- Monsieur L va animer ce matin une réunion avec son équipe de collaborateurs.
- Madame P va animer un cours avec ses élèves de sixième.
- Madame R doit déjeuner avec son amie.
Monsieur … Madame, comme tant d’autres, vient de recevoir tous une annonce du type :
- Votre père est en phase terminale.
- Vous venez de gagner au loto.
- Votre conjoint vient de quitter le domicile.
- Votre enfant vient d’être arrêté pour trafics.
- Et tant d’autres hypothèses.
Quelles seront les conséquences sur le comportement et le contenu de la réunion de M. L s’il vient d’être informé du départ de sa femme ou s’il a reçu une somme considérable ? Quel impact cela aura-t-il sur les élèves de Mme. P si elle vient d’apprendre que sa sœur demande sa part d’héritage, si son prétendant lui a fait une demande en mariage, ou si elle découvre que son assurance refuse de couvrir les dommages causés à sa voiture vandalisée ?
Nous constatons que malgré leurs applications à donner du sens et de la raison à leurs attitudes aucun ne pourra échapper à ces états d’affects générés par leur inconscient suite à ces annonces.
Nous avons notamment intégré que la raison pure n’existe pas, Cf les articles précédents.
Nous pourrions également aborder notre introduction de manière plus simple, en considérant que ces individus ont connu une nuit perturbée, pour diverses raisons. Quels seront les impacts sur leur journée à venir ? En examinant toutes les possibilités et en attribuant alternativement ces circonstances à chacune d’entre elles, il devient évident que leur journée débutera sous l’égide d’un état émotionnel spécifique, un phénomène qui concerne également chacun d’entre nous. Il est important de noter que la nature de ces états sera significativement distincte, dépendant des circonstances particulières de nos environnements traversés. Il est crucial de convenir que nous sommes indissociables de l’écosystème dans lequel nous évoluons, ce qui influe constamment sur notre état psychologique et émotionnel.
Nous expérimentons de manière constante des états psychiques qui, intrinsèquement liés à notre biotype, engendrent des sensations physiques. Ces états sont continuellement induits par nos environnements, qu’ils soient naturels ou artificiels. Des éléments tels que le bruit, l’intensité lumineuse, la température, ainsi que l’ensemble de ces écosystèmes, exercent une influence sur notre organisme, engendrant ainsi une imbrication des aspects somatiques et psychiques. Cette convergence se manifeste également la nuit, ne laissant nulle échappatoire.
Par essence, cet état ne peut être dénué d’émotions ; il sera intrinsèquement teinté de sentiments tels que la joie, la peur, la colère ou la panique. De plus, la durée de ces états peut varier, pouvant être soit de courte durée, soit revêtir une forme de persistance.
Il est manifeste que les comportements de ces individus seront inéluctablement conditionnés par ces éléments, lesquels constitueront des déterminants émotionnels. La manière dont ces influences émotionnelles seront assimilées dépendra en grande partie de la robustesse du Moi Intime de chaque individu. Cette variation peut osciller entre une réactivité minime et une adaptation particulièrement développée. Par conséquent, des états émotionnels exultants émergeront de cette faculté, ce que la psyché devra par la suite gérer.
Si le Moi intime se trouve incapable de réguler de manière adéquate ces charges d’affects, qu’elles soient positives ou négatives, celles-ci seront susceptibles d’être amplifiées par le contenu des réservoirs mnésiques présents au sein de nos psychés. Par conséquent, il est impératif de ne pas confondre l’acquisition de diplômes ou l’apparence d’une intelligence bien développée avec une psyché équilibrée. Seule une psyché équilibrée détient la capacité de maintenir une emprise aussi ferme que possible sur les charges affectives que l’environnement extérieur est en mesure de générer.
Il est pertinent de considérer notre psyché comme une structure complexe, composée de multiples strates et de connexions successives. Cette psyché sera invariablement exposée aux contingences de la vie quotidienne. En fonction de la structuration propre à chaque individu, chacun réagira comme il le pourra face à ces contingences. Les réactions peuvent varier, allant du simple inconfort à des traumatismes, voire à des états de béatitude.
Pensons-nous un seul instant que la journée de ces personnes sera animée par les mêmes capacités à être et à maîtriser. Comment échapper à ces états ? et comme le dit l’humoriste dans son sketch :
« Je vais bien tout va bien !!
Je vais bien tout va bien.
Je suis gai tout me plaît.
Je ne vois pas pourquoi.
Pourquoi ça n’irait pas ? »
À maintes reprises, nous avons adopté l’attitude de « tout va bien », parfois avec une conscience plus ou moins aiguë de la réalité de notre état émotionnel et psychique. Cependant, cette pratique soulève une interrogation fondamentale concernant notre compréhension de nos états de conscience et de perception émotionnelle. Dans ce contexte, émergent les questions suivantes :
- L’Évaluation, suis-je capable de m’observer pour m’évaluer ?
- Et si oui, puis-je me contrôler
- Et si je peux me contrôler puis je m’adapter à la situation ?
Normes, calages ou décalages sociétaux, comportementaux, également normes internes, seront de fait les sujets mis en raisonnement par ces interrogations qui interpellent directement les sujets de la perlaboration autogène et de la perlaboration endogène, puis de celui de la Pleine Lucidité Appliquée, qui sont les nouveaux piliers que la méthode P.A.R a injecté dans la compréhension de la psyché.
