La pensée est une caractéristique fondamentale de l’expérience humaine, elle fait ainsi partie intégrante de notre fonctionnement cognitif, de ce dont l’homme se glorifie justifiant ainsi la prétention de son aboutissement sur l’échelle des espèces vivantes. Tous les êtres humains, sauf altérations de différentes natures, sont capables de penser, de raisonner, de résoudre des problèmes, de prendre des décisions et d’avoir des idées créatives.
Mais à contempler les attitudes collectives ou individuelles cette question a toujours fait sens. Dans nos cabinets il est fréquent d’observer que de nombreuses personnes présentant ce qu’on appelle « une tête bien remplie », et même « bien faite », qui adoptent des attitudes et comportements pour le moins étranges.
Ces comportements sont parfois perçus par eux, mais dans la plupart du temps ils semblent les ignorer en pleine sincérité. Ce qui est d’ailleurs le propre de la névrose. Depuis une cinquantaine d’année il est assez fréquent d’observer des pratiques individuelles, mais également collectives qui semblent pour la plupart dénouées de total bon sens.
Nous sommes habitués aussi dans nos cabinets à démailloter toutes sortes de comportements et d’informations reliant le soi-disant rationnel et tout ce qu’il peut y avoir d’irrationnel en l’homme pour justement avoir la prétention d’avoir développé cette propension d’une pleine lucidité applique, que la P.A.R permet d’atteindre et de développer.
La psychanalyse a pour vocation d’aller décrypter toutes les formes de langage des plus frontaux au plus subliminaux, tant exprimés par les mots, que par toutes les formes d’agent de transmission, ceci tant à travers la tonalité, les gestes, les slogans, dans l’ensemble des contextes.
Nous allons dans cet article simplement survoler, par le format imposé, la façon dont cette cognition fonctionne et les différents étapes par lesquelles elle doit ou peut passer pour organiser une pensée cohérente.
- Interviennent dans ce processus de la pensée, les notions de :
D’interprétation et de projection.
Avoir un avis passe avant tout par le filtre du subjectif, nous savons que la raison pure ne peut pas exister et que nous sommes toujours soumis à un état d’affect dans lequel l’inconscient nous inonde en permanence, du bien-être au plus terrible, et d’ailleurs ce dont la plupart du temps nous sommes ignorants. Ce filtre du subjectif permet d’évaluer le ressenti en fonction du discours, afin d’en repérer les éventuels décalages.
Pour ce qui relève de la confusion et de l’ambiguïté de ces termes, sur lesquelles d’ailleurs la P.A.R est très opérative par sa perlaboration autogène, qui permet d’effectuer rapidement des distinction entre la projection et l’interprétation, il s’agira dans cet exposé de distinguer l’usage du mot interprétation qui se différencie nettement de celui de projection.
Car la confusion est courante dans l’usage quotidien d’utiliser le terme interprétation, alors qu’il ne s’agit que de projection. Avant de préciser ce qu’est l’interprétation il est indispensable de préciser sommairement ce qu’est la projection, à savoir un concept psychanalytique qui fait référence à un mécanisme de défense spécifique par lequel une personne attribue à autrui des pensées, des sentiments, des désirs ou des traits de personnalité qu’elle refuse ou ne reconnaît pas en elle-même. Cela signifie que la personne projette ses propres aspects inconscients ou indésirables sur une autre personne ou un objet externe.
Les exemples les plus parlants peuvent être celui d’une personne qui a des tendances agressives refoulées projetant cette agressivité sur d’autres personnes et les percevant comme étant hostiles ou menaçantes. De même, une personne qui nie ses sentiments d’envie peut projeter cette envie sur quelqu’un d’autre en les accusant d’être envieux.
Pour l’interprétation, nous pouvons en donner cette définition générique : l’interprétation est un élément clé de la pratique de la psychanalyse qui fait référence au processus par lequel le cadre de la cure propose des explications et des significations aux associations, aux rêves, aux lapsus, aux actes manqués et à d’autres manifestations psychiques présentées par les comportements, paroles ou attitudes de patient.
Ainsi l’interprétation vise à rendre conscientes les pensées, les émotions et les motivations inconscientes qui peuvent influencer le comportement et les symptômes du patient. Il en sera de même au niveau du collectif et donc su sociétal. Alors que la projection superpose à la réalité une perception générée par les affects et donc subjective.
