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S.FREUDS.FERENCZI

Jacques Rivalin

Psychanalyste à Nantes - Psychothérapeute à Nantes - Psychothérapie à Nantes
Président de l'Institut Français de Psychanalyse P.A.R

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Psychothérapie à Nantes
Président de l'Institut Français de Psychanalyse P.A.R

Jacques Rivalin

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Articles et brèves de Jacques Rivalin, abordant de très nombreux thèmes philosophiques et métaphysiques sur le développement conceptuel de la P.A.R et la présentation de tranches de vie philosophiques.

Le Moi, une autorité naturelle à retrouver

Comme une évidence oubliée par tous !

La règle que l’homme va se donner à lui-même fonde sa liberté, en même temps par conséquent que cette force interne qui constitue son autorité. Régulant ses passions, et ses dictats, s’interdisant d’y céder et de se laisser aller à de l’impulsivité ou à de la colère, il s’autorise à agir éthiquement. C’est l’homme de la Pleine Lucidité Aboutie.

C’est un rôle qui devrait être légitimement confié au Moi, pour ceux qui ne pratiquent pas notre art intimiste, nous dirons que c’est un rôle qui devrait être confié à l’essence même de l’être, son âme philosophique. Mais par les temps qui courent l’autorité a disparu du monde moderne étant donné que le mot lui-même a été obscurci par la controverse et la confusion.

Pourtant dès l’apparition de cette discipline nouvelle qu’est la psychanalyse, Freud avait défini cette idée d’un Moi, dont il percevait que reposait dans ce concept, la nature de l’ensemble de la démarche qu’il établissait et assignait à cette discipline émergente. Il existerait donc cette instance tapie au fond de nous, ce Moi et qui serait sensé agir en tant qu’autorité suprême de notre activité psychique. Tout ceci a été déroulé dans deux topiques : la première qui en définissait des contours était statique, et la seconde permettant de mieux percevoir les échanges était de « nature économique » au sens psychanalytique.

Pour préciser le sens du terme économique, la psychanalyse se concentre sur l’étude des processus mentaux inconscients et sur l’influence de ces processus sur les comportements et les expériences des individus. Dans ce contexte, la notion de « nature économique » fait référence à l’approche psychanalytique de la manière dont les individus gèrent et investissent leur énergie psychique.

Le Moi intime défini dans le cadre de la PAR, doit être une autorité, car il doit être capable d’ordonner les pulsions et les désirs, et les dictats imposés du Surmoi, c’est d’ailleurs l’une des modalités de l’exercice de la raison humaine. C’est l’essence même d’une éthique de l’homme. Plus précisément cette notion d’autorité du Moi met en jeu la capacité que l’homme a de se maîtriser lui-même, c’est-à-dire de ne pas être le jouet de ses propres pulsions. Est esclave de lui-même non seulement celui qui se laisse totalement déborder par ses pulsions, mais également celui qui les maîtrise tellement qu’il ne s’autorise plus aucune satisfaction. Nous sommes pleinement dans l’expression de l’opposition entre principe de plaisir et principe d’autorité et aussi de celle d’un Moi freudien coincé entre les dictats du Surmoi et les pulsions du Ca.

Ce Moi freudien pas assez développé, limite la portée et la prétention psychanalytique.

La PAR est pleinement issue des fondamentaux de la psychanalyse restés en jachère que nous avons optimisés, à un point tel que celle-ci s’est affirmée comme un corpus méthodologique à part entière, ce qui la rend maintenant autonome, car devenue discipline à part entière. En revendiquant ses substrats aux fondamentaux de la psychanalyse, mais surtout en développant le principe d’itérations constantes entre les concepts d’abréaction et de perlaboration qu’elle a redéfini. Rendant ainsi les démarches comportementalistes comme la pleine consciente obsolètes, ainsi que toutes les formes de la psychanalyse, qui de classique est devenu passive, et de fait peu opérante.

La P.A.R est assurément une voûte.

Voûte entre la pensée philosophique à accomplir, ceci par l’acte thérapeutique, et l’accès à cette posture nouvelle que nous développons qu’est la PLA. Nous pourrions postuler également qu’il s’agit d’une philosophie fondée sur la pratique de la psychanalyse, ceci à partir d’un savoir qui se nourrit de tous les autres, assumant sa nécessaire subjectivité et amenant vers une amélioration de l’existence humaine.

