Pourquoi utiliser ce concept de vision périphérique comme introduction ?
De nombreuses personnes entreprennent des démarches psys de diverses natures, d’ailleurs dans des buts très variés, allant d’une meilleure connaissance de soi (cela très rarement d’ailleurs) à une disparition de symptômes, à la nécessité de faire le point, ou de mieux se connaître, et tant d’autres d’ailleurs. Et vont un peu au hasard il faut bien le dire, du traitement psychiatrique, aux conseils distillés par le psychologue, à toutes les formes de thérapies, celles-ci s’appuyant pour la plupart sur diverses techniques, la plupart étant d’ailleurs issues de la psychanalyse classique.
D’autres ont également entrepris des démarches psychanalytiques dans les divers courants qui composent cette sphère, les plus connus étant les approches freudiennes, jungiennes, et lacaniennes. Malgré bientôt quarante années de pratique je suis toujours stupéfait de constater qu’après des années, parfois plus de quinze années de ces démarches, les résultats ne sont pas au rendez-vous, et je vois ces patients arriver vers nous pour, disent-ils, vouloir finaliser leur démarche qui d’après eux aurait bien fonctionné mais … il leur manquerait quelque chose !
Ce quelque chose étant malheureusement, et tout simplement d’aller mieux, d’aller bien, ou à minima d’être apaisé. Car au mieux les causes des symptômes sont maintenant connues, cependant le patient doit se débrouiller seul avec ses comportements dérangeants, voire névrotiques, mais qui sont devenus maintenant, simplement un peu mieux contrôlables.
Et puis pour ceux qui ont lu mes différents articles, nous savons que connaître l’histoire, ne nous rend pas indemne de l’histoire.
Je renvoie de la sorte le lecteur sur ces articles précédents, pour qu’il perçoive comment la méthode PAR a su méthodiquement débarrasser la psychanalyse classique de ses incomplétudes, pour proposer une démarche complète et épurée de toutes les diverses scories, qui l’ont tant pollué et lui ont porté préjudice quant à sa crédibilité et efficience. Ceci autant par l’inadaptation et inefficacité des méthodes que des concepts, qui relevaient plus de croyances que de réalités thérapeutiques. Il fallait faire émerger une discipline totalement nouvelle qui a défini avec rigueur les piliers que sont les abréactions et les perlaborations, avec surtout la façon dont on pouvait activer les itérations entre ces supports méthodologiques, ce qui n’avait jamais été fait avec autant de précision auparavant.
De ce fait les notions d’activité et d’activation sont définis dans la démarche par ce concept du Process.
Engendrant ainsi une approche inédite, spécifiée dès son appellation « la méthode P.A.R » ceci pour Process Analytique Rivalin, afin d’en certifier l’origine et la filiation des praticiens qui y sont formés.
La méthode P.A.R présente une démarche complète et efficience et revendique la volonté, la prétention de réintroduire le terme la guérison au centre de la cure, défini dans le sens de la disparition du symptôme, ou de son amoindrissement rendant ainsi le quotidien agréable. Ceci bien évidemment en fonction de la disponibilité et de la réelle participation de l’analysant, car sans cela rien ne peut fonctionner.
Une fois débarrassé de ses névroses grâce à la méthode P.A.R, l’analysant accède à un palier d’apaisement qui lui permet d’accéder à de nouveaux territoires que sont son avenir et sa propre personne. Effectivement, ce qui semblait couler de source, notamment par le fait que les choses se faisaient sans que l’on essaye de leur donner du sens apparaîtra maintenant sous un autre angle : « Et si à partir d’aujourd’hui je pouvais choisir pour mieux orienter ma vie, mes décisions à venir, et ainsi créer ou choisir les circonstanciels à créer pour y parvenir ! »
Nous retrouvons ainsi une partie de la réflexion spinozienne à laquelle nous avons su donner une réelle dimension par la capacité de cette mise œuvre que nous permettons à l’analysant de développer. Axiome que nous pouvons résumer ainsi : « l’homme connaissant la cause de ce qui l’affecte, et de ce qui le nourrit peut mieux déterminer ses choix pour construire son avenir ».
De ce fait, l’analysant rapidement surpris par ces territoires véritablement inconnus jusqu’alors, va accéder à cette dimension prospective que propose la PAR. Cela à travers deux concepts que sont la Perlaboration Autogène (P.A), et la Pleine Lucidité Appliquée (P.L.A), en ce sens il sera intéressant de toujours se référer aux anciens articles qui ont développés ces approches pour affiner cette lecture.
