature du couple de sa communauté. Quand nous formons les thérapeutes PAR nous les amenons à pouvoir évaluer au plus vite comment et quand s’est constitué cette communauté
Cette communauté, c’est le couple, c’est son identité ce qui fait que lorsque l’on dit « Martine et Jean Paul » il ne s’agit pas de deux personnes mais d’un système reconnu.
Il s’agit bien au départ que ce système soit reconnu et accepté par les intéressés eux-mêmes, puis par les parents, puis également par cercle d’évolution. Ce qui fait que cette appréciation peut montrer des surprises.
La notion de jardin secret et de son curseur.
Encore un secret de polichinelles, le couple comme nous l’avons vu est un système, les systèmes sont constamment à la recherche de leur équilibre. Apparaissent de fait ici les complexités car comment concilier cet algèbre.
De nombreux couples viennent et demandent comment procéder dans ce partage, quoi partager de nous et de notre histoire, jusqu’où et quoi dire à l’autre. Cela est très intéressant de voir à ce stade combien nos influences familiales nous influent, nous aident, nous arrangent et nous dérangent.
Combien confondus dans le mutisme de leurs parents considèrent que le mutisme est une règle d’or, d’ailleurs ainsi habituées à ne pas communiquer, et combien de couples s’épuisent très rapidement à peine quelques mois…
Or un couple fonctionne par et dans le partage, par et dans la maîtrise de la communication. J’ai constaté que malheureusement de très nombreux couples étaient installés dans une communication a minima pour de multiples raisons que l’introspection analytique permet de comprendre et dénouer mais qui est une réalité vécue sous différentes formes.
Certains le postulent comme quasiment un discours politique. Revendiquant même « c’est mon jardin, son jardin secret, il peut, je peux faire, aller seul. » A tel point que ces communautés réduites aux acquêts bien évidement ne sont pas des couples mais des cohabitations.
Bien sûr qu’un couple est un espace de liberté cela en est réellement même la base constituante et là également quel qu’en soit sa structure administrative et juridique, mais ces zones de confusion qui consistent à opposer développement personnel et emprisonnement n’ont aucun sens.
Car un couple fera évoluer l’individu dans cette notion de partage et l’autre va constamment apporter en continuant et bonifiant cette fonction parentale arrêtée souvent depuis longtemps, parfois ayant été peu développée, mais je le préciserai, permettant ainsi de développer par une fonction miroir, une réelle capacité projective de chacun.
Ainsi lorsque la communauté réelle est créée, les espaces d’autonomie sont palpables, la liberté de pensée également, principalement activée d’ailleurs par le Moi adulte, cela lorsque le couple a su développer les lieux des débats contradictoires.
L’importance de cette base la constitution de cette matrice, c’est la capacité à communiquer.
Cette capacité dépend des capacités individuelles de chacun des partenaires. Celle-ci est liée, nous l’avons vu, modelée créée et léguée pas le parcours de chacun. Ainsi celui qui sera issu d’une famille communicante où il est naturel de savoir exprimer ses sentiments, ses états d’âme, et rêveries, trouvera naturel et légitime de transmettre à son conjoint ceux-ci. Pour un autre non habitué à communiquer ses propres sensations, voire même les refoulant complètement, n’en ressentira pas le besoin.
Cela agit dès le « montage » du jeune couple et ceci quel que soit son âge d’ailleurs. Ainsi une culture particulière s’organise dès le départ par ce qui est communiqué ou pas et sera dépendant de la nature de cette communication ;
Qualité et quantité de cette expression sont indispensables dès le départ, car ce sont eux qui vont permettre l’émergence de cette nouvelle matrice, cette identité qui est la marque de fabrique de chaque couple, ce que chacun y met et y apporte … ou pas !!
Malheureusement et heureusement l’amour rend effectivement aveugle, et lorsque la vue revient, et cela prend souvent quelques années, il est fréquemment trop tard, lorsque le moment de la découverte et de la bienveillance est atteint et dépassé, et que la réalité de l’autre est perçue et délivrée de son nuage de complaisance, les constats sont douloureux.
Le plus fréquent et douloureux est finalement de pas connaître l’autre, de rester sur des présupposes qui ne relèvent que du champ conscient, la communication n’ayant pu permettre d’atteindre l’intime de l’autre, ces couples ne restent que des sur des présupposes de connaissance.