Au centre de la théorie psychanalytique, et également dans les concepts de la PAR, nous retrouvons le terme de libido : cette énergie psychique qui est une ressource, mais limitée. Les individus devant constamment investir cette énergie dans différents domaines de leur vie, tels que les relations interpersonnelles, le travail, les loisirs, etc. Cet investissement peut se faire de manière saine ou pathologique, en fonction de l’équilibre ou du déséquilibre de la personnalité de chaque individu.

Ainsi la notion de nature économique dans la démarche P.A.R met en évidence l’importance de l’équilibre énergétique dans la vie psychique des individus, de même que les mécanismes qui régulent cet équilibre. Nous y inclurons des concepts tels que la sublimation (la redirection de l’énergie psychique vers des activités socialement acceptables), la répression (la mise à l’écart de certaines pulsions pour éviter le conflit), la compensation (la recherche de satisfaction dans des domaines non satisfaits), et bien d’autres.

En conséquence très rapidement la PAR devenant un outil performant, a permis de considérer que non seulement la psyché pouvait être débarrassée de conduites non voulues, dérangeantes parasites ou toxiques, mais qu’en même temps, nous pouvions attester l’idée d’une autre réalité du Moi. Cela j’ai été amené à le préciser dans les articles précédents, ce qui a permis de développer ce concept essentiel de Pleine Lucidité Appliquée qui caractérise la PAR.

Nous y retrouvons différents concepts comme celui de Moi intime, défini et précisé comme étant un socle inaltérable et « magnifiable », ceci dans une psyché défini ainsi : La psyché est comme un maillage atemporel dans lequel tout active tout présent passé, conscient et inconscient, psyché qui n’est pas un objet sécable ou séquençable, l’inconscient lui est structuré par et dans les émotions. La psyché est en homéostasie à la recherche constante de son équilibre et totalement mutagène.

Nous sommes le produit de nos déterminismes Cf articles précédents, à nous d’en devenir le fruit, et ainsi de passer de la posture de victimes à celle de responsables de nous-même. Victimes de nos histoires dans lesquelles nous ne choisissons que très peu, ceci jusqu’à l’émergence d’une nouvelle capacité : la PLA, jusque-là pas identifiée, cette faculté qui sommeille en nous, jamais développée et exploitée.

La notion d’autorité du Moi et de sa signification dans l’éthique de la PLA.

L’introduction de la perlaboration autogène, un des éléments singulier de la PAR, permet le plus rapidement possible à l’individu d’apprendre à s’évaluer dans sa globalité, ceci par la maitrise d’observations de lui-même, qui maintenant deviendront plus complètes : pensées, sensations, attitudes, représentations confondues. Nous allons comprendre comment cette capacité à réellement s’observer, rend responsable le Moi, et induit de fait ainsi l’autorité du Moi, et la capacité à se gouverner soi-même. Les stoïciens l’avaient pensé mais n’avaient que la rationalité comme modèle, qui n’est pas la lucidité. Ils utilisaient la raison comme une ruse pour se duper eux-mêmes !

Mais finalement, quelle idée avons de nous ?

Nous avons finalement une idée de nous assez faible, je n’ai volontairement pas utilisé la définition d’une conscience de soi, car combien de concepts sont ainsi confondus entre l’idée de soi, la volonté d’être, la pensée d’être que l’on pense pure, ou non affectée de nos perceptions. Cet ensemble de confusions que nous allons démailloter dans cet article.

Dès le démarrage de la démarche PAR, l’impétrant est invité à cet exercice de perception de lui, ceci de la manière la plus spontanée et subjective, comme un état des lieux à un instant T. Ce préliminaire pour parvenir progressivement à la fin de la démarche à la mise en œuvre des perlaborations qui permettront de faire émerger cette nouvelle capacité qu’est la PLA.

Qu’elle idée avons-nous de notre réalité psychique, et d’ailleurs comment définir cela. Nous pouvons définir la réalité psychique de l’individu comme étant l’ensemble des processus mentaux conscients et inconscients qui influencent le comportement et les expériences de l’individu. Cette réalité psychique est façonnée par des forces inconscientes telles que les désirs refoulés, les conflits internes et les souvenirs traumatiques.

Les déterminismes également façonnent cette réalité psychique de l’individu, qui est structurée dans et par son histoire personnelle, notamment les expériences de l’enfance, les relations familiales, aussi les événements traumatisants.