Il est intéressant pour développer notre démonstration, de partir de réflexions d’analysants qui ayant terminé leur analyse, constatent des différences notables dans la façon d’utiliser leur psyché, avant et après avoir effectué la démarche P.A.R. Nombreux sont ceux qui nous disent : Penser pleinement par la PLA c’est vivre autrement, c’est le meilleur choix, d’ailleurs il n’y a pas d’autres choix. Certains même sont surpris de découvrir la puissance de cette réelle nouvelle forme de pensée incessante, qui sans relâche scrute, analyse intègre, associe, anticipe, imagine, met en perspective. Fonctionnements précédemment peu utilisés, ou alors lorsqu’il fallait de façon ponctuelle être amené à résoudre un problème ou une situation délicate.
Ainsi découvrant une nouvelle posture intellectuelle générant cette forme de pensée manifestement plus rapide, apparaît une plus grande capacité d’analyse et une compréhension précoce de concepts complexes. Leur cerveau peut traiter l’information de manière efficace et créer des connexions inhabituelles entre les idées. Également associée une pensée plus créative et plus originale. Leurs associations d’idées uniques et leur capacité à penser en dehors des sentiers battus peuvent ainsi les conduire à proposer des solutions innovantes.
Une psyché en action, avec de nouvelles perspectives mais, me direz-vous, combien nous disent penser beaucoup, penser tout le temps même sans avoir de répits. Effectivement, comme le paranoïaque qui pense beaucoup, qui peut même raisonner juste, mais cela toujours sur des prémisses affectifs faux, voir la psyché obstruée par des pensées inutiles, voire contre productives, est fréquent.
Il s’agira à partir de la mise en place de la perlaboration autogène (P.A) de savoir mieux utiliser sa psyché qui souvent est confondue dans des rêveries inutiles. Oui, la tête cogite souvent, mais souvent « hors sol » sur des sujets peu importants, peu intéressants, et très souvent fractionnés, et très incomplets.
Ces nouvelles psychés originales apprennent maintenant à voir les tenants et les aboutissants, et à interférer la temporalité dans l’ensemble des contextes et des environnements et c’est cela que nous allons étudier.
Mais alors aucune pause jamais ? Si mais avec un outil psyché mieux maîtrisé, mieux utilisé, ce que nous allons continuer développer.
Pourquoi évoquer la notion de vision périphérique ?
Cette capacité rarement utilisée dans nos quotidiens, correspond à des fonctionnalités plus larges apportées par la perlaboration autogène. Le concept est assez souvent utilisé en apprentissage de la conduite automobile, et dans certaines activités sportives. La vision périphérique, est également appelée vision latérale, elle désigne la capacité de voir des objets et des mouvements situés en dehors de la zone centrale de notre champ de vision. La vision périphérique couvre essentiellement tout ce qui est visible autour de la zone centrale, là où la vision est la plus nette et la plus précise.
La vision périphérique joue un rôle crucial notamment dans la sécurité et la navigation. Par exemple, lorsque nous conduisons, nous utilisons principalement notre vision centrale pour voir la route devant nous, mais cette vision périphérique aide à repérer des objets en mouvement sur les côtés, comme d’autres véhicules ou des piétons. Elle élargit grandement le champ des informations possibles échappant auparavant.
La vision périphérique dans le cadre de notre réflexion est une métaphore de fonctionnalité qui permet de concevoir comment dans une situation usuelle, une analyse globale peut, et doit se faire en intégrant l’ensemble des éléments constituants l’environnement.
Cette meilleure maîtrise de nos diverses conduites par une vision plus globale, fait apparaître ipso facto la notion de temporalité. Un exemple simple appliqué à la conduite est lorsqu’un moniteur d’auto-école propose d’observer ce qu’il y a devant et derrière de façon à pouvoir anticiper les trajectoires. Voir autrement, plus loin, plus large intègre automatiquement la temporalité par le fait que cette vision globale n’est pas fixe et statique, et oblige le déplacement du champ visuel et tout déplacement est un temps plus observable que le temps statique.
Ainsi cette représentation de la vision périphérique est bien introduite dans le cognitif pédagogique comme une capacité existante et à développer. Nous allons découvrir comment la PA et le PLA augmentant cette dynamique, en projetant l’individu dans une nouvelle perception de lui et de son environnement.
Perlaboration autogène « PA » et pleine lucidité appliquée « PLA » observons les convergences et les nuances.
