Il y a un commencement, il y a bien une base où non seulement tout a commencé, mais surtout une base qui serait le point du réel départ de la construction de notre psyché.
Nous évoquerons les concepts de :
- Moi Objet — Moi sujet
- Objet-enserrant — Objet-enserré.
- Fonction objet — Fonction sujet.
Nous avons vu dans les articles précédents les conséquences du mythe de la caverne, la caverne étant la représentation symbolique de cette matrice d’avant universelle, et ainsi d’une volonté par un retour dans la caverne, à exorciser l’idée même de mort. Ce principe psychopompe est évoqué dans le chapitre un de « l’homme qui voulait contempler l’antichambre de l’éternité ».
L’homme pensait que la maîtrise d’un retour à la caverne lui garantirait l’idée d’un contrôle de sa propre destinée. Au sens littéral, réel, symbolique et mythique, la caverne était pensée comme une protection majeure.
L’angle de réflexion que nous proposons est profondément philosophico-psychanalytique car notre raisonnement est animé par le souci de faire apparaître « l’intelligence » qui se cache derrière des comportements qui semblent échapper à toutes règles. Ceci en portant notre développement sur le principe d’une psyché complète, et non structurée exclusivement autour de la pensée.
Dans les articles précédents nous avons réaffirmé combien les notions d’actes manqués et de lapsus étaient d’une importance capitale pour la compréhension de l’intégralité de la psyché. Ils sont la meilleure preuve de l’existence de l’inconscient lui conférant une « haute valeur théorique ». Ainsi de la banalité auparavant, puis à la normalité de ces phénomènes : les actes manqués, les lapsus, disparates et sans liens jusque-là avec le fonctionnement du psychisme, sont devenus à la suite de l’intuition de Freud, des « actes psychiques » à part entière, ce qui explique le haute valeur théorique de ces observations car cela nous permet de postuler que :
l’inconscient est le psychique lui-même et son essentielle réalité !
En 1890 dans l’interprétation des rêves Freud développait ce concept d’un inconscient qui serait l’essentielle réalité du psychisme, principalement en introduisant les notions d’acte manqué et de lapsus qui ont été d’une importance capitale pour l’élaboration de la psychanalyse, en lui conférant cette « haute valeur théorique », car ils sont la meilleure preuve de l’existence de l’inconscient et du mécanisme de refoulement.
Cette meilleure preuve de l’omniprésence et de la portée de l’inconscient, a permis de développer un appareil psychique élaboré, que j’ai précisé en définissant ainsi : « La psyché est comme un vaste maillage atemporel dans lequel tout active tout, présent passé, conscient et inconscient, psyché qui n’est pas un objet sécable ou séquençable ». Un article sera dédié plus particulièrement à ce concept d’un inconscient qui ne serait que l’essentielle réalité du psychisme, car nous croiserons cette posture, au concept du Moi intime qui ajoutera un angle de compréhension et augmentera la compréhension des fonctionnements psychiques, et de fait modulera ce postulat freudien.
Les détracteurs de la psychanalyse tentent par tous les moyens de ramener à sa partie la plus congrue l’idée même de l’inconscient, comme s’il ne s’agissait que d’un ersatz, d’un déchet d’une sous production de l’esprit.
J’ai introduit le concept de Moi intime qui est plus abouti ou affiné que celui du Moi classique, car celui-ci prend en charge la capacité de perlaboration autogène, qui permet d’activer la Pleine Lucidité Aboutie. Il est unifié et non coupé comme celui qu’a proposé Freud. Le Moi freudien pourrait apparaître comme un « ring » qui existerait entre les deux instances : les pulsions du Ça et les règles du Surmoi. Le Moi freudien un espèce de champ de de bataille, qu’il est assurément, mais également plus. Cela assuré par ses bases, mais augmenté dans la dimension nouvelle que lui apporte le concept de Moi intime. Celui-ci est l’autorité légitime, mais qui ressent et pense ensemble, et que nous allons retrouver en développement dans l’article.