J’ai défini le concept de butyrum qui est notre empreinte « digitale » psychique. Celui-ci est le fruit, le réceptacle de la génétique, du biologique, et de l’ensemble des déterminismes conceptuels, cet ensemble qui façonne l’inconscient, et le Moi intime, c’est l’intégralité de notre réalité psychique.

De la sorte, nous pouvons résumer la réalité psychique de l’individu comme un ensemble complexe de processus mentaux conscients et inconscients qui sont influencés par son histoire personnelle et qui ont un impact significatif sur son comportement et ses expériences.

Finalement quand un sujet se présente empêtré dans ses symptômes, patinés par le temps, cette idée que nous lui proposons d’évaluer ce qu’il pense être, lui apparait la plupart du temps comme étant étrange, voire saugrenue. Puis de lui expliquer que l’autorité suprême de ses fonctionnements les plus intimes, c’était lui, que cela devait devenir lui, à travers les buts et finalités que nous attribuons à la thérapeutique PAR.

D’ailleurs la porte d’accès à une démarche est rarement l’idée l’envie de la maitrise de la PLA, mais la plupart du temps de répondre à des problèmes de toutes natures quelques dysfonctionnements, des attitudes plus névrotiques, également des psychoses stabilisées par des antipsychotiques divers.

Comprendre… Ce qu’est la compréhension de soi.

Il est plus aisé d’expliquer la compréhension de l’idée de soi, en observant les process activés lors d’une démarche en PAR.

Comment activer la perlaboration autogène ?

La mise en place de la perlaboration autogène, peut apparaître assez rapidement dès la mise en place des premiers contacts avec l’analyste, notamment à travers la présentation de sa demande et de sa réalité contemporaine, que nous demandons de réaliser, le plus spontanément possible, cela rapidement amplifié par l’apprentissage d’une présentation amnésique que nous proposons également. Celles-ci resteront bien sûr construites à partir d’éléments conscients mais nous lui proposons dans la démarche d’être le plus subjectif possible, et de se laisser emporter par la spontanéité et la fluidité de son raconté, et non par un souci de rationalité qui serait de dire les choses importantes essentielles

Dans cette rédaction spontanée apparaîtront des faits objectivement incontournables, mais l’analysant observera rapidement que ce ne sont pas obligatoirement ceux qui sont constitutifs de chocs, ces fameux traumas, mais peut être plus des ambiances, des périodes, des personnages. A ce stade la PAR étant hautement didactique nous fournissons à l’analysant des outils de compréhension, comme ce qui détermine la natures des traumas qui sont souvent confondus dans l’idée de drama. Les traumas sont de natures diverses et sont souvent fait de petites choses nourrissant des déceptions mais auxquelles s’ajoutent des répétitions par exemples.

Rapidement apprendre à l’analysant à discerner ce qui relève de l’idée que l’on doit avoir dans le moment vécu, d’avec la véritable réalité de ce moment, comme : « Qu’est-ce que nous sommes bien les enfants, dit le parent !! » même si cela est totalement faux pour chacun des membres présents, également peut on entendre : » « ah ce n’est pas grave tu vas t’en remettre ». Mais ce sont parfois de réels schismes qui sont organisé dans ce qui semble être de petites réalités narratrices.

Dès cette lecture anamnestique effectuée, une introspection à finalité abréactive se superpose libérant rapidement des charges d’affect qui sont en PAR conscientisée et abouties (ACPA) car la réelle conscientisation ne peut apparaître qu’après une libération abréactive. Actuellement la plupart des pratiques ne proposent le plus souvent qu’une apparence de conscientisation. Celle-ci est plus une forme d’acceptation, d’une réalité qui maintenant devenue redéfinie, nous pourrons convenir. La réelle prise de conscience apparaît après une abréaction.

A ce moment apparaît véritablement le concept de perlaboration autogène.

C’est à ce moment et donc parfois très vite que l’analyste P.A.R proposera à son analysant d’observer les « répercussions de ses actes dans son quotidien, en lui expliquant la globalité de la psyché qui est capable de penser, mais également d’observer, de repérer et de classer l’ensemble des ressentis. Alors qu’auparavant l’ensemble de ces ressentis pouvaient être considéré comme absurde, même nuisible au développement intellectuel, ce qui est une aberration, car on pense mieux conscient de ses perceptions et des états dans lesquels nous évoluons, d’ailleurs l’homme conscient des causes qui l’affectent ou le nourrissent peut organiser ses choix et ceux -ci sont de toutes natures. Intellectuels comme physiques.