Ce sont deux capacités non innées, que la PAR va activer et développer le plus tôt possible dans le cadre du processus thérapeutique.
Ces deux capacités sont des aptitudes mobilisables consciemment. Ce mécanisme échappe à la volonté de tout rationaliser comme le réflexe habituel et traditionnel, qui ramène ainsi toujours aux normes apprises, ceci lié à l’incapacité d’exercice de libre arbitre. Nous allons voir en quoi d’ailleurs cela va faire référence à de nombreux concepts comme les matrices de croissance de Ferenczi, aux notions de déterminismes opposés à celle de fatalisme, et au processus d’individuation et à ceux du moi intime, du moi sujet, et du moi objet.
- La PA s’inscrit dans une temporalité instantanée et à moyen terme, de la sorte elle permet des choix immédiats adaptés aux contextes.
- La PLA intègre la notion de temporalité complète de choix et de projection à moyen et long terme. Ainsi elle permet d’envisager plus finement les contextes, elle permet de projeter et d’organiser les circonstanciels à créer pour éventuellement choisir d’en changer.
La perlaboration autogène est l’expression de ce que nous sommes là maintenant dans une conformation de plénitude, à savoir notre capacité à pleinement évaluer précisément l’environnement, avec l’adéquation ou l’écart à celui-ci, cela par de nombreux critères entrant en considération. Cette posture s’effectue à travers un panel d’observations exécutées en instantané, qui vont en premier lieu de ce que nous ressentons et de ce que nous observons, puis ensuite comme spectateurs extérieurs de nous.
Dès la mise en place de la PA il s’agira d’un acte subjectif dans le sens où ce n’est plus le Moi objet qui est soumis aux circonstances et qui s’adaptera en se déformant, qui sera en œuvre, mais bien le Moi sujet.
Revenons à l’étymologie des termes : subjectif provient essentiellement du sujet lui-même c’est ce qui lui est propre sans considération extérieure. Il s’agit d’un acte qui provient de soi, c’est le Moi intime qui en est à l’origine. Cela est fait pour et par le sujet. Nous voyons en quoi cela ne peut être objectif, car cela ne concerne page une chose, mais bien le sujet lui même.
- Objectif référent au moi objet
- Subjectif référent au moi sujet
La méthode P.A.R grâce à l’activation va stimuler l’adaptation générée par la PA, puis la sélection avec la P.L.A
La dynamique de l’individuation par l’adaptation, permet de désigner l’individu en voie de pleine lucidité. Étant donné qu’il ne s’agira plus uniquement de la reproduction d’un type de comportement ou de fonctionnement qui se transmet de génération en génération avec les mêmes erreurs, puisque l’acquisition de l’adaptation permettra l’émergence de ses propres choix.
Parvenue à ce stade la personne pourra évaluer si le modèle appliqué est correct pour elle, et pourra décider d’en changer, si nécessaire, à la différence des reproductions d’avant, c’est un acte d’individuation.
Il est nécessaire d’être analytique et synthétique ensemble.
Mais cette capacité n’est pas naturelle, elle se structure grâce aux PA. Hélas, elle ne s’apprend plus réellement car cela une tête bien faite dérange puisqu’elle autorise l’autonomie de l’être par sa capacité décisionnelle.
Puis la PLA ira au-delà de ce qui avait été intégré car elle conceptualisera une capacité à vivre autrement : le Moi sujet va activer et développer le Moi intime
Nous allons développer ces thématiques :
- La vision périphérique et la temporalité
- La relativité et la pondération
- La défiance
- L’empirisme et le pragmatisme
- La réversibilité constante
Ceci afin de préciser l’interaction de ces postures dans l’élaboration de la perlaboration puis de la pleine lucidité appliquée.
Une vison périphérique fonctionnelle et conceptuelle.
Dès la mise ne place de la perlaboration autogène, nombreux sont ceux qui disent « je n’avais qu’une fraction observée, qu’une vision parcellaire de mon environnement, j’ai l’impression que je ne regarde que ce qui est devant moi, sans tenir compte de l’intégralité de mon environnement ».
J’avais eu en consultation un moniteur d’auto-école qui expliquait que ses élèves n’utilisaient pas la vison périphérique et ne regardaient que ce qui était devant eux. Lorsque la PA est activée nombreux sont ceux qui le constatent et observent par exemple que beaucoup marchent en regardant uniquement devant eux, et certains même n’observant que leurs pieds. Ne tenant de fait pas compte de ce qui est périphérique c’est-à-dire : devant, derrière, autour et au-dessus.