Pour poursuivre notre analyse, diverses perspectives et attitudes se manifesteront. Parmi celles-ci, une situation particulière se distingue, où il est possible de s’auto-examiner, mais où le contrôle échappera à notre emprise. Au sein de cette dynamique, émergent des interrogations fondamentales, notamment celles concernant la notion de normalité au sein du contexte du « je vais bien, tout va bien ». Il est alors impératif d’examiner ce que signifie être en phase ou en décalage avec cette norme. Ces réflexions nous amènent invariablement à nous demander par rapport à quoi nous évaluons ces notions. De toute évidence, ces évaluations se réfèrent au rapport entre les aspirations individuelles et la réalité perçue.
Cet état dans lequel nous n’arrivons pas à nous contrôler, dans lequel nous ne pouvons pas nous contrôler, nous amène à la frontière, à la délimitation entre une conduite pathologique et à une capacité à se développer.
Quelle sera alors la ligne à tracer entre la norme et la non-norme ?
La question de la maladie mentale soulève des considérations complexes, bien au-delà de la simple énumération que nous entreprenons ici. Elle englobe la réflexion commune à de nombreux individus sur la santé mentale, la perception des comportements inhabituels, qu’ils nous concernent personnellement ou qu’ils soient observés chez autrui. Cette réflexion se croise également avec la capacité, ou l’incapacité, à appréhender ces singularités comportementales. Dans cet article, je m’efforcerai de superviser ce phénomène complexe. Il convient également de souligner que cette analyse servira de contrepoids à certaines simplifications méthodologiques et à des approches faussement thérapeutiques qui peuvent être basées sur la promotion exclusive de la positivité et du concept de résilience. Ces aspects seront également abordés en conclusion de cette présentation.
La maladie mentale, la folie, les dérangements, les bizarreries, les singularités, les dingueries, les originalités, la normalité, la santé mentale !!
Des états, des humeurs, des impulsivités, des états d’âme.
Des réflexions : « C’est plus fort que moi, cela s’impose à moi, j’ai le feeling, je le sens bien, j’ai un sixième sens, moi j’ai du caractère ! »
L’ensemble de ces questionnements, d’une grande diversité et variété, aborde des préoccupations fondamentales, en particulier celles relatives à la normalité et au fonctionnement de la psyché. Dans cette première tentative d’approfondissement, nous chercherons à préciser ces aspects dans leurs multiples dimensions. Nous aborderons simultanément le concept de norme ainsi que celui de la maladie mentale, en les reliant de manière constante au fonctionnement de la psyché, notamment lorsqu’elle est soumise à des influences sociales.
La solitude serait-elle la clef la réponse à ces problèmes puisque finalement ne serait-ce, pas uniquement sur le principe de cohabitation que repose le fondement de sujet de la problématique ? Effectivement, nous sommes en permanence conformés à autrui et sommes soumis à des codes sociaux, à ces conduites dites normatives, mais qui dépendent de multiples de facteurs. Mais est-ce suffisant de croiser la solitude versus la société pour éviter d’évoquer nos douces-dingueries ?
La méthode psychanalytique P.A.R a révélé l’importance cruciale du concept de réversibilité au sein de la psyché. Cette dernière s’est continuellement construite et adaptée, jusqu’à ce qu’elle atteigne ses limites en réponse aux contingences et déterminismes qui ont façonné notre expérience. À l’intérieur de notre psyché, coexistent des zones de construction relativement harmonieuses ainsi que d’autres, plus complexes et empreintes de souffrance. Toutefois, que nous le désirions ou non, nous sommes le résultat de ces parcours intérieurs. Il est à noter que grâce à la Pleine Lucidité Appliquée, nous pouvons définir de nouvelles trajectoires, en devenant le fruit de nos déterminismes.
Il n’existe pas de raison pure.
Il est essentiel de souligner, comme je l’ai mentionné à plusieurs reprises, que la « raison pure » demeure une notion inexistante, par conséquent, le conscient peut au mieux discerner repérer des comportements qu’il peut essentiellement tenter de gouverner, voire réguler. Toutefois, il est fréquent que diverses conduites, de natures variées, puissent émerger sans que l’individu n’en soit conscient.
Nous parlons de pensée, ou même de raison pure, pour désigner le fantasme selon lequel la pensée pourrait être libre de toute emprise du vécu, de l’expérience, des émotions et états mentaux. Il y a toujours un but économique et des causes qui façonnent nos pensées. Ces dernières ne seront jamais désintéressées ou entièrement objectives.
Cela englobe un éventail de comportements que nous pouvons avoir perçus comme inhabituels, mal adaptés, voire potentiellement dangereux, soit pour l’individu lui-même, soit pour autrui, entre autres exemples. Il est à ce stade essentiel de reconnaître l’importance de la régulation au sein de notre société, qui repose sur l’établissement et le respect de normes pour son bon fonctionnement.
Cette réflexion vise à aborder la distinction entre ce qui est accepté comme commun et normal, d’une part, et ce qui est perçu comme une conduite étrange, d’autre part. Elle soulève également la question de la manifestation temporelle des singularités comportementales, ainsi que la question connexe de la pertinence de leur identification, de leur observation et de leur classification.