Je pense, mais cela dans un état de globalité de mes ressentis, car :

  • Un vécu n’est jamais neutre.
  • Un vécu est toujours augmenté d’une mémoire
  • Une pensée n’est jamais neutre
  • Une pensée est le résultat d’une ensemble de circonstanciels.
  • Une pensée pure ne peut exister.

C’est donc à ce moment que l’impétrant développe cette capacité de perlaboration autogène, qui va se croiser avec la poursuite des abréactions, et ainsi s’alimenter : ce sont les fameuses itérations qu’à développés la PAR. Celles-ci consistent en ces aller-retour entre abréactions perlaborations endogènes et capacités de se connaître qui sont de mieux en mieux affinées.

Perception qui permet un regard double : contemporain et introspectif. La plupart du temps à ce moment l’impétrant se libère des antériorités que sont le Moi objet, se rendant compte que le processus de défusionnage d’avec la matrice est la plupart du temps très loin d’être abouti, et en même temps découvre cet espace nouveau d’un Moi sujet

Dans la démarche arrivé à ce stade de qualité, l’analysant quitte le concept d’objet enserrant enserré, et découvre un espace d’autonomie insoupçonné. C’est à ce moment que l’analysant prend conscience de ce qui lui fait du bien ou du mal et va pouvoir organiser et orienter ses choix. L’homme connaissant la cause de ce qui l’affect peut déterminer plus librement les choix qui le magnifient.

Et que nous le voulions ou non la pensée unique ne peut et ne doit en aucun cas exister, car celle-ci nierait notre liberté d’aimer, comme : la note Fa que nous pouvons adorer, alors que d’autres préfèrent la note Si, ou bien la couleur bleu qui est notre couleur préférée, alors que d’autres adorent le rouge. Savoir reconnaître d’où cela vient et comment ainsi se sont organisées en nous ces PMDP et ces Vacums est bien une conscientisation par une émergence du Moi intime qui peut-être engourdi, enfoui, mais jamais rompu, et qui va maintenant pouvoir rayonner.

Ce moment où je prends conscience de ma réalité.

Une digression nécessaire pour recentrer le champ d’intervention du corpus disciplinaire qu’est celui de la PAR pour laquelle j’ai toujours développé la volonté de renouer avec le souci thérapeutique D’ailleurs si ce n’était pas le cas je me demande qu’elle serait la finalité de ces séances, à part du papotage. Il existe bien un réelle homogénéité entre notre champ praticiel et la thérapeutique, à la différence de certaines positions psychanalytiques comme cette célèbre formule de Lacan : « La guérison vient de surcroît ». Aphorisme un peu étrange mais qui exprime bien le difficile équilibre à trouver dans le champ du thérapeutique, pour eux.

D’ailleurs que veut dire « guérison » ? Il n’y a pas et il n’y aura jamais de possibilité de graduation ou d’évaluation possible de son efficacité. En médecine, la santé se caractérise par un bon état physiologique. La guérison de l’esprit : c’est bien sûr être soulagé, de ses maux, de son mal-être, et surtout d’être de devenir maître de ses choix et décisions.

La notion de guérison évolue en fonction des mutations socio-culturelles et des avancées de la science ; la guérison est confrontée, par exemple, au discours de l’efficacité sociétale. En ce sens, la notion de guérison dans la psychanalyse est indissociable de son pouvoir subversif, tel qu’il s’exerce sur les effets du Surmoi collectif.

Donc de surcroît elle guérit oui bien sûr, mais la PAR permet surtout à l’homme affranchi de ses jougs, d’effectuer réellement ses choix. L’homme de la PLA est un homme affranchi, à ce stade la psychanalyse peut sembler être une subversion car à ce moment elle développe l’homme aristocrate de Platon : L’homme qui est légitime.

Aussi celui-ci peut très rapidement être un obstacle, car l’homme démocrate qui lui ne raisonne que par le nombre, de fait nivelle tout vers le bas car seule la pensée du groupe admise et une vérité absolue.