Le Moi intime engendre l’usage et exercice de la Pleine lucidité aboutie et appliquée.
Le moi intime est bien-sûr pensant mais essentiellement ressentant, il est vibrant des sensations connues et reconnues, il n’est pas qu’abstrait, ni simplement pensé, il est ce que je suis, il est mon intégralité non sécable.
Le Moi intime est une autorité que le Moi classique peine à revendiquer.
Actuellement nous constatons à travers nos cliniques, une singularité que nous rencontrons très régulièrement : celle d’une autorité du Moi qui est très relative. Celle-ci est même particulièrement faible depuis des décennies. Le Moi doit être l’autorité que j’ai sur moi, et celle-ci doit être suffisamment établie et forte afin de ne pas être soumis aux dictas des pulsions ou de mes divers asservissements. Révéler le Moi, en lui permettant de devenir l’autorité qui me gouverne est bien le principe de base de la psychanalyse. Mais celle-ci pourrait même donner l’idée de ne n’avoir jamais révélé ou prétendue à cette pensée que le Moi était une autorité, alors qu’il est l’essence même de la construction de l’appareil psychique psychanalytique.
Depuis quelques décennies toutes formes ou expression associés au terme autorité donne des allergies à de très nombreuses personnes et comme celui qui n’est pas fini s’efforce de penser comme le groupe : si le groupe pense A, A est de fait obligatoirement juste, cela évite de penser ou pire de choisir.
Nous verrons dans le développement de cet article qui s’appuie sur les amplifications de l’article « Complémentarité et altérité pour l’individuation », qu’il existe actuellement une velléité de casser et d’interrompre les processus d’individuation et d’identification, ce qui mécaniquement correspond à cet affaiblissement du Moi et de son autorité sur moi.
- Le Moi intime est une totalité, dans une psyché complète sur un corps non morcelé,
- Le Moi intime est celui qui pratique la PLA.
La série d’articles précédents a permis d’introduire le nouveau concept : objet enserrant/objet enserré. Celui-ci a permis de développer des concepts de Moi objet et de Moi sujet. Ainsi que la fonction objet et la fonction sujet.
De la caverne à la matrice se forgent les inconscients.
Laissons parler l’inconscient :
« Ce monde définitivement perdu qu’est le placenta : l’univers, le cosmos d’avant, protecteur, nourricier, atemporel, je dois le retrouver, recréer le placenta, ma matrice, recréer les mêmes conditions qu’avant. Je dois reconstituer absolument tout ce qui me rattache à la caverne matrice. Il faut stopper systématiquement tout processus de séparation, car je les vois comme une attaque m’empêchant de vivre. »
Nous savons que l’inconscient exulte des états et construit des conduites, comme « cela est plus fort que moi ! comme j’ai un désir impérieux ! » en l’occurrence nous y retrouvons cet atavisme primitif qui exultera cette volonté à reproduire systématiquement ce mythe de la caverne. Et quoi de mieux que la matrice utérine que porte la femme comme représentation de la caverne, en lui donnant de plus une fonctionnalité objectale.
Il s’agit d’un atavisme primitif qui va tout ordonner. Se confondront alors : le réel et le fantasme, avec le besoin naturel de se protéger, de croire protéger autrui dans ces fantasmes, et ainsi tout tenter pour ne pas défusionner cette mécanique étant toujours animée par cette fausse croyance que le salut est à l’intérieur.
Cet atavisme primitif s’observe également à travers les conduites animalières, comme les chats à la recherche de la plus petite boite ainsi rassurés par les parois qui récréent faussement le monde d’avant, le placenta perdu dans l’utérus à retrouver.
De la matrice symbolique à la matrice réelle.