- Intervient dans le processus cognitif une fonction psychanalytique peu connue :
Le but économique.
Dans toute activité cognitive, ou même plus largement dans toute attitude humaine, il n’y a rien de gratuit, car tout a un sens, tout a un but à satisfaire, dans lequel l’inconscient construit des états devenant des attitudes. C’est ce que l’on appelle le but économique. Nous savons que l’inconscient exulte ces états en permanence, l’interprétation permet de les identifier pour en faire sens, mais surtout pour vider ces charges comportementales par les abréactions.
Ainsi l’interprétation sera basée sur l’idée que les manifestations psychiques sont souvent symboliques et chargées de sens. Particulièrement le psychanalyste qui écoute attentivement les associations verbales de l’analysant et les expressions inconscientes, pour ensemble élaborer des interprétations qui mettront en évidence les significations latentes et les liens cachés derrière ces manifestations.
L’objectif est d’aider l’impétrant à prendre conscience de ces processus inconscients, à les examiner, à les comprendre et, éventuellement, à trouver des moyens de les résoudre ou de les intégrer dans sa vie consciente.
Il est judicieux de noter que l’interprétation en psychanalyse est un processus complexe et subtil qui nécessite une formation approfondie et une compréhension des concepts et des théories psychanalytiques. L’interprétation ne vise pas à imposer une signification fixe ou universelle, mais plutôt à aider le patient à explorer et à développer sa propre compréhension de son monde interne.
Nous voyons combien il y a souvent une confusion entre les deux termes voire plus souvent même une inversion :
- L’interprétation défini le réel sens.
- La projection déforme le réel sens.
La projection crée une déformation de la réalité. La projection peut de fait conduire à une distorsion de la réalité et à des conflits relationnels, car la personne ne reconnaît pas ses propres sentiments et attribue à tort ces sentiments à d’autres.
Interpréter et non projeter, il s’agit d’un début de perlaboration autogène.
Cet exercice d’observation du fond et de la forme est une pratique courante, à laquelle je me suis pleinement investi pour proposer des outils nouveaux, et c’est d’ailleurs une des raisons de l’apparition de la « Pleine Lucidité Appliquée », prolongement de la perlaboration, au sein de la PAR. Ainsi cela permet aux analysants d’aller plus loin, non seulement au fond d’eux une fois les comportements névrotiques guéris, mais d’aller plus loin à la recherche du Moi intime, ceci également en leur permettant d’accéder à cette capacité qu’est la PLA, dont le substrat initial repose sur la perlaboration autogène, autre capacité mise et développée par la PAR.
Néanmoins cette observation de comportements individués ou communautaires étranges ne relève pas que du champ thérapeutique, ces observations sont apportées également par les analysants qui dans leur pleine introspection qui s’interrogeant sur leurs propres comportements découvrent parfois brutalement l’aspect de leurs conduites irrationnelles.
Et heureusement il reste encore un certaine nombre de personnes chez qui le libre arbitre et le bon sens sont actifs, et qui émettent sur différents supports informatifs les mêmes constats, avec d’ailleurs une analyse des causes parfois différentes. Ce que nous allons évoquer ici sur un plan psychanalytique.
Ces conduites apparaissent tant dans le cadre de la famille, que dans espaces collectifs, administratifs, scolaires, professionnels, universitaires, bref peu d’endroits semblent être épargnés par cette privation d’analyse qui prévaut à l’exercice du bon sens.
Cela dépassant malheureusement le cadre des cabinets, nous obligeant à penser autrement à cette distorsion. La névrose serait-elle devenue commune ? Plus précisément, c’est en appartenant à cet inconscient communautaire à qui l’on peut faire avaler à peu près n’importe quoi, une fois que le quorum est atteint.
Alors la pensée cette activité mentale fondamentale pour l’homme, ce processus complexe par lequel nous sommes censés traiter, assimiler et organiser l’ensemble des informations provenant de notre environnement, de nos expériences passées, de nos émotions et de nos connaissances, cette pensée-là, est-elle réellement opérationnelle au crible de cette capacité à réellement discerner ce qui relève de la réelle interprétation ou de la projection ?