D’ailleurs, il en est de même au niveau de l’écoute. La perception des sons et des bruits doit bien sûr sélective, car sinon nous serions vite submergé par une masse d’informations des plus toxiques à celles véritablement indispensables. Mais en même temps certains font comme « la sourde oreille » ne captant des sons que lorsqu’ils semblent être directement adressées, se privant ainsi de multiples informations nécessaires.
Il est intéressant de constater que la psyché est malgré notre volonté ou effort, nourrie de ces informations, ce qui constitue la mémoire inconsciente, et permet de comprendre comment se sont modélisé des modèles effecteurs. Ceci pour pouvoir y accéder et y remédier si nécessaire.
Cette maîtrise d’une écoute active s’organise et se met en place dès le plus jeune âge de l’enfant. Nous savons que la période narcissique est celle d’un enfermement qui va réellement se dissiper qu’à partir de l’apparition du stade de l’identité, celui ou l’individuation commence à se démarquer. Du moins théoriquement, car nous constatons actuellement une grande imprécision quant à l’attitude pédagogique à tenir. Des années de laminage sur des notions fondamentales comme l’autorité de soi, et l’autorité d’autrui ont passablement détruit l’idée de tutorat pour l’accompagnement et le développement de l’enfant.
« Regarde autour de toi, écoute tout ce que l’on te dit » de simples observations de bon sens comme celles-ci semblent avoir disparu ou s’être estompée.
La PA apprend à sortir de ces visons et écoutes parcellaires et fractionnées. Nous sommes surpris lors de cette étape par les témoignages de nombreux analysants qui découvrant cette capacité semblent pour ainsi dire sortir d’un emprisonnement schizoïde. Surpris par la réalité et la qualité de l’environnement mais surtout par sa dimension et son ampleur.
Nous apprenons à l’analysant à procéder mécaniquement à partir de ce qui est le plus simple : ce que je ressens là maintenant dans l’environnement dans lequel j’évolue. Ce moment est proposé dès que les ACPA ont fait leur œuvre, à savoir que les piles mnésiques se sont libérées par ces abréactions spécifiques de leurs charges et du script comportemental qui y étaient inscrit. Ainsi, ces piles ne déversant plus leurs routines comportementales, sous formes de réflexes qui étaient névrotiques, l’analysant prend conscience du joug sous lequel il était emprisonné et de la vraie réalité de ce qui est vécu, et non de l’idée de ce qui est vécu. Non de l’idée de comment on croit être, mais réellement de ce que nous sommes en train de vivre après l’observation de nos ressentis et de nos attitudes.
Combien sont surpris par ce décalage entre l’idée d’être comme ceci ou comme cela, avec leur propre réalité qui parfois est toute autre. Prendre au premier la métaphore de la vision périphérique est malheureusement significatif, car ces personnes qui ne marchent qu’en ne regardant que le bout de leurs chaussures ou à peine plus loin, fonctionnent par extension analogique de la même façon au niveau de leur psyché. Il n’y a aucune recherche d’informations complémentaires inductrices d’une vision plus globale, donc de sens significatifs. Cette privation d’information ne donnant qu’une perception de l’immédiateté, ne permet aucunes projections, et donc ni évaluation, anticipation, ni aucune sorte de temporalité.
Je renvoie sur mes articles précédents dans lesquels j’expliquais que le manque de discernement par l‘habitude de conformité au groupe ne permettait pas d’affirmer et encore moins de finaliser le processus d’individuation. Il en est bien sûr de même, au niveau de ces personnes limitées, ceci d’ailleurs pour de multiples raisons trop longues à expliquer à ce tout petit usage de la simple vision périphérique.
La relativité et la pondération
Aborder ces notions de relativité et de pondération est fondamental pour maîtriser la PA et la PLA, car la relativité en psychologie fait référence au concept selon lequel la perception et l’interprétation des événements, des expériences et des émotions varient en fonction de la perspective individuelle et du contexte personnel de chaque personne. En d’autres termes, il s’agira de reconnaître que la manière dont une personne perçoit et attribue un sens à une situation est influencée par ses propres croyances, valeurs, expériences passées, émotions et interprétations.
Cette idée de relativité en psychologie est étroitement liée au concept de construction de la réalité subjective. Selon cette perspective, la réalité n’est pas une entité absolue et objective, mais plutôt quelque chose qui est construit et interprété par chaque individu en fonction de ses filtres cognitifs, émotionnels et culturels.