Ainsi l’individu passera d’une matrice symbolique qui est la caverne, à une matrice réelle, qui est le placenta. La femme sera de fait l’objet qui portera la fonction matricielle, et se retrouvera ipso facto dans cette fonctionnalité, ce qui explique, ce que j’ai développé dans l’article précèdent, que la petite fille passe pour ainsi dire d’enfant à matrice. Le rôle de femme n’existant qu’en étant mère, l’homme n’aura de place que celle de l’adolescent à la recherche d’un royaume improbable.
En attribuant les mêmes fonctionnalités et les mêmes fonctions psychopompes, de la matrice à l’utérus nous voyons combien dans les inconscients individués et collectifs augmentés par les imaginaires ; est attribué ce double pouvoir « magique » qui est celui de donner la vie, avec également celui de la reprendre.
Revenir dedans est une obsession toxique car c’est disparaître en elle, être absorbé par elle. À travers cette fonction psychopompe attribuée à la matrice qui crée le placenta pour donner la vie, est associé que la même matrice, le même placenta ont le pouvoir de reprendre cette vie. La reprendre : revenir dedans, certes, mais surtout pour y perdre cette vie. La matrice est cette double psychopompe : elle crée et elle détruit, ce qui explique son pouvoir avec ipso facto la nécessité à la déifier pour la sacraliser.
J’ai déjà présenté il y a quelques années, un cas d’éjaculation précoce résolu qui était associé à ce mythe très profondément enfoui chez le patient, chez qui cette angoisse de la femme hautement castratrice était inscrite. Ainsi toute tentative de pénétration de l’utérus était au-delà du sacrilège, un danger de mort, par la peur d’être absorbé par le vagin pénétré. Peurs que l’on rencontre dans de très nombres mythes repris par des légendes et fonctions, comme la peur du vagin denté que l’on retrouve dans ces mythes.
Ces femmes et hommes non sortis symboliquement de la caverne subiront systématiquement le besoin et recherche d’un retour à la matrice. Ce mécanisme sera automatiquement dévolu à la femme qui si elle n’est pas individuée portera l’objet enserré qu’est le fœtus, elle-même étant l’objet enserrant.
Le mythe de la matrice s’effondre sous son poids !
L’inconscient le réel, le symbolique et l’imaginaire.
Cet article ne pourra pas développer l’ensemble de cette thématique complexe, subtile souvent pernicieuse, voire nocive, mais également propice à nos créativités. Néanmoins il est important de bien considérer ce mécanisme de confusion dans lequel le symbolique et le réel se confondent. La matrice symbolique qu’est la caverne, avec la matrice réelle qu’est le ventre se retrouvent naturellement amalgamées.
Observons ce principe qui est celui d’être lové, rappelons-nous cet enfant qui est caché sous les draps, se croyant en sécurité, pensant en toute illusion de sécurité ne plus voir le danger. Comme cette idée d’une protection absolue qu’à l’enfant en se cachant les yeux, pour ainsi faire disparaître à jamais le danger. Et combien d’adultes conservent ce réflexe d’un autre atavisme se cachant la vue de ce qu’il ne faut pas voir ainsi en faisant disparaître l’objet celui-ci n’existait pas, il s’agit d’une réminiscence du narcissisme primaire.
L’adulte fait ainsi, ou plutôt son inconscient fonctionne ainsi pensant qu’en se réfugiant dans une matrice se recrée la sécurité de ce monde d’avant : cosmologique sacré et absolu. Ce pouvoir absolu qui est confié au ventre féminin, qui de la sorte devient un objet sacré. attribuant des vertus à ce ventre en allant oublier qu’il peut appartenir à de véritables harpies et que ce qui se trouve à l’intérieur subit déjà les humeurs de l’objet enserrant !
Mais il s’agit d’une illusion, d’une vaste supercherie, car ce n’est pas la bonne démarche, il faut en sortir pour se dissocier d’elle.
La caverne est sacrée, le ventre aussi. Malheureusement à cause de cela, la femme a disparu, ou plutôt n’a jamais émergée, elle n’a pas d’autre intérêt que sa fonction objectale de matrice reproductive, et le garçon devenu adolescent ne sera que de dynaste fantoche reproducteur.