Le juste milieu, le bon sens, l’homme de raison, ces conceptions sont laminées depuis le siècle des lumières qui d’ailleurs n’a de lumières que le nom. L’opposition des Lumières à l’autorité est inhérente à leur philosophie. « La dénonciation de toute autorité… par la philosophie des Lumières », écrit Hans Georg Gadamer, aurait conduit à considérer « l’autorité comme l’absolu contraire de la raison et de la liberté ». À suivre cette description, autodétermination et manipulation sont donc devenues, dans l’esprit des Lumières, des notions non seulement contraires mais également contradictoires. I

Définir ce moment d’émergence de la lucidité que permet la perlaboration autogène.

Certains pourraient parler d’une conscientisation, mais la portée du terme est bien insuffisante. Il y a bien effectivement un moment dans lequel l’analysant prend conscience de certaines réalités constitutives de son parcours, cela peut donner un sens des éléments de compréhension

Ce moment, cet état doit dans un premier temps être repéré, identifié et nommé. Il est de nature différente par essence, mais surtout la façon de penser qui est associé à l’idée que le ressenti existe et qu’il fait sens

Nombreux sont ceux qui disent tout est pareil, mais tout est radicalement diffèrent

Déroulons cet axiome prenons commodément le terme de névrose, nous savons que celles-ci insufflent des conduites et comportements pathogènes car l’inconscient exulte en permanence des états d’émotions plus ou moins repérés.

Le moi freudien n’est pas maître dans sa propre maison.

La façon dont Freud a défini le concept du Moi, fait qu’il ne serait pas le propriétaire de son chez lui, et serait en quelque sorte abrité par un autre être que lui. Ce Moi freudien pourrait se définir comme mon individualité, comme ce que je suis. Il me désigne en tant que sujet. Il pourrait alors sembler tout à fait logique de le considérer comme mon habitant, voire comme mon instigateur : le moi serait ce qui me distingue des autres en tant que sujet, et en tant que tel, il serait ce qui guide mon action. Le moi serait donc l’auteur de moi-même, et donc de lui-même.

Or, comment se fait-il que ce Moi freudien ne puisse pas être chez lui en lui-même ?

Freud défini fort justement que nous ne sommes pas conscients de toutes nos pensées et de toutes nos actions, il s’oppose bien ici aux philosophies du sujet qui défendent l’idée selon laquelle le moi serait l’auteur conscient de toutes ses actions, idée héritée du cogito cartésien. « Si je sais que je suis, si j’ai conscience que j’existe, alors le moi serait en permanence conscient du fait qu’il est et de ce qu’il est ».

Mais le Moi freudien est encore trop « étriqué », coincé comme dans cette représentation d’un ring entre le Surmoi et le Ça. C’est ainsi que nous voyons ici l’évolution qui apparaît avec le concept de Moi intime qui lui est pensées et sensations ensembles, c’est celui que nous allons recouvrer et valoriser au cours de la cure. Alors que celui de Freud est plus fragile car même débarrassé de ses névroses, nous ne sommes pas sûrs d’y trouver une belle réalité.

Le Moi intime de la P.A.R plus complet se présente ainsi :

 Nos pensées surgissent la plupart du temps sans l’intervention consciente du moi. Le moi n’est pas toujours en train de réfléchir à ce sur quoi les pensées vont se pencher. Car ce Moi freudien n’est pas totalement en mesure d’agir sur ce qui se produit… en lui. Dès lors, le moi ne serait pas maître dans sa propre maison : non pas qu’il habite une maison qui n’est pas la sienne, mais plutôt qu’il n’est pas en permanence en train de contrôler ce qu’il se passe chez lui. Il y a des choses qui lui échappent mais c’est bien cela qui a permis à Freud de « prouver » l’idée de l’inconscient !

Cette psyché hautement complexe confuse et confondu constituela structure même de notre cognition. Mais cette idée implique un certain nombre d’enjeux pour les philosophes, qui doivent composer avec cette hypothèse d’un inconscient. Notamment se pose à leur réflexion cette question qui est : « comment apprendre à se connaître s’il y a des choses qui nous échapperont toujours ? »

 Tant que la perlaboration autogène n’a pas été développée, nous pouvons parfois sentir que notre inconscient tente de nous parler, notamment lors d’un rêve ou suite à un acte manqué, comme s’il tentait de nous faire prendre conscience de quelque chose… dont nous n’avons pas conscience. Également notre corps peut aussi intervenir et tirer la sonnette d’alarme pour notamment lors d’excès de toutes natures, même si nous feignons de ne pas l’entendre.