Ceci simplement pour expliquer que ramené au quotidien de nos existences, nous sommes tous confrontés à ce mécanisme et que nombreux pensent interpréter alors qu’ils ne font que projeter leurs sentiments, sensations, états d’âme. Cela est vrai dans le cadre collectif pour lequel il est souvent de bon ton de considérer tel ou tel postulat, et a priori de rejeter tout ce qui pourrait être révélé par un simple travail de discernement et donc de réelle interprétation.
Savoir interpréter à titre individuel et le proposer au collectif s’appelle le discernement.
Également savoir discerner ce qui relève du but économique est fondamental. Se poser la question à quoi sert telle ou telle attitude, telle parole est également un précieux élément de discernement. Ceci doit être appliqué dans tous les domaines du quotidien, autant par rapport à nous, pourquoi avoir telle ou telle attitude, ou comportement, ainsi qu’au sein de toute interaction sociale. Il en va de même au niveau des informations et bien sûr des actualités, ainsi se poser la question, pourquoi tel support médiatique donne telle ou telle coloration, ou signification à un événement, et qu’un autre en développe une autre approche, et cela sur des domaines usuels de la vie quotidienne.
- Intégrer dans ce processus cognitifs la notion du libre arbitre.
Comme si la capacité de pratiquer le libre arbitre avait également disparu des mœurs.
Avant de développer ce concept, nous pouvons cependant relativiser cette réflexion, en postulant que dans certains contextes ou situations, certaines personnes peuvent sembler moins engagées dans la réflexion profonde ou dans l’analyse critique, plusieurs facteurs peuvent contribuer à cela comme :
- Les distractions : Dans le monde moderne, nous sommes souvent exposés à de nombreuses distractions comme : les téléphones intelligents, les médias sociaux, la télévision, etc. Ces distractions peuvent atténuer notre capacité à nous concentrer et à approfondir notre réflexion.
- Les surcharges d’informations : Nous vivons à une époque où nous sommes submergés par une quantité énorme d’informations provenant de différentes sources. Celles-ci sont difficiles à filtrer, encore moins facile à analyser, ce qui peut entraîner une perception superficielle de celles-ci et donc produire une diminution de la cognition.
- Le stress, les préoccupations, et les pressions de la vie quotidienne peuvent également avoir un impact sur notre capacité à penser de manière claire et approfondie. Lorsque notre esprit est occupé par des problèmes personnels ou professionnels, il peut être difficile de consacrer du temps à une réflexion plus profonde.
Il est important de souligner que ces facteurs ne s’appliquent pas à tous les individus, de nombreuses personnes dans ces contextes peuvent exercer malgré cela une pensée critique et réfléchie.
Néanmoins, en poussant plus nos observations nous pouvons penser que toutes les fonctionnalités cognitives ne soient plus réellement utilisées. Car l’homme moderne semble de moins en moins formaté à exercer son libre arbitre.
Pour parler du libre arbitre :
Il s’agit d’un débat complexe sur le sujet du libre arbitre qui semblerait essentiellement philosophique. La philosophie d’ailleurs présente différentes perspectives sur la question. Mais insuffler le concept de PLA, sous-tendu par celui de perlaboration autogène, autorise la pertinence de la P.A.R à développer son raisonnement également au sein de cette réflexion concernant l’idée de libre arbitre.
Le libre arbitre peut être défini comme étant la capacité de prendre des décisions et d’agir de manière indépendante, en fonction de notre volonté propre et de nos choix réellement personnels. Dans le cadre de ce débat, des philosophes et des scientifiques soutiennent que le libre arbitre existe réellement, ceci en soulignant que bien que nous puissions être influencés par des facteurs externes, nous avons toujours une certaine marge de manœuvre pour prendre des décisions et agir selon notre propre jugement. Et d’autres philosophes et scientifiques soutiennent que le libre arbitre est une illusion, car nos actions seraient déterminées par des facteurs tels que notre environnement, notre génétique et nos expériences passées. Selon cette vision, nos choix ne seraient que le résultat de causes et d’effets.
Indubitablement, la question du libre arbitre se dresse et fait l’objet de ces débats depuis des siècles. Les réponses quant à l’existence de ce thème dépendent elles-mêmes en fonction des perspectives philosophiques, religieuses et scientifiques dans lesquelles la question est posée.