Ainsi le manque de communication réelle a maintenu l’illusion l’envie de ce que l’on veut être, et que l’on montre à l’autre, et pour le partenaire maintenir l’idée qu’il a choisi le compagnon idéal.
« Seul l’homme lucide est heureux », c’est l’objet et sujet de mon ouvrage : « réfléchir autrement pour avancer » cette maxime est certes provocatrice mais bien réelle. Et nous nous passons notre temps à construire des illusions, de nous, de l’autre et du monde.
Aussi nous savons que l’amour rend aveugle déplacé les montagnes, tant qu’on a la foi…mais combien de désillusions, d’ailleurs aux premières rencontres sauf celles qui sont improvisées, ne nous prenons nous pas tant de précautions, en mettant en avant en exergue, et même souvent de façon excessive fausse des qualités que l’on veut s’attribuer.
Et nos facultés psychiques plus ou moins abouties affines permettront éventuellement de déjouer ces illusions que l’autre veut nous faire avaler et jouer. Mais beaucoup se prennent les pieds dans les tapis de l’amour. Car entre raison et passion qui est un vaste sujet philosophique, bien heureux est celui qui sait.
Partenariat ou réel couple ?
Combien de soi-disant couples ne sont que des assemblages d’intérêts plus ou moins dits. Une addition de moyens, mais pas de communauté.
Je passerai outre les mariages arrangés, les montages de complaisance, mais combien ne sont que des partenaires, de bons amis ou des relations, des simples partenaires qui agrémentent avec plus ou moins de bonheur chacun, et malheureusement l’imposent également aux enfants.
Aussi communiquer partager et faire partager ce qui nous est cher, comme nos excès nos insuffisances que nous percevons fait partie de cette petite communauté en construction
Le résultat de l’équation est dans ces cas-là égale à 2, voire 2,5, mais le niveau permettant l’élaboration de cette matrice n’est pas atteint. Car 3 c’est le chiffre magique qui seul permet au couple dans cette communauté d’activer réellement la création des matrices personnelles parentales et d’intimes qui seules permettent cette réelle création de la communauté, cette force qui est à la fois une dynamique est étrangement une inertie.
Un couple se construit, se façonne, se crée et permet à chacun de révéler sa potentialité, effectivement au départ cette union passe souvent par une étape de confusion qui va devenir ce que l’on peut qualifier de « en phase ».
Cette période primordiale s’initie par les parcours de chacun, ainsi certains couples vont très rapidement et naturellement initier une communication très fluide riche et personnelle qui va permettre de construire cette matrice d’une nouvelle identité qui est ce couple naissant qui ne demandera qu’à s’épanouir.
D’autres au contraire empêtrés dans leurs histoires fondées sur une communication à minima, voire inexistante ne communiqueront que très peu ou pas. Considérant même cela comme étant l’état du normal et de naturel alors qu’il ne s’agit que de l’état d’une insuffisance, d’un manque ou d’un vide.
Ils diront même « pourquoi en parler, cela n’a pas d’intérêt » or c’est bien cela qui crée la dimension du 3, c’est le liant qui fait l’identité d’un couple.
Nous sommes souvent individuellement, collectivement dans le mensonge, tout simplement par le déni qui nous empêche d’apprécier la réalité avec lucidité, c’est un mensonge plus ou moins conscient évitant de se confronter à notre vraie nature, également à celle du conjoint et du couple.
Les conséquences en sont souvent dramatiques car ce sont elles qui créent les névroses de nos enfants, car un couple parental qui ne communique pas, ne se connaît pas, est construit sur des faux semblants, les enfants le sentent, le subissent et peuvent même le savoir si le refoulement ne fonctionne plus.
Il est également intéressant en observant le montage économique d’un couple, jusqu’où va cette communauté. Quand il s’agit de partage économique et financier, car l’argent est représentatif de la notion d’engagement. Il s’agit d’une réalité effective qui est de fait l’expression de l’engagement de l’un et de l’autre.