Avant de faire apparaître une réflexion plus philosophique adaptée et structurée au regard des apports de la méthode P.A.R et au postulat de Pleine Lucidité Appliquée, nous allons dérouler un certain nombre de ces thématiques.
Sans norme pas de système !
Nous ne pouvons développer plus sans évoquer les travaux de Nietzsche connu pour sa critique de la morale traditionnelle, en particulier de ce qu’il appelle la « morale de l’esclave » ou la « morale des faibles ». Il croyait que les normes morales et éthiques établies étaient souvent le résultat de l’oppression des individus forts par ceux qui étaient faibles. Il a remis en question des valeurs telles que l’altruisme, la compassion et l’humilité, les considérant comme des normes imposées par la société pour maintenir le statu quo.
Selon Nietzsche, toute vérité est insufflée par des normes qui elles-mêmes sont insufflées par des jugements de valeurs, cela dépendra essentiellement du poids que l’on y mettra. Sachant que les valeurs ne sont pas objectives même si elles peuvent être débattues rationnellement, et justifiées rationnellement.
La norme sera irrémédiablement ce qui fait fonctionner le système.
Effectivement, un système, qu’il s’agisse d’un système social, juridique, économique, ou d’un autre type de système, a systématiquement besoin de normes pour fonctionner efficacement. Les normes fournissent un ensemble de règles, de valeurs ou de critères qui guident le comportement des individus et des groupes au sein du système. Nous allons en décliner les aspects bénéfiquement incontournables.
Les normes établissent un cadre de coopération en définissant les comportements acceptables et inacceptables. Elles créent de l’ordre en précisant les attentes et les limites, elles offrent également une base de prévisibilité dans le fonctionnement du système. Ainsi, les individus et les organisations sauront à quoi s’attendre des autres, ce qui favorisera la stabilité et la confiance.
Les normes servent de fait, de mécanismes de régulation, puisqu’elles permettent de gérer les conflits, de résoudre les litiges et d’assurer la conformité aux règles établies, en incluant théoriquement des droits fondamentaux et des protections pour les individus. Ipso facto elles contribueraient à la cohésion sociale en promouvant des valeurs communes et en facilitant la vie en communauté.
Nous en retrouvons principalement un intérêt majeur dans tout exercicede communication en établissant un langage commun et des attentes partagées. Cela est essentiel pour la coordination et la collaboration.
Là où la dégénérescence aurait du bon !
Car c’est que les normes définissentet guident le comportement moral et éthique des individus et des organisations au sein du système. Elles contribuent à la responsabilité sociale et à la prise de décision éthique. Elles pourront malheureusement et ceci pratiquement de façon mécaniste s’opposer au libre-arbitre et à la juste évaluation. Elles pourront ainsi être un obstacle majeur à l’exercice de la Pleine Lucidité Appliqué, et de certaines libertés de pensée et d’agir.
Mais pour pondérer cela, nous savons que les normes peuvent varier considérablement d’un système à l’autre et d’une culture à l’autre. Ce qui est considéré comme normal dans un contexte peut être différent dans un autre. Cependant, dans chaque système, les normes remplissent un rôle essentiel en créant un cadre qui facilite la coopération, la stabilité, la justice et la cohésion sociale. Sans ces normes, les systèmes auraient du mal à fonctionner de manière ordonnée et efficace.
Mais existe-t-il des normes en matière de fonctionnement mental ?
Observons ce qui relève du normal et du pathologique, ce qui relève du social ou du médical, quelle est place de l’évaluation, c’est la raison pour laquelle il est important de considérer l’approche de la psychiatrie à cet égard, qui peut être considérée comme les « subjectivités les mieux objectivées » par ces normes. En d’autres termes, la société a érigé en valeur de référence les lectures de la psychiatrie pour définir le regard sur ces normes en tant que bonnes convenances comportementales.
En psychiatrie, le diagnostic occupe une place centrale et son objet, qui est le psychisme et ses troubles, n’est ni objectivable ni quantifiable et la quête étiologique demeure majoritairement vaine. De plus, ce diagnostic porte sur la subjectivité, car posé par un sujet
De plus, considérons que la » normalité » repose en médecine somatique sur des notions mathématiques bien définies, comme celle d’écart par rapport à la moyenne, alors qu’en psychiatrie, il n’en est rien. La norme implique forcément des données culturelles, géographiques, temporelles, philosophiques, comportementales.
Ce qui était » normal « , en matière de rapports sociaux, d’habillement, d’arts, de comportements dans notre pays au XIX siècle ne l’est plus dans celui d’aujourd’hui. Ce qui est » normal » dans les échanges entre individus varie selon qu’on se trouve sur notre territoire ou à l’autre bout du monde, il suffit même de franchir la frontière. La norme n’est bien que la convention d’un groupe social en un lieu donné, à un moment donné.
On peut donc très vite être taxé « d’anormal », ceci par notre vêtement, la couleur de nos cheveux, notre manière de nous exprimer ou nos idées qui doivent s’inscrire » normalement » dans un contexte où on les juge adaptés. Mais dans un autre contexte, ces apparences pourront passer pour » anormal « . Et nous le savons, toute anormalité est suspecte de présenter un danger potentiel.