Mais le libre arbitre n’est pas que philosophique il est bien sûr psychanalytique, ou tout du moins il est activé dans la P.A.R depuis l’introduction du concept de la pleine lucidité appliqué.
Dire que dans la vie quotidienne, la plupart des gens continuent de faire des choix et d’assumer la responsabilité de leurs actions, ce qui supposerait l’existence du libre arbitre, est en soi un leurre. Ce postulat est connoté et affirmé dans les pratiques que nous trouvons au sein de l’intime des cabinets, ou nous constatons que de très nombreuses personnes agissent et optent pour des attitudes sans trop savoir pour quoi et d’où cela vient.
Nous pouvons même entendre : « c’est plus fort que moi, je ne sais pas pourquoi j’ai envie de le faire, mais il faut que je le fasse », et la personne le faisant quelque en soient les conséquences.
A travers ces expressions : « C’est plus fort que moi, il faut que je le fasse, c’est mon intime conviction », ne retrouvons nous pas de nouveau, dans ces formules la définition du mot névrose, et peut être même de psychose. Ce qui correspond à l’attitude d’engendrer des attitudes, de faire des choix, sans que la raison et la décision en soient impliqués.
Les précédents articles ont développés, que pour ce type de fonctionnement il existait des analogies entre les attitudes personnelles et communautaires, et comment tels les moutons de panurge, l’individu s’engouffrait dans ce que le groupe définissait, ceci sans aucune réflexion.
Nous savons qu’il n’y a rien de plus manipulable que les foules, les foules, l’homme démocrate qui a intégré la puissance par le nombre et non par le raisonnable et le rationnel en est l’exemple, soumis aux nombreuses informations que les médias déversent et qu’il ne prend pas le temps d’analyser. D’ailleurs a-t-il les outils nécessaires pour cette analyse ?
- Intégrer dans le processus cognitif également la logique.
Constamment, traiter rigoureusement une information, oblige a minima à cette qualité la logique, ou plutôt toutes les formes possibles de logique. Cette qualité humaine permettant de raisonner de manière cohérente, mais aussi cette fonctionnalité essentielle dans la conception de systèmes informatiques et technologiques. Ces deux aspects de la logique sont complémentaires et jouent des rôles importants dans différents domaines de la pensée.
Ce n’est parce que tout le monde pense A que A est vrai. Nous savons que c’est le piège de l’homme démocrate qui a introduit l’idée que si le nombre pense quelque chose cette chose est en elle-même certifiée par cela, aussi savoir déduire par la logique ce qui relève du vrai du faux, de la réelle infirmation ou de l’intoxication relève bien-sûr de ces opérations de logique.
Mais malheureusement, actuellement il semblerait que peu de personnes recourent réellement à ces processus, même s’il n’y a pas si longtemps dès les bancs de l’école primaire, puis au lycée et à l’université, les enseignants privilégiant sans le savoir, tellement cela était alors inscrit dans les fonctionnements sociétaux, cet apprentissage d’une autonomie à acquérir le plus rapidement, car il fallait devenir productif et autonome.
Il est pittoresque de poser le concept de débrouillardise qui faisait partie de ces têtes bien faites, et qui savaient a priori s’adapter, sans aller solliciter constamment toute aide au risque de passer pour des nigauds. Devenir autonome le plus rapidement possible car la survie, la vie était à ce prix. Ce fameux processus d’individuation que j’ai évoqué à de nombreuses reprises dans les articles précédents, et dont la société contemporaine semble se priver depuis des décennies.
Il fallait former des êtres débrouillards, devenus plus affranchis qu’aujourd’hui, et surtout capables de savoir analyser une situation et d’en trouver les solutions.
Maintenant comme je l’ai développé dans ces différents articles, le concept de responsabilité fait peur. Il est même méconnu, et profondément dilué. Actuellement, là où une tache pourrait être exécutée par une ou deux personnes, elle est maintenant démultipliée par un corpus de métiers, diluant d’autant la responsabilité individuelle. Quant au concept d’autorité, n’en parlons même plus, il s’agit d’une injure dans la bouche de certains alors qu’en réalité le Moi est une autorité naturelle.