Ainsi l’homme et la femme ne peuvent réellement émerger dans des fonctions sujetales.
Nous savons la puissance de l’exultation inconsciente à titre individuel, il en est de même au niveau collectif. Ainsi l’ensemble des conduites en sont animées par le fait que le bonne route est signifié par celui qui montrera le chemin de la matrice, alors qu’en réalité la bonne direction sera signifiée par celui qui montera la route de la vie par l’altérité, c’est l’altérité qui seule permettra de sortir de la matrice.
L’objet enserrant/enserré.
La matrice porteuse est un objet enserrant du fœtus qui lui est un objet enserré. Les deux sont dans des fonctions objectales. L’objet enserré-enserrant ne permet pas à la matrice et au jeune bébé de réellement défusionner, si à partir de ce moment l’altérité que les « deux Autres » pourraient activer, n’est pas en jeu.
L’enfant à la sortie de la matrice pour défusionner d’elle, doit découvrir les deux Autres que sont l’AutreM et l’AutreP qui sont à la fois deux objets dans les fonctions de mère et de père, mais surtout deux sujets dans les individualités de père et de mère, ou plus précisément dans la pratique de l’usage du terme de papa et de maman. Ce qui fait que l’on se distingue de l’objet pour être un sujet par ce liant qui fait que le sujet est celui qui peut et qui sait aimer. Le sujet peut choisir car il est, l’objet agit dans les rôles qui lui sont attribués. Pour une réduction rapide un père peut être un objet et un papa un sujet.
L’individuation se fera par une introjection primaire de l’altérité, l’altérité en l’occurrence dans ce développement apparaît à travers le concept des deux autres, et qui permet d’activer le processus d’individuation. L’introjection de l’altérité va permettre d’activer la caractéristique de ce qui est « autre que moi », de ce qui est extérieur à un « soi » à une réalité de référence : individu, et par extension groupe, société, chose et lieu.
Nous pouvons rapidement repréciser ces stades qui vont du :
cosmologique — oral — anal –phallique.
C’est bien l’altérité qui va permettre à l’enfant de quitter le stade cosmologique qui est pleinement celui de la matrice, puis du stade narcissique où l’enfant perçoit encore par confusion que l’autre est en lui et qu’il est l’autre.
Comme digression il faut évoquer qu’il peut y avoir des oppositions entre le discours psychanalytique et celui des soignants pédiatriques. Ainsi certaines jeunes mères pas encore matures sont persuadées, que lorsque l’enfant pleure qu’il est nécessaire de le prendre systématiquement dans les bras ou de le laisser posé sur elle. Alors que ces précautions sont intervenues d’ailleurs sous les avancées qu’ont permis la psychanalyse, afin d’éviter de considérer le nourrisson comme un objet car il « braillait » tout le temps. La psychanalyse a identifié l’enfant comme un sujet et a donc permis de développer ces soins attentifs et cette écoute jusqu’à alors inexistants au tout nouveau-né.
Mais des mères pas réellement individuées elles-mêmes, et n’existant que comme matrice vont confondre cette attitude pédagogique lorsqu’en devenant nourrice elle pense qu’il faut systématiquement prendre son enfant lorsque celui-ci pleure. S’affirmant de fait comme seule interlocutrice partenaire privilégié de l’enfant, elle seule pouvant subvenir à ses besoins dans leur esprit. Et surtout de le prendre systématiquement lorsqu’il pleure, ce qui est une très mauvaise chose, car l’enfant est à ce stade narcissique, persuadé qu’il est le seul et le centre du monde, et que le simple fait de pleurer l’auto-nourri, et donc l’auto satisfait.
Auto-nourri, auto-satisfait, mais narcissique et surtout objet.