Un pas de plus dans la différence suffira pour que l’on vous juge fou ou délinquant. Comme le mot » fou » dérange en renvoyant à des définitions archaïques, et comme la délinquance conduirait à des prisons qui sont déjà saturées, la récupération par la médecine psychiatrique est la meilleure réponse sociale et présentera ainsi de très nombreux avantages. Onposera de la sorte un diagnostic pour entrer dans un circuit bien balisé qui saura évincer le sujet dérangeant en lui proposant une » réhabilitation » normative. «
Voici également quelques thèmes significatifs à considérer également concernant la soi-disant normalité.
La variabilité culturelle, nous venons de percevoir que ce qui est considéré comme normal dans une culture peut être perçu comme anormal dans une autre. Les normes et les attentes sociales influencent grandement notre compréhension de la normalité.
L’évolution temporelle est également à considérer, car lesnormes sociales évoluent avec le temps. Ce qui était considéré comme normal dans le passé peut être perçu comme anormal aujourd’hui, et vice versa.
Le contexte individuel, est un critère fondamental, puisquece qui peut être défini comme la normalité peut également varier en fonction des caractéristiques individuelles, de l’âge, du sexe, de l’orientation sexuelle, des expériences personnelles, etc. Ce qui est normal pour une personne peut être différent pour une autre.
La notion de normalité statistique, est importante à prendre également en compte. Il s’agit d’une pratique qui est définie statistiquement en se basant sur ce qui est fréquent ou typique dans une population donnée. Par exemple, une caractéristique ou un comportement qui se situe dans la plage moyenne de la distribution statistique est souvent considéré comme normal. C’est une donnée importante à examiner, et je renvoie le lecteur aux articles précédents sur l’objet enserrant/enserré et sur la capacité d’individuation. Car de nombreuses sociétés établissent les normes sur ce qui a été préalablement imposé au groupe social puis passé dans les Us et coutumes.
Cependant malgré tout cet étalage, la plupart des disciplines psys se méfient usuellement d’utiliser le terme « normalité » de manière directive ou stigmatisante. Au lieu de cela, l’accent est théoriquement mis sur la compréhension des individus dans leur contexte, en tenant compte de la diversité et de la variabilité humaine.
Toujours théoriquement, les psychiatres s’intéressent davantage à évaluer si un comportement ou un état émotionnel particulier entraîne un dysfonctionnement, un malaise ou un handicap significatif dans la vie d’une personne, plutôt que de se concentrer uniquement sur la question de la normalité, mais de nombreux contre-exemples existent.
Mais alors pourquoi définir l’idée de maladie mentale et comment ?
Définir une maladie mentale représente assurément un défi en raison de la complexité des troubles mentaux et de la diversité de leurs manifestations. De plus comme évoqué dans l’introduction font partie de ces interrogations : les dérangements, les bizarreries, les singularités, les originalités voire les dingueries, et tant d’autres attitudes. Et cela relevé par la capacité propre à chacun ou par autrui.
Cependant, de manière générale, une maladie mentale peut être définie comme un trouble ou une perturbation de la pensée, de l’humeur, du comportement, ou des émotions qui entraîne une souffrance significative, un dysfonctionnement ou un handicap dans la vie quotidienne de l’individu.
Je vais en regrouper quelques éléments d’observations qui sont relevables dans le cadre une classification générique de ces pathologies. Principalement les troubles et les perturbations, puisqu’une maladie mentale implique généralement une altération significative du fonctionnement psychologique ou neurologique. Ce qui pourra inclure des anomalies dans la pensée, l’émotion, le comportement, la perception ou la cognition.
Il est également observé fréquemment une souffrance ou plusieurs formes d’inconfort. Les symptômes d’une maladie mentale provoquent souvent une souffrance psychologique ou émotionnelle chez la personne qui en est atteinte. Cela peut se manifester par de la détresse, de l’angoisse, de la tristesse, de la confusion, de la colère, ou d’autres émotions négatives. Ces symptômes auront un impact sur le fonctionnement quotidien de l’individu. Interférant avec sa capacité à travailler, à étudier, à maintenir des relations, à prendre soin de lui-même, ou à participer à des activités sociales.
Toutefois, il est important de considérer la durée et la persistance de ces conduites ou états, car pour être considérée comme une maladie mentale, le trouble doit généralement être persistant et durer un certain temps, souvent des semaines, des mois ou des années, selon le diagnostic.
L’idée d’un diagnostic :
Les maladies mentales sont essentiellement diagnostiquées par des professionnels de la santé mentale, psychiatres ou psychologues, qui utilisent des critères spécifiques établis dans des manuels de diagnostic principalement le DSM (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux).
Nous n’allons pas dans cet exposé faire un état de cet inventaire, mais il existe une variété de troubles. Ainsi sont répertoriéesde très nombreuses formes différentes de maladies mentales, allant des troubles de l’anxiété et de la dépression aux troubles de la personnalité, de l’alimentation, de la schizophrénie, du trouble bipolaire, et bien d’autres encore.