Nous pouvons même nous demander si ’homme démocrate est encore un débrouillard.
Vérifions donc tant que possible quel est le véritable niveau d’information de l’informateur. S’agit-il d’un bouche à oreille, d’une propagation non vérifiée, d’une injonction ou d’un postulat d’une rédaction, d’un effet de mode, de groupe ?
Pour traiter une information il faudra également intégrer de la logique
Certaines personnes donnent des informations erronées, mais en toute bonne foi, c’est particulièrement le piège des militants qui sont généralement de totale sincérité, mais tellement acquis à leur cause qu’ils en perdent rapidement tout discernement. Ces informations données de bonne foi rajoutent leur couche de perplexité à celui qui les écoute, si l’écoutant ne fait pas lui l’effort du discernement.
L’époque moderne a façonné le spectateur en passif et non en spectateur actif
L’enseignement de la logique est un domaine d’étude qui vise à familiariser les étudiants avec les principes fondamentaux de la pensée logique et du raisonnement valide. Voici quelques points clés qui sont généralement abordés dans l’enseignement de la logique :
- Propositions et connecteurs logiques : Les cours de logique commencent souvent par l’étude des propositions et des connecteurs logiques tels que « et », « ou », « non » et « si… alors ». Les étudiants apprennent à analyser et à manipuler ces propositions pour comprendre leur structure et leur signification.
- Les lois de la logique : Les cours de logique introduisent également les lois fondamentales de la logique, telles que les lois de l’identité, de la non-contradiction et du tiers exclu. Ces lois établissent les règles selon lesquelles les propositions peuvent être combinées et évaluées pour obtenir des conclusions logiquement valides.
- Les formes de raisonnement : L’enseignement de la logique comprend souvent l’étude des différentes formes de raisonnement valide, comme le raisonnement déductif et le raisonnement inductif. Les étudiants apprennent à reconnaître ces formes de raisonnement et à les appliquer pour tirer des conclusions justifiées.
- Les preuves formelles : Dans les cours de logique avancés, les étudiants sont introduits aux méthodes de preuve formelle, telles que les preuves par déduction naturelle ou les preuves par table de vérité. Ces méthodes permettent d’établir rigoureusement la validité d’un raisonnement en suivant des règles logiques précises.
- Applications de la logique : L’enseignement de la logique aborde également les applications pratiques de la pensée logique, telles que l’analyse des arguments, la résolution de problèmes, la prise de décision et la programmation informatique. Les étudiants apprennent comment utiliser les outils logiques pour évaluer la validité des arguments et améliorer leur raisonnement.
L’enseignement de la logique peut varier en fonction du niveau d’étude et du programme académique spécifique. Il existe des cours de logique formelle plus avancés qui se concentrent sur des systèmes logiques formels tels que la logique propositionnelle, la logique des prédicats et la logique modale.
Au début du XXe siècle, l’enseignement de la logique à l’école primaire était généralement limité, voire inexistant, dans de nombreux systèmes éducatifs. Cependant, certaines notions de logique étaient implicitement enseignées à travers d’autres matières, telles que la grammaire et les mathématiques.
- Grammaire : L’enseignement de la grammaire comprenait souvent l’étude de la structure des phrases et des propositions. Les élèves apprenaient à reconnaître les différents éléments d’une phrase, tels que le sujet et le prédicat, et à comprendre comment ils s’articulent pour former des énoncés significatifs. Cela impliquait de faire des distinctions entre les différents types de phrases (affirmatives, négatives, interrogatives) et d’apprendre à utiliser les connecteurs logiques courants (comme « et », « ou », « si… alors ») pour relier les idées.
- Mathématiques : Dans l’enseignement des mathématiques, les élèves étaient initiés à la logique mathématique de base. Ils apprenaient à résoudre des problèmes mathématiques en utilisant des raisonnements logiques et des relations causales. Cela impliquait de comprendre les concepts de base tels que les ensembles, les relations et les opérations, et de développer des compétences de résolution de problèmes.
- Pensée critique : Même si la logique n’était pas explicitement enseignée en tant que matière distincte, les enseignants encourageaient souvent les élèves à développer leur pensée critique. Cela pouvait impliquer de poser des questions aux élèves, de les inciter à examiner les preuves et les raisonnements derrière une idée, et de les encourager à formuler leurs propres arguments logiques.