Cette notion de relativité en psychologie met en évidence l’importance de considérer la diversité des perspectives individuelles croisées avec les interprétations subjectives dans l’étude du comportement humain et des processus mentaux.
Ce mécanisme qui ici est décrit est décomposé pour une meilleure compréhension va devenir progressivement un réflexe dans la PA
la pondération en psychologie
En psychologie il s’agit de l’attribution de différentes valeurs ou importances à des facteurs, des variables ou des éléments spécifiques dans le cadre d’une évaluation, d’une mesure ou d’une prise de décision. Cela implique généralement de donner plus de poids à certaines informations par rapport à d’autres en fonction de leur pertinence ou de leur impact perçu.
La pondération est couramment utilisée dans divers domaines, notamment pour tout ce qui relève de l’évaluation comme les traits de personnalité, les études et recherches, les prises de décision. Également dans les domaines psys toutes les évaluation cliniques avec les tentations de mesure comme celle de l’intelligence. Le subjectif doit apprendre ainsi à admettre et intégrer des valeurs de suggestivité et de relativité.
La pondération peut ainsi être exécutée de différentes manières, en fonction des besoins de l’évaluation ou de l’analyse en cours. Elle permet de tenir compte de la complexité et de la variabilité des facteurs qui influencent les comportements, les émotions et les processus mentaux des individus, ce qui contribue à une compréhension plus nuancée et précise du fonctionnement humain.
Cette qualité est pour certains découverte dès la mise en place de la PA, car de très nombreuses personnes ne sont pas habituées à cette notion de suggestivité maillée à la relativité. La plupart du temps les avis sont des jugements hâtifs non personnels forcément et un peu à l’emporte-pièce.
Malheureusement, combien de personnes sont dépourvues de ces qualités et sans parler de celles qui fonctionnent « à l’emporte-pièce » manque de finesse, de nuances, sont incapables de globaliser les informations puis de les nuancer. Celles-ci confondent d’ailleurs très souvent ce qui relève du fond, ce qui est le propre du message, de la forme, la façon dont ce message est répandu. Malheureusement, encore le manque de discernement est souvent dû à un processus d’individuation en jachère avec des psychés qui sont encore confondues dans le Moi objet n’ayant pas pu être positionnée dans le Moi sujet. Nous sommes pleinement dans ces dysfonctionnements que j’ai décrit dans le concept d’objet enserrant-enserré.
Nous apprenons à l’analysant dans cette étape à fonctionner par syllogisme et non dogmatisme.
La défiance
Tout n’est pas à prendre au comptant !
Observons en quoi et pourquoi la défiance peut être paradoxalement considérée comme une qualité :
C’est une forme de protection contre la tromperie ou l’exploitation, car la défiance peut aider à prévenir d’éventuelles tromperies, arnaques ou manipulations. En remettant en question les intentions des autres ou en étant sceptique face à des offres ou des promesses trop belles pour être vraies, on peut éviter de tomber dans des pièges.
Une attitude de défiance encouragera l’examen attentif des informations et des situations. Elle encouragera à poser des questions et à rechercher des preuves, ce qui favorise de fait une meilleure compréhension pour une prise de décision plus informée.
La défiance est une qualité essentielle pour ceux qui préfèrent prendre leurs propres décisions et ne pas suivre aveuglément les autres. Car elle apporte le libre arbitre constant en vérifiant la véracité des dires qui ne sont pas perçus comme des certitudes mais des informations à vérifier. De ce fait elle encourage l’autonomie intellectuelle et émotionnelle.
La défiance peut également être liée à un fort sens de l’intégrité personnelle en refusant de se compromettre ou de se conformer systématiquement à des normes ou des valeurs, avant de ne les avoir évalué pour savoir si elles peuvent nous convenir ou avec lesquelles nous pouvons fonctionner. La défiance stimulera obligatoirement la recherche de la vérité et la quête de connaissances en creusant plus profondément, pour obtenir des informations plus précises et complètes.
La défiance par opposition bien sûr à une naïveté ambiante actuelle et excessive, qui consiste à donner du crédit a priori à toute forme d’informations sans s’assurer, ni d’où elle émane, ni de qui en le propriétaire, (individu, journal, groupe de presse, groupe d’influence, ou autre), ni de la qualité même de la source, ni donc de la fiabilité de cette information. Mes derniers articles notamment sur la fonctionnalité Bing drinking apportent des éléments de réponse, car une tête bien faite ne suffit pas, il faut qu’elle maîtrise la notion de discernement par cette introjection de la défiance, dans le réception systématique d’une information. Ceci afin de garder une capacité d’évaluation maximale.
