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S.FREUDS.FERENCZI

Jacques Rivalin

Psychanalyste à Nantes - Psychothérapeute à Nantes - Psychothérapie à Nantes
Président de l'Institut Français de Psychanalyse P.A.R

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Articles et brèves de Jacques Rivalin, abordant de très nombreux thèmes philosophiques et métaphysiques sur le développement conceptuel de la P.A.R et la présentation de tranches de vie philosophiques.

De la légèreté des bonnes résolutions

Les fêtes de fins d’années s’associent au renouveau, non seulement du temps par l’intermédiaire du calendrier, mais également de nous, du Moi, par le concept des bonnes résolutions.

Entre velléités qui sombrent dans l’oubli ou objectif qui s’entretient par la plus ferme des disciplines, nous oscillons. Pourtant, ce gouffre touchant à la capacité de vouloir et de valoir fait bien écho à la perlaboration, la mise en adéquation des désirs d’être à la réalité.

Illusion du Moi

L’inconscient exulte en permanence des états, mais il se garde bien de faire remonter ces informations à notre esprit, nous maintenant dans un brouillard où se confondent à la fois illusion du Moi, « non je ne suis pas colérique, je suis rationnel » et illusion responsabilité «  j’ai choisi ma vie, je n’ai plus qu’à changer de comportement si je veux changer ». L’illusion est favorable à la vie, mais encore faut-il être lucide sur cette illusion et notre capacité à vouloir y croire et les créer, et être lucide sur notre propension à se laisser abuser par elle.

Ces résolutions se formulent dans un temps distinct où justement nous entretenons l’illusion par le biais de la fête, et cela à différent degrés et selon différentes valeurs. Cela peut être celle d’une rétribution par rapport aux efforts déployés dans l’année, une illusion devenant réalité si nous y mettons les ingrédients, ou alors illusion d’une communion familiale ou amicale. Ce qui peut regrouper ces différentes valeurs est la projection du Moi dans un idéal qui tente de se concrétiser.

Cette affirmation de l’illusion dans le temps, donne le sentiment d’une nouvelle chance, d’une mutation alors possible du Moi qui peut également se transformer et se transcender. Le revers de cette médaille étant que parfois, les éléments nécessaires à l’établissement de ce cadre favorable ne sont même pas réunis et nous condamne alors dans un continuum morose. C’est pour cette raison que croire en ces fêtes et à leur symboles vaut mieux que l’inverse, car nous investissons nos imaginaires dedans et alors un champs des possibles s’ouvre vers le meilleur.

Nous pourrions nous pencher sur la généalogie de cette tradition de la nouvelle année ou alors sur la métaphysique de la cyclicité ou la linéarité du temps et sa répercutions sur notre éthique, entre responsabilité pour un progrès et un accomplissement, mais surtout une fin ou bien une responsabilité pour la continuité du bonheur allant peut-être jusqu’à l’acceptation de son opposé. Cela implique beaucoup de questions qui nous feraient voyager hors des frontières de notre sujet, et pourtant elles vibrent tout de même en nous quand il s’agit de penser à nos résolutions car, au final cela pose question du sens de nos résolutions et de l’ espérance qui y est associée.

« Que m’est-il permis d’espérer ? » la troisième grande question de la philosophie kantienne trouve son écho à l’aube de la nouvelle année quand justement l’objet de nos espoirs se sont tues pour en faire naître de nouveau. À cela, la P.A.R peut contribuer en distinguant les conditions de possibilités de ces nouvelles résolutions.

Perlaborations et résolutions

L’efficacité de ses résolutions pourraient finalement ne dépendre que de l’intégration des différents temps de la perlaboration, à savoir autogène, endogène et exogène. Ces dernières sont respectivement, d’un part la capacité à s’observer, la capacité à se représenter de nouveau comportement hypothétique « et si ? », et enfin les mettre en applications.

Le problème des bonnes résolutions, c’est qu’elle ne respectent souvent pas cette temporalité, voire qu’elles en escamotent parfois des aspects entiers, notamment la perlaboration autogène. Nombreux sont ceux formulant leurs ambitions pour l’année sans se rendre compte de leur comportement qui ont fait qu’ils en sont à manquer de l’objet de leur nouveau désir. Devenir plus actif, gagner plus d’argent, ne plus boire d’alcool, ne plus s’énerver pour des fadaises, sont par exemple des désirs qui font avant tout référence à un manque qui précédent bien entendu de manière bien lointaine la formulation de la résolution.

S’observer à l’instant T c’est bien sûr également se comprendre en mettant en parallèle les itérations des situations qui se sont déjà produite pour que l’écoute de soi ne soit pas seulement complaisance à l’égard de soi. Se résoudre à, c’est parfois s’imaginer ailleurs et autrement que ce que nous sommes maintenant, et c’est parfois confondre l’image que nous pensons avoir de nous, et la réalité de qui nous sommes. Non pas qu’il faille se limiter dans nos ambitions, mais plutôt considérer ses limites et ses forces en présence pour avancer progressivement.

« Ce que je vaux, ce que je veux » la fameuse phrase entendu maintes fois par les analysants est en dehors de son sens performatif, qui est de solliciter le Moi intime à se révéler, met justement en relation une analyse de soi avec la réalité. Une valeur n’étant jamais que subjective, car elle tend toujours à s’exporter et à sortir de soi. Elle est donc toujours liée à une volonté, valoir c’est vouloir, c’est gagner en puissance d’agir comme dirait Spinoza et son Conatus, mais c’est avant tout savoir ce que nous valons et ce que nous voulons.

Se résoudre à, c’est considérer le Moi comme une autorité, c’est se considérer comme l’auteur de son action et donc aussi admettre que avant, nous n’étions pas cet auteur là car nous ne savions pas, ne voulions pas savoir pour différente raisons que la psychanalyse explique. Se résoudre à, ce n’est pas simplement se contraindre à, mais c’est s’employer à se se contraindre par la loi que nous nous sommes nous-mêmes donné, c’est être autonome.

Cette autonomie n’est jamais donnée, mais acquise dans l’éducation, qui ont le sait pose souvent question dans les cabinet de psychanalyse, mais elle peut justement être acquise par l’exercice de la perlaboration et tous les outils que proposent la méthode P.A.R.

Il ne peut cependant pas avoir d’autonomie sans rêve, car ces derniers sont les moteurs de celle-ci. Être lucide ne va pas sans rêver, et les fêtes de fins d’années, Noël, nous autorise à croire. Croire que je peux changer, croire que je peux être heureux, tout comme nous avions pu croire au Père Noël, ou si cela n’a jamais été possible, prendre maintenant le temps de le et se réinventer.

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Lien sur mon dernier livre : Une nouvelle psychanalyse la PAR

Jacques Rivalin, Psychanalyste et psychothérapie à Nantes

La Psychanalyse P.A.R est une nouvelle forme de thérapie, brève et très aboutie. C'est une réelle psychanalyse dynamique et de courte durée. La pratique de la P.A.R. met l’analysant en situation de se connaître rapidement au plus profond de lui-même pour mettre en place les changements nécessaires et indispensables à sa recherche de bien-être.

Étant depuis 1989 Psychanalyste didacticien, Jacques Rivalin forme des psychanalystes les amenant au stade de l’exercice professionnel, qui ensuite sera supervisé, tout le long de leur activité professionnelle, garantissant ainsi au psychanalyste et à ses analysants une assurance de résultats et de qualité.

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