Il est important de noter que le concept de maladie mentale évolue avec le temps et peut varier d’une culture à l’autre. Les avancées dans la compréhension des troubles mentaux et les changements sociaux et culturels ont une influence sur la manière dont les maladies mentales sont définies, comprises et traitées. De plus, le stigmate lié aux maladies mentales a conduit à des efforts pour promouvoir une approche plus compréhensive et empathique des troubles mentaux, en les considérant comme des conditions de santé qui nécessitent soutien, traitement et compréhension.
Existe-t-il des critères officiels pour définir la notion de santé mentale ?
La santé mentale peut être définie comme un état de bien-être émotionnel, psychologique et social dans lequel une personne est capable de gérer le stress de la vie quotidienne, de travailler de manière productive, de réaliser son potentiel et de contribuer à sa communauté. Il s’agit d’un aspect essentiel de la santé globale d’une personne, tout aussi important que la santé physique.
Voici quelques éléments qui contribuent à une réflexion plus complète sur l’idée de santé mentale :
Un bien-être émotionnel observable et ressenti, car la santé mentale implique de percevoir et de gérer ses émotions de manière appropriée. Cela inclut la capacité à exprimer ses émotions, à faire face au stress, à la tristesse, à la colère et à d’autres émotions de manière saine et constructive.
Une stabilité psychologique naturelle sera nécessairement perçue, car une personne mentalement saine est capable de maintenir cette stabilité émotionnelle et psychologique, en s’adaptant aux défis de la vie, et en maintenant des perspective réalistes. Ceci générant des relations interpersonnelles positives, car cet équilibre mental se reflète dans la qualité des relations interpersonnelles. Les individus « mentalement sains » sont capables de maintenir des relations positives, ceci afin de nouer des amitiés, de former des liens familiaux solides et de travailler de manière efficace avec les autres.
Nous observerons un fonctionnement social adapté afin de participer de manière constructive à la société. Cela inclura la capacité de travailler, de poursuivre des études, de s’engager dans des activités sociales.
Nous retrouverons l’expression de cet équilibre dans toutes les formes de réalisation du potentiel personnel afin de se fixer des objectifs personnels et professionnels et pour travailler vers leur réalisation. Ceci permettant un certain degré d’autonomie et de prise de décision, dans le but de prendre des décisions éclairées pour gérer ses propres affaires dans le maximum d’autonomie.
Nous repérons également dans tous les contextes circonstanciels lacapacité de faire face aux défis, au stress et à l’adversité de manière adaptative. Cela signifiera d’être capable d’aller chercher de l’aide lorsque cela sera nécessaire pour trouver des moyens de surmonter les obstacles.
Il est important de noter que la santé mentale est un continuum. Cependant, il s’agit à nouveau d’une théorisation, car les individus se situent sur une échelle allant de la santé mentale optimale à divers degrés de troubles mentaux.
Observons les apports de la méthode P.A.R versus cet inventaire précédent
Savoir s’évaluer avec pleine lucidité le fondement de toute norme !
Normes et Pleine Lucidité Appliquée :
Pour reprendre l’idée de norme, que la PLA par ce qu’elle implique la capacité à s’évaluer, à se donner ses propres normes, donne un sens au concept d’adaptation. Ce sont les raisons pour lesquelles j’ai développé les deux concepts de perlaboration autogène et celui de pleine lucidité appliquée, car la norme est celle adaptative que nous allons devoir savoir organiser.
Voici la définition de la psyché que donne la P.A.R : « Le psychisme est un vaste maillage atemporel dans lequel tout active tout, présent et passé, conscient et inconscient. La psyché n’est pas un objet séquençable, ni sécable. Il y a en même temps une périodicité par imprégnation, tout ce qui est ancien, à équivalence informative, est plus imprégné donc prégnant. » Aussi, par cette causalité mécaniste, les substrats les plus anciens résonnent comme des ondes de fond en permanence donnant l’illusion souvent d’un caractère génétique.
L’interrogation va porter pour le thérapeute sur la capacité de discernement de l’impétrant.
Dans cette conception dynamique du fonctionnement de la psyché, la notion de perlaboration autogène émerge comme une expression particulièrement pertinente de la mise en œuvre de la capacité d’adaptation. Cette perspective soulève une question centrale : comment, dans n’importe quelle situation donnée, un individu peut-il évaluer de manière complète l’ensemble de ses états, qu’ils soient émotionnels, intellectuels, comportementaux, ou même vestimentaires, tout en tenant compte des multiples facettes de son environnement ? Ces dernières incluent des éléments tels que le lieu, le moment, les conventions sociales, les personnes impliquées, les routines, et d’autres aspects contextuels.
La plupart du temps, nous évoluons dans des environnements qui nous sont habituels, de ce fait plus ou moins familiers. Mais même dans ces contextes aux repères habituels, certaines personnes sont totalement inadaptées, totalement en décalage.
Cet aspect initial mérite d’être examiné, car lorsque, malgré la présence de codes sociaux, les comportements et attitudes manifestent un écart notable, une problématique émerge. Il convient de reconnaître que l’inconscient exerce en permanence une influence sur nos états psychiques, soumettant ainsi nos comportements à leur emprise. Cette réalité perdure souvent sans que nous n’en soyons conscients, se manifestant par des états émotionnels tels que la tension, la tristesse, la colère, la méfiance, le besoin constant de reconnaissance ou d’affirmation de soi, entre autres. Ces états se reflètent dans des comportements qui peuvent entraver une appréhension complète de la réalité, car les individus, contraints par des réactions automatiques, se trouvent partiellement captifs de ces comportements et ne sont pas en mesure de percevoir leur environnement de manière lucide et exhaustive.