La clé résidera dans un équilibre, entre être suffisamment méfiant pour se protéger, tout en étant ouvert à la possibilité de faire confiance lorsque des preuves ou des raisons valables le justifient. La défiance est de ce fait une qualité précieuse lorsqu’elle est utilisée de manière judicieuse et équilibrée dans l’ensemble des interactions personnelles et professionnelles.
Le pragmatisme
Être pragmatique présente de nombreux avantages dans divers domaines de la vie.
L’approche est basée sur l’observation et la collecte de données tangibles, cela permettra de s’appuyer sur des faits concrets plutôt que sur des suppositions ou des spéculations. De même, une approche pragmatique se concentrera sur ce qui fonctionne réellement dans une situation donnée, en se basant sur des résultats concrets plutôt que sur des théories abstraites.
Cette approche pragmatique permet de tester des hypothèses et de valider des idées. Cela conduit à des connaissances plus solides et à des décisions plus fiables, car elles seront étayées par des preuves. Le pragmatisme encouragera à trouver des solutions simples et efficaces aux problèmes. Plutôt que de s’encombrer de détails inutiles, une approche pragmatique se concentre sur ce qui fonctionne le mieux dans une situation donnée.
Être pragmatique signifie souvent s’adapter à des circonstances changeantes. Cela permet de prendre des décisions flexibles et de trouver des solutions qui conviennent à un contexte spécifique, plutôt que de suivre des règles rigides, car l’approche pragmatique est axée sur la résolution de problèmes. Elle encourage à identifier les obstacles et à trouver des moyens pratiques de les surmonter. L’approche pragmatique favorise également l’apprentissage continu, par le fait qu’elle reconnaît que nos connaissances peuvent évoluer à mesure que de nouvelles informations et données sont découvertes, et elle nous encourage donc à nous adapter en conséquence.
De fait cette approche réduira l’incertitude en se basant sur des preuves et en prenant des décisions basées sur des résultats probants plutôt que sur des conjectures. Comme dans le domaine de la prise de décision, l’approche pragmatique privilégiera l’action sur la réflexion excessive, elle s’élèvera ainsi de fait contre les dogmatismes.
Ces notions devraient être systématiquement enseignées par les qualités d’adaptation développées, mais malheureusement ce n’est plus réellement une priorité des systèmes éducatifs. Les personnes qui en sont privées, ne trouvent des recours que rassurées par des dogmes, des valeurs « toutes préfabriquées » auxquelles elles adhéreront volontiers plus la masse des concitoyens y aura adhérera également. Cet effet de masse fonctionne à merveille, et en sociologie et en psychologie se réfère habituellement à un phénomène où le comportement, les attitudes ou les émotions d’un individu sont influencés par la présence ou les actions d’un grand nombre d’autres individus. Cela est souvent utilisé pour entraîner un changement de comportement ou d’opinion chez une personne sous l’influence de la majorité.
Cet effet de masse permet de vendre à la population des concepts comme étant des évidences, alors qu’il faudrait s’efforcer de vérifier tant que cela est possible. Il sera observé dans le domaine des médias sociaux, afin que les opinions et les comportements soient amplifié par l’effet de groupe et la viralité en ligne. Les campagnes de mobilisation sociale, les phénomènes de mode, les manifestations de masse, les mouvements sociaux et les réactions collectives à des événements importants sont d’autres exemples où l’effet de masse peut jouer un rôle significatif.
En résumé, être pragmatique peut aider à prendre des décisions informées, à résoudre des problèmes de manière efficace, à s’adapter au changement, à améliorer les relations et à progresser vers des résultats concrets. Ces approches sont particulièrement précieuses dans un monde complexe et en constante évolution.
La réversibilité constante
Le concept de réversibilité est fondamental car c’est le propre de l’intelligence que cette capacité de développer des options et de savoir s’adapter en permanence.
La psychologie fait souvent référence à cette capacité de l’individu à comprendre que certaines actions ou transformations peuvent être annulées, inversées ou rétablies dans leur état d’origine. C’est un concept important dans le développement cognitif, notamment dans la théorie de Jean Piaget, psychologue connu pour ses travaux sur le développement de la personnalité de l’enfant.