Il est important de noter que l’enseignement de la logique à l’école primaire variait considérablement selon les pays, les régions et les écoles. Les programmes d’études étaient influencés par les systèmes éducatifs nationaux et les approches pédagogiques en vigueur à l’époque. L’enseignement de la logique à un niveau plus avancé était généralement réservé aux niveaux d’enseignement supérieur.
- Intégrer dans le processus cognitif de l’organisation de la pensée la temporalité.
Peut-on même définir ce qu’est le temps ?
D’ailleurs comment définir cette notion de temps, qui introduit concomitamment celle de temporalité qui est notre temps vécu. Globalement et synthétiquement nous pouvons définir le temps comme une mesure objective et abstraite qui sert à ordonner les événements, les moments et les séquences. Il constitue une dimension linéaire dans laquelle les événements passés, présents et futurs se déroulent. Et la temporalité plus comme l’expérience subjective du temps par les êtres conscients, en particulier les êtres humains. Elle englobe la façon dont nous ressentons, vivons et percevons le temps en tant qu’individus ou en tant que collectivité.
En plus nous constatons que le temps est variable et donc relatif d’un personne à l’autre d’un âge à l’autre. Le temps est : du temps immédiat, temps réel, temps imaginé, temps tronqué, l’immédiateté de l’instant vécu, la vacuité de l’éternité.
D’ailleurs peut-on enseigner ce concept du temps ?
Cet enseignement existe et a été prodigué, nous pouvons en dire qu’il fera donc référence à l’enseignement de la compréhension et de la gestion du temps. Il s’agit d’apprendre aux individus à se familiariser avec des concepts temporels élémentaires indispensables, tels que le passé, le présent et le futur, ainsi que les notions de durée, de séquence et de planification.
Alors que certains aspects de la temporalité sont souvent intégrés dans l’éducation dès le plus jeune âge, principalement par les rythmes biologiques de sommeil et d’alimentation, il existe des méthodes spécifiques pour enseigner la temporalité de manière plus formelle.
Nous pouvons relever ces quelques approches pédagogiques pour enseigner la temporalité :
- Expérience concrète : Les enfants peuvent commencer à appréhender la temporalité à travers des expériences concrètes dans leur vie quotidienne. Par exemple, ils peuvent apprendre à comprendre les notions de passé, de présent et de futur en se remémorant des événements récents, en discutant de leurs activités actuelles et en anticipant des événements futurs.
- Supports visuels : L’utilisation de supports visuels tels que des calendriers, des horloges ou des lignes de temps peut aider à enseigner la temporalité de manière plus visuelle et concrète. Les élèves peuvent apprendre à lire l’heure sur une horloge, à organiser des événements sur un calendrier ou à placer des événements sur une ligne de temps.
- Activités pratiques : Les activités pratiques peuvent également être utiles pour enseigner la temporalité. Par exemple, les élèves peuvent être encouragés à planifier leur journée ou leur semaine, à organiser des séquences d’événements, à créer des agendas ou à établir des projets à plus long terme.
- Histoire et récits : L’étude de l’histoire et la lecture de récits peuvent permettre aux élèves de comprendre la temporalité à travers les événements passés et les changements dans le temps. Ils peuvent apprendre à identifier les moments clés, les ordonner chronologiquement et comprendre les liens de causalité entre les événements.
Il est important de souligner que l’enseignement de la temporalité peut varier en fonction de l’âge et du niveau de développement des apprenants. Les approches pédagogiques doivent être adaptées en conséquence pour correspondre aux besoins des élèves.
Pour traiter une information il faudra bien sûr convenablement lui intégrer de la temporalité mais surtout pas de l’immédiateté ; Mais nous pouvons nous demander si l’école continue réellement cet enseignement qui était le socle des enseignements précédents.