Comment le Moi freudien n’est pas abouti.

Par définition le Moi freudien n’est pas une « conscience » absolue, ce qui implique pour l’individu de ne pas connaître certaines choses qui se produisent en lui. Le terme de conscience de plus est mal adapté

Le Moi intime lui est responsable de la plupart , voire de tout ce qui provient de nous. Nous avons une perception donc une pensée, une conscience, de nos sensations, de nos attitudes, de nos gestes, de notre parole à travers notre diction et narration, également de nos représentations sociales de nos comportements et attitudes corporelles et tant d’autres.

Le moi intime est un tout il est ma globalité pensante et pleinement ressentant ensembles

Ce qui donne…

  • Un moi freudien quin’est pas toujours conscient et responsable de lui-même.
  • Un Moi intime pleinement conscient et responsable de la globalité de l’être.

Autorité de Soi, pédagogie et autorité pédagogique.

L’autorité pédagogique est indispensable à la stimulation du « penser par soi-même ». Cela vaut aussi pour la moralité et l’acquisition de principes moraux que – contrairement aux compétences culturelles et civilisationnelles – l’on ne peut certes pas directement se procurer mais qui doivent de toute façon être apprises quelque part.

L’autorité pédagogique c’est le liant la mitoyenneté le 3

Le liant c’est le sujet pas l’objet le sujet introduit, induit le liant la maîtrise de l’affect

L’autorité est une vertu pédagogique incontournable.

Nous avons vu dans les articles précédents combien la velléité d’un retour à la matrice était préjudiciable au processus d’individuation à titre individuel et aux structures implicites que l’inconscient collectif allait développer, Cf les articles précédents.

Les générations précédentes avaient plus ou moins pratiqué ces processus d’individuation par une adaptation forcée et réussie à la vie rude obligeant à l’individu à se dissocier effectivement et symboliquement de la matrice, simplement pour subvenir à ses besoins.

Néanmoins l’obscurantisme associé à la toute-puissance d’une fausse maîtrise de la magie pensait apporter à l’homme cette dimension d’un sacré maîtrise. Les phénomènes d’abstraction et de conceptualisation ont permis de défusionner avec ce mythe. Mais l’erreur a été dans cette époque des dites lumières, au nom de la liberté qui était tout simplement une volonté d’émancipation face à l’éducation principalement chrétienne de s’opposer à l’autorité.

Ainsi un amalgame s’est constitué voulant s’attaquer au dogme de l’église l’on a attaqué » en même temps l’autorité sous toutes les formes qu’elle représentait cf. la révolution française dont nous ne sommes jamais remis, car nous avons remis à la place une autorité collective molle même si elle peut être tortionnaire, mais au nom de ce fameux groupe quels crimes auto justifiés ne commettraient on pas ?

L’autorité fut, et ainsi progressivement par laxisme et bêtise, une translation qui a amené une transgression du principe d’autorité quel paradoxe quel contradictoire !

La bascule s’opère principalement à partir des lumières, qui a modifié de nombreuses postures philosophiques, politiques, qui de fait ont codifié autrement le Surmoi collectif. Ceci augmenté du fait que l’autorité du Moi n’a jamais réussi à trouver sa place dans la modernité. La dépendance à l’église a laissé place à la dépendance à l’état. Et l’état est cet homme démocrate que l’on opposera à l’homme de la PLA. Cet état est celui du nivellement pour la norme au détriment des individualités et surtout des compétences.

L’autorité éducative parentale provient de la dépendance naturelle de l’enfant vis-à-vis de ses parents. Cette autorité doit être rigoureusement différenciée de l’autorité politique qui se réalise à travers la violence ou le consentement de ceux qui s’y sont soumis par un contrat. En second lieu, la puissance éducative est limitée par sa temporalité. Elle peut même paraître théoriquement courte quant à sa durée d’expression dans le cadre d’une vie.

L’autorité éducative.

L’autorité éducative provient de la dépendance naturelle de l’enfant vis-à-vis de ses parents. Assurer et assumer cette autorité est également de fait un devoir et une obligation, ce que certains semblent vouloir ignorer. Je développerai un article dédié à : « mon enfant est mature, il est responsable », et des catastrophes que certaines de ces attitudes provoquent tout simplement par démission, et par fuite.