La réduction du statut de s’auto-nourrir créé l’illusion d’une autonomie et amène de fait une autosatisfaction, de ce fait l’adulte répondant systématiquement à cette expression narcissique sera pleinement l’objet de l’enfant. L’objet enserrant/enserré se reforme et confond les deux, l’adulte devenant à son tour enserré dans la dialectique de la demande de l’enfant.
La première confrontation entre le principe de plaisir et de réalité apparaîtra à ce moment. Si l’enfant comprend simplement pour le ressentir, que dès qu’il pleure sa mère vient, il maintiendra mécaniquement le lien fusionnel. Ainsi la mère pensera et se trouvera un rôle « d’indispensable », le père n’aura strictement aucun rôle, voire pire il sera un empêcheur de tourner rond.
La phylogenèse fait que la femme peut porter l’enfant et l’allaiter et pas l’homme, et c’est ce qui fait bien le distinguo et la complémentarité entre les sexes. Et par ce fait il existe bien un être sexué masculin, et un être sexué féminin, n’en déplaise aux délires pathologiques en vogue. Mais si la jeune mère pas individuée elle-même ne perçoit pas cela, elle ne permettra pas à l’enfant de défusionner, car elle ne le pourra pas, son inconscient étant toujours dans celui de la caverne.
Et malheureusement la boucle infernale se maintiendra
Car l’objet enserrant-enserré va s’installer définitivement.
Nous sommes alors à ce moment pleinement dans le mythe de la caverne : « il n’y a que moi la matrice (ta mère) qui peux te comprendre », tout autre qui viendra d’interférer sera au mieux mal considéré, la plupart du temps, un ennemi, nous y retrouverons principalement le père.
Nous savons que beaucoup de jeunes mamans sont la plupart de bonne foi et ne se rendent pas compte de l’ensemble des erreurs qu’elles commettent et qui seront inscrites pour la vie dans le nouveau-né. Cela je l’expliquerai dans un autre article, car plus les traumas sont anciens, et plus ils sont en prégnance dans le butyrum, et de se fait semblent se confondre pratiquement avec les traits de personnalité innés.
Pour rappel nous savons que ce qui va distinguer la constitution d’une névrose d’une psychose est entre autres la précocité de sa genèse, et sa prégnance. En ce qui concerne plus précédemment la psychose c’est la prégnance d’une rupture, d’un clivage, la violence de ce clivage qui interviennent très tôt dans la psychè. C’est cet ensemble qui nous rend de la sorte quasiment impossible la tâche, notamment lorsque le langage n’est pas encore existant pour organiser les prémisses d’une imprégnation constante par le champ conscient.
L’enfant objet ne pourra jamais être pleinement sexué, car il sera avant tout un bébé, un objet, éventuellement un enfant. Tout ceci qui est bien commode actuellement pour alimenter toutes les théories qui fleurissent, et qui ne sont que la conséquence de ces immaturités construites au fur et à mesure du temps. Ceci porté par des discours justificatifs comme : « Personne n’est le bienvenu à te dire ce que tu dois faire ». Depuis environ un cinquantaine d’année ces processus ont sous différents prétextes, cassés toutes formes d’autorité, mais en ce qui concerne ces postures régressives nous constaterons surtout que cela engendre du pathologique dans lequel l’enfant, le futur adulte se crée, générant en cascade sa propre immaturité qui nourrira celle de la société, déjà en fragilité.
Il faut apprendre à l’enfant à faire des choix car le sujet choisi, l’objet lui subit et suit. De même qu’il est plus facile de dire toujours oui que non, et encore plus difficile d’apprendre à l’enfant à croire en lui et à se projeter pour se révéler et se transcender. Mais nous le verrons cela doit apparaître plus tardivement.
Le bébé est un sujet, pas un objet.
La psychanalyse a introduit dans l’inconscient communautaire l’idée que l’enfant était un sujet, et certains sont partis à l’absolutisation, cela comme à chaque fois que l’on introduit un nouveau concept que de l’appliquer à outrance ! Ainsi sont nés les enfants roi.