Nous avons vu que pour traiter toute source information amorce préalable à toute décision il fallait évoquer :
- L’Interprétation et la projection
- La notion de but économique
- Le libre arbitre
- La temporalité
- La logique
D’une façon plus générale l’enseignement développait les facultés suivantes :
- D’apprendre à raisonner par soi-même
- Qu’il fallait toujours savoir ce qui se cachait derrière ce qui est dit ou écrit
- De se servir de toute sa tête
- D’essayer toujours de savoir ce qui se cacher derrière une information de toute nature qu’il s’agisse d’une équation ou de philosophe
Ces aptitudes primaires étaient indispensables pour favoriser l’autonomie de chacun. Cela permettait d’analyser de façon suffisante et cohérente, les principales situations du quotidien, pondéré en fonction bien sûr des éléments informatifs à disposition de chaque individu.
Il n’est pas fourvoyé de dire que depuis quelques décennies, notamment à travers une série de glissades successives, comme la disparition du concept d’autorité, des zones de confusion ont été développées et initiées.
C’est ce manque qui va être comblé par la perlaboration autogène et cet accroissement de la personnalité par l’appropriation de la PLA que propose la démarche P.A.R
L’articulation avec les capacités que propose de la P.A.R
Il va donc s’agir de préciser la perlaboration autogène et endogène.
Les patients viennent avant toute chose pour se soulager de leurs maux, qu’il s’agisse de névroses identifiées ou de troubles difficilement maîtrisables, mais ils sont surpris rapidement par l’amplitude du champ d’action de la méthode P.A.R, qui dépasse de loin leur première demande. En découvrant la réalité du Moi intime, ils découvrent également cette réelle capacité d’observation « qui je suis moi, d’où je viens et ce qui s’est passé que j’ai finalement choisi ». Cette faculté d’observation introduite par l’analyste afin qu’ils apprennent à la cultiver en toute autonomie, va enclencher ces deux capacités qui sont :
- L’ensemble des perlaborations : autogène et endogène et exogène.
- La PLA cette Pleine Lucidité Appliquée
La P.A.R développera par le fait de la perlaboration autogène au plus vite ces deux concepts : celui de la temporalité, et celui de l’évaluation de : « celui que je suis devenu, sachant de là d’où je viens », ces fameux déterminismes évoqués dans plusieurs articles. Nous voyons ainsi que de cette façon logique et temporalité sont partie intégrante de la démarche thérapeutique, et vont devenir élargies pour préparer la PLA.
La perlaboration autogène est bien ce maillon opératif essentiel de la méthode PAR.
Et cela dès les premiers contacts, car dans le cadre de l’installation du processus thérapeutique se profilent dès lors ces éléments de perlaboration autogène. S’introjecte à ce moment par le syllogisme psychanalytique, propre à la P.A.R, cette capacité d’observation. De la sorte, et cela de façon naturelle l’analysant active cette faculté peu exploitée d’observation, qui enclenche un processus faisant appel à toutes les formes de logique, cela pour un libre arbitre qui se met en place naturellement.
- Celui que je suis devenu, sachant maintenant d’où je viens
- Celui que je suis maintenant, ici, conscient de ma réalité
- Celui que je suis dans ma réalité factuelle, et circonstancielle à ce moment T.
- Celui que je suis dans ma réalité contemporaine et temporelle.
L’analyste apprendra à l’analysant par la maîtrise du syllogisme psychanalytique à évaluer, croiser, choisir éliminer dans un panel d’hypothèses ainsi investiguées, la conduite à tenir. Cette conduite sera autant la pensée, l’attitude que la parole, un théâtre psychique plus vaste va ainsi se construire. L’homme devenu conscient de cette réalité de cette faculté d’observation à l’instant T peut choisir au mieux. Il s’agit de la perlaboration endogène.
La perlaboration autogène mettra l’individu en capacité de pleine observation l’ensemble de l’attitude de la pensée et de la parole, il n’y a plus de compartimentation mais une harmonie.
Cet exercice que l’on peut représenter par ce schéma qui figure dans d’autres articles :
Nous voyons que nous introduisons la notion de subjectivité, ou plus exactement celle de cette capacité à évaluer et intégrer les ressentis. Non seulement les ressentis, mais les sensations, les humeurs, les attitudes tout ce qui semble relever du subjectif, d’où cette appellation qui en réalité constitue une partie essentielle de la psyché mais également de la réalité de l’être.
Ceci se trouve de fait en opposition avec la plupart des thérapies cognitives, et même malheureusement de certaines formes de psychanalyse qui ne s’attachent qu’à l’observation du champ conscient et de la pensée.