L’image d’une maison construite sur un marécage représentant la psyché fonctionne bien pour illustrer notre réflexion, car de nombreuses approches psy vont tenter d’ornementer vainement la maison donnera l’illusion d’une façade. De même que le conscient percevra éventuellement des dysfonctionnements et tentera simplement de plaquer quelques illusions, pour soi et pour les autres.
Certains individus, sous l’influence de réponses automatiques et inappropriées, peuvent être enclins à considérer que ces comportements correspondent parfaitement aux normes du processus social en cours. Par conséquent, ces personnes pourraient être qualifiées de « lourdes », d' »inattentives », de « tête de mule », d' »impulsives », et d’autres qualificatifs similaires. Il est à noter que l’absence de commentaires peut engendrer des situations encore plus complexes, car l’absence de rétroaction ne permet pas la correction ou l’ajustement des comportements.
Quelle est l’autonomie de l’analysant dans son évaluation ?
« Je vais bien tout va bien. »
Cette évaluation doit trouver des réponses, pour le psychanalyste P.A.R dès les prises de contact avec les différents éléments d’évaluation que nous fournissons à l’analysant. Le praticien doit repérer à travers ces outils les différents types de personnalités, soit complexes, soit ayant clivé soit au risque élevé de le faire. Ceci d’ailleurs indépendamment des traitements chimiques, qui ne sont pas de véritables repères, car de trop nombreuses personnes viennent lestés d’une camisole chimique qui se trouve être véritablement disproportionnée d’avec leur réalité.
N’hésitons pas à poser justement les deux points de vue complémentaires de la psychiatrie plus ou moins aliéniste dont l’objet principal sera le diagnostic et celui de la psychanalyse-méthode P.A.R reposant et opérant sur la réversibilité et réactivité de la psyché qui repère rapidement les traumas endurés et qui opèrent in situ dans la psyché.
L’enfant né bon l’éducation le fait, ou le mal construit.
L’objectif dès les premières séances consistera à évaluer la nature des traumatismes et des fixations, puis à affiner progressivement cette évaluation en utilisant la rhétorique spécifique du syllogisme psychanalytique, propre à la méthode P.A.R.
En un court laps de temps, une série d’hypothèses sera développée, explorant les corrélations entre les comportements observés et les associations possibles permettant de repérer les réservoirs mnésiques. Cette démarche vise à mieux cerner la nature des traumatismes en vue de les traiter et de faciliter leur expression.
- Certains sont pleinement empêtrés et installés dans l’idée d’être, et cela va passer par de multiples manifestations de l’humeur très proche des hystérisations.
- D’autres dans des formes d’hyper contrôle seront coupés de leurs affects et seront proches de pathologies telles que les névroses obsessionnelles et les paranoïas
L’inconscient imprègne constamment notre psyché d’états émotionnels qui se répercutent sur notre biotype, et cela échappe souvent à la perception consciente. À titre d’illustration, il est bien établi que la colère peut engendrer divers types de tensions, tandis que la tristesse peut se traduire par des symptômes physiologiques tels que des céphalées, des sensations gastriques, et d’autres manifestations similaires.
Le praticien se trouve fréquemment confronté à la question de l’aptitude de l’analysant à s’évaluer. Cette interrogation soulève des considérations plus larges : quel individu détient une réelle capacité d’auto-évaluation, et quelle est l’étendue de cette compétence ? En d’autres termes, il convient d’explorer la limite jusqu’à laquelle l’analysant sera en mesure de mener une réflexion profondément analytique sur lui-même, son environnement, ses comportements, ainsi que son adaptation à l’écosystème qui l’entoure. Je renvoie le lecteur à la notion de vision périphérique développée dans l’article précédent pour approfondir cette question.
Pourquoi savoir s’évaluer ?
La capacité à s’évaluer se révèle essentielle pour échapper à une perpétuelle soumission aux déterminismes, pour transcender l’état de victime, et ainsi aspirer autant que possible à l’état de responsable de soi-même. Dans ce contexte, j’ai exprimé à plusieurs reprises l’idée que le Moi devait exercer une autorité, avec le Moi Intime comme autorité suprême au sein de l’individu. Il est indéniable que nous naissons tous avec des inégalités, et l’appréciation de l’espace qui nous est octroyé de la naissance à la mort varie d’un individu à l’autre. Toutefois, cette réalité ne doit pas nous conduire vers un discours de misérabilisme politique.
À ce stade, se manifestera la capacité de réactivité de l’individu. Certains parcours révéleront des compétences considérables en matière de construction personnelle. Toutefois, il est universellement admis que l’édification de notre bien-être se révèle bien plus complexe que l’organisation de notre malheur qui lui est aisé à organiser !