Cette autorité est bien naturellement différenciée de l’autorité politique qui s’accomplit à travers la violence ou le consentement de ceux qui s’y sont soumis par un contrat. Néanmoins le pouvoir éducatif ne tient pas sa légitimité du consentement de l’enfant. La limite de ce pouvoir éducatif peut renvoyer à l’état de nature auquel l’autorité paternelle pourrait y met un terme par exemple nous pourrions définir que cela soit jusqu’à ce que les enfants soient « en état de se conduire » eux-mêmes.

Il est intéressant d’évoquer les contradictoires des thèses qui « obligent » la mère et l’enfant à rester fusionnés jusqu’à plus de satiété, et à cela il n’y a idéalement aucune limite. Cela s’opérant au détriment de l’autonomie qui ne sera jamais acquise, par le fait que dans ce système de corruption, l’enfant ne doit pas s’éloigner de la matrice féminine, qu’il aura comme seule référence, étant donné que dans ce système et malheureusement de façon très concrète le père n’existe pas.

S’installe une corruption de deux natures :

  • Il n’y a pas d’introduction de l’altérité et donc aucune de possibilité de défusionner pour se différencier et s’individuer.
  • Il s’agit également d’une privation de la liberté fondamentale, qui est la libre existence, en emprisonnant l’enfant objet à la matrice nourrice.

Deux choses ensembles dont l’enfant ne pourra jamais en tant qu’être émerger, ainsi ce système prive l’enfant de toute forme d’indépendance d’autonomie et donc d’exercice d’un quelconque libre arbitre. Dans cet écosystème, l’homme n’existera pas, car l’objet-père n’a qu’une fonction de serviteur au système autophage au couple-objectal nourrice-enfant.

Aussi a également émergé une idée, découlant de ce système pervers, qui est vite devenue un dogme, qui réside à demander à l’enfant de choisir son sexe, ceci au détriment de toute vérité biologique. Ce mécanisme est pleinement pervers puisque dans ce système nuisible, n’existe qu’un seul modèle : la matrice-nourrice, qui sont des objets. Il n’y a ni mère, et bien sûr encore moins de père.

L’enfant maintenu objet ne pourra que s’identifier à la matrice, alors comment faire lorsque l’on est un petit garçon ou un petite fille. Le garçon ne pourra jamais procréer ni allaiter mais la fille si. La magie de la phylogenèse repose en ce principe.

L’enfant objet, indépendamment qu’il ne sera pas un sujet par absence des processus d’individuation, restera objet toute sa vie à rechercher lui viscéralement ce cloaque d’une illusion de matrice nourrice. Il n’aura aucune valeur, aucun repère tout sera mélangé.

Ces enfants devenus adultes seront des victimes idéales pour ceux qui voudront l’exploiter, car des inadaptés sociaux, la société en a besoin, ne serait-ce pour alimenter le processus d’homme démocrate. Car notre individu objet ne possède aucun cadre, aucun sens, aucun but autre que celui de rester relié à la matrice pour l’alimenter, et penser à continuer ainsi à s’en auto-nourrir. Ceci se joue à tous les niveaux. J’ai montré développe explique la puissances des inconscients individués et collectifs, et c’est bien ce schéma qui y sera viscéralement inscrit.

Ainsi au mieux les conduites pourront être expliquées, justifiées par ces cas de névroses, mais l’ensemble de leurs attitudes de pseudo réflexions seront nourris verront leurs origines dans cette pathologie.

Bien sûr dans ce cadre, des têtes formatées iront justifier ces positions mais nous savons que l’art de la rhétorique permet de dire un ensemble et son contraire ensemble, et cela en plus, de toute bonne foi en toute sincérité.

Nous avons quelques cas de ces situations dans nos cabinets et les espoirs de résolutions thérapeutiques sont très faibles car ces enfant objet devenu adultes, n’ont pas défusionné de ces période cosmologiques narcissiques n’ont pas pu s’individuer, fonctionnent dans le Surmoi de la matrice nourrice et possède donc un Moi d’algorithmique qui n’est qu’un ersatz du Surmoi collectif.

Comment être en état de se conduire.