Certains couples ne savent combien gagnent le conjoint, ni même la hauteur de son patrimoine et même si bien sûr il doit exister des montages économiques et financier qui doivent protéger chacun et l’entité couple, parfois la notion de communauté est totalement inexistante et reflète des niveaux d’implication qui passeront derrière ceux financiers.
Je développerai les différents types de montage et les conséquences importantes qu’elles vont générer, notamment par les perceptions que les enfants en auront et qui seront leurs constituants.
Le couple est une étape importante, fondamentale dans la construction d’une personnalité car c’est un endroit, un plateau indispensable dans le développement personnel de chaque individu. Contrairement à ce que laisserait penser cette idée de communauté mal comprise, c’est l’endroit d’une nouvelle liberté, un pas de plus dans un développement personnel.
Il est évident qu’une ou plusieurs expériences de couples mal vécues ne vont que développer des arguments en ce sens, d’une liberté impossible. Mais c’est bien le lieu où le moi adulte se développe, d’ailleurs à nouveau à ne pas confondre avec celui du moi parent.
C’est un laboratoire ou l’érosion par et dans la communauté porte chacun à toucher ce moi adulte qui est celui qui doit faire émerger la capacité à maîtriser la pratique du débat contradictoire, celui qui est une des étapes du développement de notre identité.
Il est évident également qu’un célibat va générer des structures de pensées différentes car les préoccupations du quotidien ne façonneront pas de la même façon les rapports à l’autre, de même et cela je le développerai la fonction d’être parent est aussi e autres étape dans le développement personnel.
Ces structurants agissent en nous comme des logiciels interférant à tous les niveaux psychiques, comportementaux et affectifs. Ce sont des nouveaux référents qui vont modéliser de façon globale les fonctionnements et comportements.
Cet article sera suivi d’une série d’autres spécifiant et précisant comment ces concepts de communauté, cette équation 1+1=3, cette notion de curseur à trouve, fonctionnent dans la réalité ensemble, notamment lorsque l’on va aborder la notion d’intimité et de sexualité.
Ce rapide article pour permettre d’apprécier comment et combien cette opération magique fonctionne. Il est évident et cela je le développerai dans un autre article que la confusion dans laquelle évoluent aussi de nombreux couples est névrotique. Comme par exemple ces couples enfermés dans les Moi enfant , et qui tels des animaux perdus évoluant dans une jungle ne peuvent et parfois s’interdisent même de faire l’un sans l’autre.
Nous voulons voir en l’autre ce qui nous arrange, mais l’inconscient sait souvent par les perceptions et les ressentis les réalités qui sont perçues et que le conscient ne veut entendre et savoir. L’illusion de nous souvent mélangée dans l’illusion de l’autre. Combien de couples sont empêtrés dans cela, et savoir apprécier la réalité, cette lucidité est fondamentale.
Il est évident qu’organiser cette communauté passera par le développement de l’intime avec principalement la mise en place de la sexualité, pour laquelle il est fondamental et incontournable d’organiser des échanges très sincères.
Car dans les analyses personnelles ou les thérapies de couple, ces problèmes de toutes natures dont malheureusement la liste est longue trouvent des résolutions à travers les échanges autour de ces inutiles.
Nous comprenons bien qu’un partenariat amènera rapidement à une lassitude, et un couple harmonieux réinventera au gré de son cheminement son intime et sa sexualité. Ici le mot tabou est à proscrire de toute moralité permettant à chaque couple de s’édifier en définissant sa pratique et ses codes.
Cet article peut permettre au lecteur de s’interroger sur le profil de son couple, s’il s’agit d’une communauté ou d’un partenariat, pour évaluer également ce qui en constitue les liants, cet intime indicible de ce que l’on a apporté à l’autre et accepté de lui, et réciproquement.
Nous l’avons vu le couple est une étape dans la construction d’un individu, bien sûr non obligatoire, mais qui permet de grandir sans perdre de temps, et nous le verrons une autre étape, tout aussi importante que je développerai, est celle de la fonction parentale, surtout dans cette période trouble, dans laquelle l’on oppose tout, et à la différence des années d’avant où :
il était interdit d’interdire, actuellement il est obligatoire de tout interdire !
Car la fonction parentale est un indispensable pour la construction de nos enfants, mais doit être utilisé… avec pédagogie et responsabilité.
Pour en savoir plus : mon dernier livre