Le concept de réversibilité est étroitement lié à la compréhension de la conservation qui est la capacité de reconnaître que la quantité ou les caractéristiques d’un objet demeurant constantes malgré les changements d’apparence. Par exemple, un enfant qui comprend la réversibilité sait que si vous prenez de l’eau d’un verre pour la verser dans un autre de forme différente, la quantité d’eau reste la même. Cette compréhension est un indicateur clé du développement cognitif de l’enfant.
La réversibilité sera bien sûr un élément essentiel pour la résolution de problèmes, et de la pensée logique. Puisqu’elle permettra aux individus de manipuler mentalement des informations, d’explorer différentes solutions et de choisir la meilleure de celles-ci, en fonction des circonstances. Cette qualité est cruciale dans l’apprentissage des mathématiques, en particulier des opérations arithmétiques comme l’addition et la soustraction. Comprendre que l’on peut annuler une opération en effectuant son inverse (par exemple, soustraire pour annuler une addition) est fondamental pour résoudre des problèmes mathématiques.
La réversibilité est également liée à la compréhension des relations causales. Les individus qui comprennent la réversibilité sont plus à même de comprendre que les actions ont des conséquences et que ces conséquences peuvent être inversées si les actions sont modifiées.
Le concept de réversibilité doit être le plus souvent possible activé, pour aider les élèves à développer leur pensée logique, leur résolution de problèmes et leur compréhension des concepts mathématiques. Étant donné qu’en enseignant aux élèves comment inverser des opérations ou des processus, nous savons que ceux-ci renforcent leur compréhension des mathématiques et de fait reproduisent cela automatiquement dans tous les autres domaines.
C’est de ce fait une des bases de l’acquisition de la morale, car comprendre que l’on peut inverser des actions peut influencer la manière dont les individus considèrent les conséquences de leurs actes sur les autres et sur eux-mêmes.
Le concept de réversibilité est majeur dans la construction de la cognition.
Nous avons conçus que ce concept de réversibilité était étroitement lié au développement cognitif, par la capacité qu’il développait à la résolution de problèmes, à la compréhension des mathématiques, à la pensée logique et à la prise de décision. Il s’agit d’un élément fondamental du développement de la pensée abstraite et de la capacité à comprendre les relations causales et les transformations dans le monde qui nous entoure.
Observons quel est le lien avec la perlaboration autogène et la PLA.
Nous avons perçu l’intérêt de cette approche que le titre nous propose de tendre par ce concept de vision périphérique à s’approprier un autre rapport avec notre univers et environnement. Ceux-ci sont beaucoup plus vastes que la plupart des personnes ne l’imagine. Les humeurs, les états et les pathologies sont des prisons qui enferment les individus par l’énergie qu’elles consomment dans le quotidien empêchant d’accéder à ces champs de liberté vivant autour de nous.
Ces concepts-mécanismes cognitifs que nous avons développés plus dans le détail sont une partie du maillage que permettent la PA et la PLA. La dynamique inscrite dans la méthode P.A.R insuffle dès le départ ces procédés et process, ils sont théorisés et organisés méthodiquement. J’aurai l’occasion de montrer par des applications cliniques des démonstrations plus pragmatiques, mais il est important de comprendre que la maîtrise de la PA et PLA permet ceci :
Une psyché nouvellement fonctionnelle !
Nous allons y découvrir une meilleure maîtrise émotionnelle. Une psyché performante est capable de faire face aux émotions difficiles et aux situations stressantes avec flexibilité et adaptabilité. Elle est capable de réguler les émotions de manière saine et de rebondir après des expériences difficiles.
Cela passera principalement par une nouvelle estime de soi et confiance en soi. Une personne avec une psyché performante construit une estime de sa valeur objective, pour savoir en valoriser ses aspects positifs et optimiser la confiance en ses capacités. Ce qui permet de croire en sa valeur et en sa capacité à atteindre ses objectifs.
Le fameux : Ce que je vaux et ce que je veux !!
La Capacité à résoudre les problèmes sera développée et actualisée. Ceci carune psyché performante sera apte à analyser les situations, à identifier les problèmes et à générer des solutions efficaces. Elle évaluera la globalité de la situation contemporaine, ce qui permettra de savoir comment aborder les défis de manière logique et créative.
Le concept d’adaptabilité sera devenu une réalité, car une psyché performante est flexible et capable de s’adapter aux changements et aux nouvelles situations. Elle peut ajuster ses stratégies et son comportement en fonction des circonstances changeantes. Savoir construire des cadres pour savoir déconstruire si nécessaire. Cela s’opposant à la rigidité des idées toutes faites ou des a priori.