Et être en état de se conduire soi-même renvoie au statut de l’autonomie. Beaucoup de parents, de systèmes sociaux raisonnent sur des fonctionnalités objectales et non sujetales toujours cette dépendance au système d’autotomie acquise ou non par rapport à la matrice

Estimer le moment où l’on est en état de se conduire soi-même ne sera pas le même dans l’état social et dans l’état de nature. Qu’est-ce que l’indépendance au-delà d’une indépendance matérielle passant souvent par le financier. Quel est la part d’autonomie réelle de l’enfant devenant individu puis citoyen dans cette société de l’homme démocrate, a-t-il acquis un libre arbitre, a-t-il acquis une réelle capacité d’évaluation pour déterminer l’objectivité de ses choix.

L’autorité pédagogique qui possède un réel fondement naturel, doit s’organiser autour du principe de capacité d’évaluation.

  • Évaluer pour l’enfant.
  • Évaluer ensemble avec l’enfant.
  • Pour que l’enfant sache évaluer seul.

Ce qui signifie la réelle capacité d’autonomie et de propre évaluation parentale.

Posons alors la question à l’homme démocrate qui se chargera vraisemblablement de répondre, quelles sont les qualités indispensables pour accéder à cette capacité, qui est le statut de parentalité. Qui peut être autorisé à devenir parent. Quelle est la capacité à évaluer le niveau de maturité pour évaluer en amont que la conception d’un enfant n’aboutira pas de façon prévisible à un véritable massacre. Des misères sociales au rencontres d’un soir aux déchéances de toutes natures. J’avais écrit il y a quelques années un article « la vie un théâtre », dans lequel nous ne pouvions que souhaiter lorsque l’enfant ouvre les yeux qu’il soit tombé dans une bonne famille.

Quelle fallacieuse inconvenante question, alors il faudrait présenter des critères et de quoi et devant qui pour obtenir ce fameux certificats pour enfanter. Mais le paradoxe est que nous savons que l’enfant puis l’homme devenu, seront le produit de leurs déterminismes et des circonstanciels générés. Et que l’alcool, la dépression, la colère d’un des parents ou des deux vont générer toutes sortes de pathologie.

Toutes les psychoses se créent dès la plus jeune enfance d’une rupture schizoïde de traumas non absorbables dans la psyché d’un tout jeune enfant, et ces traumas sont quasiment impossible à récupérer par quelque approche soit-il.

Et puis les sociétés de vertu, les familles, les parents sont tous pétris de leur propre légitimé leur parole est la bonne. Comment un enfant évoluant dans un système politique donné va t-il organiser ses pensée ? Pour en revenir à la matrice, le père massacré sera bien la cible idéale préférée des wokistes mais tellement simple.

L’enfant devrait être le résultat d’une union entre un homme et une femme s’inscrivant ainsi naturellement dans la phylogenèse, nous laisserons toutes les singularités autres qui peuvent se présenter quant à l’obtention de ce statut d’être parent adoption ou autre, que nous pourrons développer ultérieurement et c’est le fruit de cet union qui confère les légitimités. De l’inconvénient d’être né nous disait Cioran. Combien de fois dans nos cabinets avons-nous entendu : « Je ne suis pas légitime à vivre, car je n’étais pas légitime à naître, car je suis le produit d’une désunion ! »

L’enfant doit être le fruit et non le produit de l’union d’un homme et d’une femme s’aimant, c’est ce liant qui crée la légitimité du couple, et de la conception.

Les parents ont une sorte de domination ou juridiction vis-à-vis de leurs enfants dont la subsistance et l’éducation, ce qui en fait un légitime devoir. Pour rappel les enfants naissent sans savoir et sans raison, ainsi idéalement les liens du pouvoir éducatif disparaîtront lorsque l’enfant devenu adulte sera maître et libre de sa conduite. Ceci afin qu’il soit utile à lui-même et aux autres.

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Jacques Rivalin, Psychanalyste et Psychothérapeute à Nantes

La Psychanalyse P.A.R est une nouvelle forme de thérapie, brève et très aboutie. C'est une réelle psychanalyse dynamique et de courte durée. La pratique de la P.A.R. met l’analysant en situation de se connaître rapidement au plus profond de lui-même pour mettre en place les changements nécessaires et indispensables à sa recherche de bien-être.

Étant depuis 1989 Psychanalyste didacticien, Jacques Rivalin forme des psychanalystes les amenant au stade de l’exercice professionnel, qui ensuite sera supervisé, tout le long de leur activité professionnelle, garantissant ainsi au psychanalyste et à ses analysants une assurance de résultats et de qualité.

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