Le bébé est passé d’objet, puis, à peine sujet, mais surtout enfant roi, ce qui signifie que le monde va s’organiser exclusivement autour de lui, renforçant ainsi le stade cosmologique et narcissique l’empêchant de défusionner, alimentant l’utilité de la matrice qui deviendra maintenant sa nourrice.
Entre délaisser le bébé et le prendre tout le temps avec soi, il y a un juste milieu. Le juste milieu c’est l’arbitraire, l’arbitrage. Ça fait donc à l’intelligence et à l’intelligence du sujet que cette situation fait appel. Nous sommes passés d’un extrême à l’autre, soit laisser le bébé pleurer, soit le prendre tout le temps, il faut donc appliquer ce juste milieu qui n’est qu’une histoire de bon sens
L’exercice du juste milieu.
L’exercice du juste milieu, c’est le plein exercice de l’intelligence d’une personne naturellement mature, en capacité d’appliquer la PLA.
La matrice devenant nourrice et ne passant pas par la case femme ne sera pas épanouie. dans sa vie de « femme » qu’elle n’est pas devenue, qu’elle ne deviendra vraisemblablement jamais, car il manquera toujours un étage dans le stade de l’individuation. De fait l’expression de sa féminité ne sera pas abouti car il n’y aura pas suffisamment d’éléments d’appréciation pour appropriation. Les premières retombées seront sur l’épanouissement et sur l’appropriation d’un corps sexué. Cependant celui-ci ne sera qu’un corps reproducteur, un corps non réellement sexué, mais plus un objet pour la reproduction.
Dans ce contexte l’adolescent garçon, jamais homme, car exclu de cette maturité, n’aura de cesse de fonctionner en immaturité, alimenté uniquement par l’illusion d’exister par une appétence sexuelle plus ou moins aboutie, plus ou moins épanouie, lui donnant simplement la méprise de sa puissance par son éjaculation. Mais seulement lorsque cela lui sera permis par la matrice entre temps devenue nourrice, mais toujours pas femme. Ceci explique les frustrations des deux partenaires : la matrice ne se sent pas de place en étant que sujet, mais cela de façon indicible et non conscient, et l’adolescent n’aura de cesse de montrer sa puissance par le jet de son éjaculation.
La matrice devra se forcer, et l’adolescent harceler la matrice. La copulation est objectale, fonctionnelle dans la phylogenèse pour la reproduction, la capacité d’aimer est-elle sujetale. Je développerai d’ailleurs ce concept de l’amour qui est comme le disent les psys une névrose, certes une névrose, mais quelle belle névrose !
L’idée de maîtrise de la sexualité sera faussement une source de maturité car la copulation n’est qu’une fonction objectale et non sujetale.
Les animaux copulent aussi, mais quant à savoir la nature de leurs sentiments ! Certes quelques atavismes peuvent apparaître, mais comment nommer cela, et c’est bien cela qui nous distingue de l’animal.
Mais les deux : hommes et femmes, seront toujours dans des fonctions objectales, car l’enfant et la matrice n’ayant pas défusionnés l’un et l’autre se confondront jusqu’à leur mort dans ces fonctions d’objets. Nous savons que les fonctions objectales sont présentes et particulièrement actives lors de la manifestation du stade anal qui sera donc notamment activé avec des fonctionnements très typés de : rigidité, de paranoïa, de conduites obsessionnelles, ou au contraire dans des excès inverse d’absence totale de repères. Comme un véritable complexe de Diogène ambulant et englobant toutes natures de comportements. Mais cette fonction objectale n’est assurément pas libérée par la fonctionnalité que le stade de l’identité pourrait apporter.
La fonction sujet apparaîtra mieux lorsqu’elle sera accompagnée par la parole. Cependant la parole permettra une forme d’individualisation, mais pas automatiquement celle d’une réelle individuation.