La raison pure ne peut exister, la psyché est complexe elle est confuse et confondue, avec comme je l’ai développé dans les autres articles une prédominance majeur de l’inconscient, d’ailleurs Freud ne disait-il pas : « l’inconscient est le psychique lui-même et son essentielle réalité » ce qui s’oppose à toute tentative de définition du psychisme à partir de la représentation consciente ou non consciente.
Mais nous pourrons relativiser cette phrase et cette conception, ce que je préciserai par une série d’autre articles en ce sens.
Découvrir et développer cette capacité d’évaluation.
Dans cette capacité d’évaluation qu’est la perlaboration autogène, la temporalité intervient aussitôt, mais dans l’instantanéité du moment vécu. Car cet exercice l’analysant apprend à le développer dans le temps présent, en situation, in situ. Ce qui est radicalement que de se rendre compte quelques heures après des décalages éventuels avec l’idée d’avoir été et la réalité de la conduite.
« Ce que je pense, ce que je ressens, comment je suis là maintenant à cet endroit, quelle est mon attitude dans ce moment présent ». Nous voyons qu’ainsi tous les principes, du but économique, la capacité de discernement, puis de ce qui relève du distinguo entre projection et interprétation et de l’interpellation de la logique sont immédiatement activés et traités.
Le bon évaluateur de soi-même tend à devenir ce libre penseur, car il développe cette capacité de discernement si peu exploitée dans ces temps obscurs d’une lamination par effet de groupe. Car aujourd’hui il faut surtout ne pas se dissocier, surtout ne pas se distinguer par cette qualité individuelle, d’apporter nos singularités nettes ce qui devrait être légitimement là de peur de blasphémer à cette pensée collective.
Comment fonctionne cette capacité ?
Le Jourmail en est un support essentiel, il fonctionne tel un journal de voyage, un carnet de bord, dans lequel les observations, attitudes sont glissées spontanément sans retenue et sans réserve. Ce qui permet de faire émerger « ce que je ressens et ce que je pense » en ce moment. Pour en arriver à cette question légitime : est-ce que le produit des deux est cohérent ?
L’analysant très vite peut ainsi se rendre compte du décalage entre l’idée d’être de telle ou telle façon et sa réalité. A partir de ces observations les correctifs apparaissent grâce à la perlaboration autogène.
Il est important à ce stade du développement de préciser que les perlaborations ne pourront jamais exister si elles ne sont pas sous-tendues par des abréactions nommées ACPA (Abréaction conscientisée, pleinement aboutie) en P.A.R.
Ces itérations, à savoir les aller-retour constants entre les attitudes et leurs origines, vont permettre à la fois ces ACPA et les perlaborations, c’est ce qui distingue la P.A.R de toutes les autres thérapies car nous sommes au cœur de ce qui définit ce qu’est réellement l’activation dans une démarche.
C’est à ce moment également que la plupart des analysants qui auront intégré et appliqué le processus utilisent l’expression mémo-technique : « suis-je calé ou décalé », ce qui résume bien leur capacité et à s’observer et à s’observer surtout dans un environnement. De là d’où je viens avec ma culture, mes codes comportements, se pose la question de savoir si la posture que j’adopte par ce qu’elle est sensément calée, est réellement cohérente ?
Ainsi nous constaterons au fil des séances que ce Jourmail est ce miroir instantané et qui sera traité, partagé, et développé avec le thérapeute.
Puis apparaîtra progressivement l’introduction de cette autre dimension qui est la PLA.
La PLA, au centre de tout cela, est un concept éthique, hérité d’un idéal philosophie et d’une pratique clinique. Il n’existe pas seulement en théorie car il s’agit d’un mode d’existence nouveau qui doit faire son chemin. Ce qui est développé ici concentre un ensemble de concepts heuristiques, à la fois au sens où ils décrivent des phénomènes trop peu évoqués, mais également car ils proposent une nouvelle possibilité d’être et d’agir en considération de ces derniers.
Seul l’homme lucide peut être heureux, lui seul peut prétendre à être cet homme aristocrate, grâce à la PLA. Cette capacité non innée sera l’objet d’un article.
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