La gestion du temps sera modifiée et améliorée, puisqu’une psyché performante sait gérer son temps efficacement, prioriser les tâches importantes et maintenir un équilibre entre les différents domaines de la vie.
La gestion du stress sera un des éléments les plus observables, puisqu’une personne avec une psyché performante possède des compétences solides en matière de gestion du stress. Tout simplement par une réelle appropriation des états d’être, des états d’âme, et cela en pleine lucidité de soi. Ceci permettra de savoir s’évaluer en situation pour se détendre, se ressourcer et ainsi maintenir son équilibre mental même en période de pression.
Les compétences sociales seront de fait modifiées après ce que nous avons pu évoquer sur la maîtrise d’un meilleur discernement, car cette psyché performante sera en mesure d’établir des relations adaptées avec les autres. Ce fameux « savoir donner le change » que nous évoquons souvent durant les séances. Ceci sera rendu possible par des compétences d’écoute active, de communication efficace et d’intérêt, pour des interactions sociales harmonieuses tant que possible en fonction des contextes.
La curiosité et la capacité à imaginer développeront de fait une Motivation intrinsèque. Nous constaterons qu’une personne dotée d’une psyché performante sera plus animée par la curiosité, ce qui va motiver des intérêts personnels permettant un sens profond d’accomplissement, plutôt que par des facteurs externes qui auparavant étaient seuls solliciteurs. La volonté de satisfaire la curiosité pourra devenir une passion de savoir, de découvrir par opposition au temps d’avant d’attendre voir.
Se constituera naturellement une nouvelle attitude psychique sincèrement et réellement positive pour une approche et résolution différentes de l’ensemble des situations.Cette nouvelle attitude beaucoup plus positive envers la vie, permettra de voir les problèmes comme des opportunités de croissance. Ceci permettra de développer des stratégies pour résoudre les difficultés.
Ces facultés nouvellement déployées, se manifesteront par une autonomie et indépendance jusque-là peu souvent croisées. Cette psyché plus performante permettra une nouvelle forme d’autonomie capable de prendre des décisions éclairées. Pour savoir comment lieux fonctionner de manière indépendante tout en reconnaissant quand solliciter de l’aide si nécessaire.
Cette ensemble de fonctionnalités initiées et activées auront comme continuum principal une capacité à apprendre et à s’adapternouvelle.Ainsi développer cette appétence de l’apprentissage continu pour l’évolution, sera un réflexe naturel, une nouvelle forme d’appétence et non une contrainte de se soumettre encore aux autres. Ceci afin d’acquérir de nouvelles compétences et savoir s’adapter à un environnement en constante évolution.
J’ai voulu dans cet article décomposer de façon presque comptable les bénéfices de la mise en place de la perlaboration autogène te de la PLA. De fait il était obligatoire de passer par des descriptifs qui sont autant de marqueurs qu’il existe de personnalités, chacun s’appropriant et développant ces facultés à sa façon, intégrées dans son parcours personnel et analytique.
La perlaboration autogène (P. A) introjecte dès le départ dans la méthode P.AR cette capacité de s’évaluer avec tous les éléments exposés dans notre développement de façon non exhaustive. Cela permet à l’individu de pouvoir au plus vire également introjecter celui de perlaboration endogène afin d’évaluer au mieux les attitudes, et comportements qui lui paraissent les mieux adaptés à sa personnalité son Moi intime.
Ensuite et si les facultés cognitives le lui permettent le concept de P.L.A sera à son tour introjecté. Ce qui octroiera à l’analysant la capacité à intégrer la dimension de ses déterminismes et des circonstanciels qui l’ont conduit au moment où il en était lors de ses premiers contacts. C’est à ce moment qu’il se rendra compte de la capacité qui lui est encore possible en intégrant à ce stade cette notion de temporalité s’appuyant et se croisant avec le concept de réversibilité qui peut activé même à des âges très avancés.
Ce drôle d’inventaire qui a consisté en notre développement, aura permis de montrer de façon mécanique comment la vie quotidienne peut être modifiée et combien la méthode P.A.R va bien au-delà du soulagement ou de la disparition des symptômes.
L’homme transcendé existe, c’est celui que nous devenons par la réappropriation du Moi intime majore d’une évaluation de ce que j’ai pu valoriser de mes déterminismes. Car cette plein lucidité sera maintenant appliquée et vécue !
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