Se superposera de fait également cette question du droit à la plainte : qui a le droit de se plaindre, et à partir de quel moment se plaindre et par rapport à quoi ? À partir de quel moment ces récriminations deviendront justifiées, et en référence à quelles conditions ? Ces problématiques concernant l’inégalité dans la vie, les critères de référence pertinents, ainsi que le droit à l’expression de la plainte, constitueront le sujet d’un article ultérieur, compte tenu de la profondeur et de la complexité de la question.
Toutefois, nous allons développer dans un premier temps cette capacité qui est l’adaptation, avec notre réflexion qui aura été préparée par la lecture de l’article précèdent qui donnait les prémisses de la perlaboration autogène et de ses bénéfices. Car si l’adaptation est une norme sociale et biologique qui permet de distinguer le bon fonctionnement de l’individu, les marqueurs de cette adaptation visibles par le mimétisme deviennent insuffisants.
Se donner des normes internes, c’est indirectement s’opposer aux normes externes, de ce fait s’adapter peut aller dans le sens soit du mimétisme, soit de l’originalité dans le sens d’une création.
La norme revient aussi sur la notion de stabilité qui par essence renvoie à compensation des insuffisances par des excès, il n’y a donc pas nécessairement de neutralisation du système qui est au contraire polarisé. Cela interrogera la notion de santé au point où on peut vraiment se demander si la grâce de la santé est sa propre ignorance d’elle-même. Une méconnaissance de soi et des polarisations du psychisme peut difficilement se dire saine à moins de seulement considérer l’apparence du psychisme par le biais des symptômes.
La phrase clef : « Suis-je calé ou décalé ? »
Bien évidemment que de nombreux critères vont entrer dans ce cadre. Le premier dans l’autogène est tout d’abord quelle est la capacité de l’analysant à s’observer dans l’intégralité de son système : ce qu’il ressent et cela développé par l’ensemble de ses cinq sens les principaux étant son champ visuel, son audition, ceux-ci étant activé pour observer l’ensemble de ce qu’il extériorisera par ses comportements, l’habit faisant toujours le moine.
L’observation pour évaluation est donc double et simultanée, intérieure et extérieure alternativement l’une alimentant l’autre. Il s’agira d’un pragmatisme constant entre les perceptions,actions et réactions.
Théoriquement ces réflexes comportementaux devraient être acquis dès l’enfance, cela peut apparaître par différentes natures d’environnements. Cette pensée nous obligerait pratiquement à évoquer l’enfant débrouillard opposé à l’enfant placide. A celui à qui l’on a appris à se débrouiller c’est-à-dire dès le plus jeune âge à lui apprendre à comparer des modèles existants, pour trouver l’attitude la mieux en correspondance, alors que pour d’autres, dans la banalité et conformité constituant leur univers, et peu sollicités par leurs éducateurs principaux que sont les parents, il n’y aura pas d’appétence à observer ni analyser les diffères états des écosystèmes dans lesquels ils évoluent.
Activer la fonction imaginative corollairement à la curiosité sont les deux supports incontournables de toute bonne éducation.
Est-ce qu’un enfant marshmallow à qui le parent et par les temps qui courent les mères alaiteuses, non dissocié non sorti du système objet-enserrant/enserré est capable d’autonomie ? La réponse est non assurément. Il s’agit pour l’adulte d’une juste évaluation et nous en revenons toujours à cette capacité d’évaluation pour savoir construire des attitudes adaptées au contexte.
Il ne s’agit surtout pas de plaquer des protocoles ni des stéréotypes souvent moraux ou dogmatiques, mais cultiver des prétentions à ce que son enfant accède à cette capacité de PLA que j’ai souvent développé.
Ainsi va s’organiser la capacité d’autonomie avec :
- Victime ou responsable
- Se pose corrélativement la question de l’autonomie
Cette question est importante afin de pouvoir évaluer cela tout d’abord à titre personnel.
C’est uniquement possible à condition qu’il y ait eu des abréactions.
Il est important de préciser cette notion d’itérations qui est propre à la méthode P.A.R qui est une des composantes de l’activation en psychanalyse qui n’avait jamais été définie. Notamment des ACPA abréactions conscientisées pleinement abouties. Dans la définition du concept tout y est précisément nommé.
Puisque nous savons qu’une maison fissurée à cause du marécage sur lequel elle est construite, ne pourra jamais être ni asséchée ni réellement rebâtie, sans des travaux souterrains de nivellement et d’assèchement il en sera de même au niveau du psychisme, car faire du replâtrage par du comportementalisme ou des injonctions ne durera qu’un moment. La méthode P.A.R travaillera ensemble : assécher, rebâtir, développer.
Le but premier dans la méthode sera donc de repérer par différents moyens anamnestiques dans ce constitue le parcours de l’analysant les zones de complexité pouvant avoir généré des attitudes de compensation allant de l’organisation de conduites un peu décalées, ou des comportements de type névrotique voire des ruptures psychotiques.
Une fois ces territoires identifiés dans et grâce au concept de mitoyenneté l’analysant va avec l’analyste revisiter et finaliser ces territoires par l’expression des refoulés. Nous savons qu’à ce moment le refoulement est en partie l’allié de l’analysant car à ces stades une conscientisation pourrait être insupportable, inacceptable conduisant parfois au suicide.
C’est à partir des moments dans lesquelles les premières ACPA apparaissent que nous introjectons le concept de perlaboration autogène, car c’est seulement à partir des abréactions (ACPA) que l’on pourra envisager d’activer dans le présent les Perlaborations Autogènes et la Pleine Lucidité Appliquée.
Les thérapies positives, également celles basées sur la résilience ou sur le positivisme en arrivent pratiquement à nier le trauma, le symptôme et la désorganisation parfois organique
S’évaluer toujours
Mais alors pouvons-nous prétendre à guérir et de quoi et pour en faire quoi ?
Nous avons vu que le concept de guérison pour Freud, mais surtout pour Lacan semblait apparaître comme une hérésie « et si de surcroît la guérison ». Car si celui-ci admet donc la guérison comme bénéfice de surcroît de la cure psychanalytique, il se garde de tout abus du désir de guérir… » Lacan ajoute cependant en 1962, dans le séminaire L’angoisse : « Il est bien certain que notre justification comme notre devoir est d’améliorer la position du sujet.
Dans le cadre de la méthode P.A.R nous affirmons la nécessité de débarrasser l’analysant de ses troubles et symptômes, et une fois la psyché assainie, valoriser le Moi pour qu’il soit de nouveau en plénitude de sa fonctionnalité du Moi intime, pour ensuite développer une autre faculté peu utilisée qui est la PLA. Cela mettra l’individu face à son avenir.
Nous avons vu également notre inégalité dès la conception face à la vie, nous avons vu la notion de relativité, des relativités des systèmes entre eux. Avec une articulation entre ces relativités des systèmes entre eux, avec la relativité du système dans lequel j’évolue qui lui-même est structuré en fonction de normes, normes des systèmes, et de ses propres normes qui ne seront pas forcément les mêmes ailleurs. S’évaluer toujours pour repère tous ces ensembles évoluant ensemble et de comprendre les intersections qui se présenteront.
Conscients des diversités dues aux inégalités face à la naissance, nous avons admis qu’il existera des graduations dans les différents niveaux de la performance de la psyché. Nous évaluerons ce qui est récupérable et jusqu’où la réversibilité pourra fonctionner. Dans l’absolu … il y a un absolu !
Mais des barrières seront malheureusement infranchissables, les principales seront l’éveil intellectuel et la capacité d’abstraction du langage. Le reste ne sera qu’une question de résistances et d’orgueil.
Ainsi, nous pourrons lui apporter :
- Du simple réconfort
- Du conseil
- L’introduction du concept de déterminisme opposé à celui de fatalisme
- Une l’ouverture intellectuelle
- La notion de responsabilité de soi
- La disparition ou amoindrissement des symptômes
- La capacité à s’observer pour s’évaluer, se contrôler, se modifier
- La capacité de se projeter dans ce que la PLA apporte
Beaucoup d’analysants n’ont pas appris à utiliser l’ensemble des fonctionnalités de la psyché, cela souvent dû aux déterminismes sociaux, et se persuadent des limitations de celles-ci, et souvent la fin du travail doit apparaître comme une nette augmentation de ce potentiel.
Être conscient de nos singularités que l’on sait assumer dans le cadre des normes sociales, la perlaboration autogène et endogène doit savoir canaliser toute originalité en l’atténuant ou l’amplifiant ce que nous appelons l’adaptation intelligente.
Rayonner n’est pas irradier.
Cette intelligence n’est pas donnée par le diagnostic ni les normes, mais s’acquiert par le développement de la PLA.
Alors oui, nous pouvons être doux-dingues, originaux, singuliers, le niveau d’observation et la capacité à s’observer avec suffisamment de lucidité. Car nous savons évaluer et nous approprier ce que les circonstanciels issus de nos déterminismes ont produit en nous. Nous avons su vider les charges mnésiques en abréagissant les piles mnésiques et avons su valoriser les PMDP en nous poches matricielles de plaisir. Ainsi, tout au long de notre chemin, nous avons su opérer les meilleures adaptations afin de développer notre Moi intime.
L’aptitude à interroger la notion de normalité en ce qui concerne notre propre existence témoigne déjà, sur le plan intellectuel, de notre capacité à concevoir une représentation de nous-mêmes. La manière dont nous évaluons notre propre valeur en la combinant avec notre aptitude à apprécier les caractéristiques de notre environnement extérieur constitue déjà une indication de notre équilibre psychique.
Cependant, le développement d’une originalité dans cette faculté d’auto-évaluation relève d’une démarche volontaire. Il est essentiel de rappeler que l’originalité est délibérée, tandis que la folie est généralement subie, imposée par des facteurs indépendants de la volonté individuelle.
D’autre part, ce n’est pas parce que l’on s’approprie la folie que nous la maîtrisons, car elle est toujours subie et elle se situe hors réalité, alors que l’originalité est adaptée systématiquement en rapport avec la réalité.
Alors, la question se pose : suis-je excentrique ? Nous pourrions avancer que tant que nous démontrons la capacité de nous interroger, de définir judicieusement notre trajectoire, et de ne pas causer de tort à autrui, nous pouvons alors conclure que…
……………………………………………………………………………………………………………
Pour ne rater aucun article, n’hésitez pas à suivre la page Facebook
Lien sur mon dernier livre : Une nouvelle psychanalyse la PAR