L’enfant objet reproduira la recherche de la matrice, soit en revendiquant son statut à être et rester objet, mais rester cet objet dans la mère, elle-même matrice devenue nourrice. Dans cet écosystème, celles-ci non réellement individuées n’accéderont à la sexualité que par la copulation dans la reproduction, et non par un corps pleinement sexué et non uniquement reproductif.
Un corps reproductif n’est pas obligatoirement un corps sexué car il doit y avoir une appropriation psychique de l’état physique en l’occurrence sexué ce qui ici n’est pas le cas.
Une régression organisée.
Nous savons que vers les trois ans environ apparaît le stade de l’identité, le stade de l’identité sexuée et le moment ou l’enfant perçoit à travers l’usage mieux défini du mot Je qu’il devient un sujet. Malheureusement de nombreux obstacles se présentent naturellement à lui principalement à travers l’attitude et le comportements de parents s’ils existent.
C’est l’époque de la fameuse triangulation, dite œdipienne, qui si tout se passe bien permettra ensuite par l’apparition d’une libido qui deviendra sexuée à l’enfant devenu adolescent d’accéder au stade génital que l’on peut considérer comme un stade fini de l’individuation.
A ce propos il est intéressant de préciser le distinguo entre individualisation et l’individuation que nous pouvons résumer ainsi : l’individuation concerne le développement de l’identité personnelle, tandis que l’individualisation concerne la personnalisation d’un objet standard en fonction des besoins individuels.
Cela est important à préciser ce n’est pas parce que l’on a fait du tuning sur sa voiture que l’on a pu créer le modèle nous convenant. Ainsi de nombreuses personnes en s’appropriant les codes que proposent la société pensent avoir effectué un réel choix, mais en réalité n’ont fait que maquiller ce que l’on leur impose. Tout simplement en travestissant l’objet. Il en est de même des conduites qui seront stéréotypes mais que l’on pensera avoir choisi. L’individu fait dans la masse et comme la masse s’il n’est pas individué.
Une régression pratique pour organiser diverses déviances.
Nous assistons à cette régression depuis les années 60 environ, due à une accumulation de différents facteurs principalement compréhensibles par une étude des phénomènes liés au géopolitique. Nous pouvons constater et assister également à un effondrement des valeurs repères de nos sociétés occidentales, principalement par l’affaiblissement de ses cadres moralisatoires, comme ceux de certaines religions, et surtout par un affaiblissement du rôle des dynastes fantoches. Ce sont engouffrés les mécontents ou plutôt les pathologies de frustrations de toutes natures qui ne peuvent dans ce contexte d’un manque de repères et de structure.
Il n’est pas besoin de comprendre que le père qui n’a jamais pu trouver sa place, sera la cible idéale et prioritaire, car il n’a jamais pu réellement exercer sa fonction, mais sera surtout la cible la plus facile à atteindre. La mère, elle on ne peut pas l’atteindre car c’est la matrice, l’expression du sacré, la venus, Gaia !! Ainsi la boucle sera toujours bouclée.
Le père en tant qu’homme n’a pas existé, pas plus que la mère en tant que femme, mais la mère semblera sacrée car elle est la caverne symbolique, la déesse, donc tout ce qui sera amalgamé à la matrice sera valorisée, comme les collectifs, les groupes et surtout les groupes de plaignants car quoi de mieux pour justifier cette matrice que l’on pense bienveillante.
Ainsi une monstrueuse névrose sociétale s’est organisée et bien sûr les hommes et femmes n’existant pas réellement dans leur maturité réellement sexuée seront des ennemis, des opposants. Chacun essayant de trouver sa place en exprimant le concept d’une supériorité.
Ainsi nous assistons à un nivellement par le bas, car l’homme compétent n’a pas de place. La compétence nuit au groupe car elle oblige à la distinction. Cela permet d’organiser un nivellement par le bas.
Pour en revenir à l’idée d’un nucléide.
Faire des constats est relativement aisé nous le retrouvons par exemple dans l’exercice des diagnostics, mais remédier au symptôme psychique en ce qui concerne notre activité en en déterminant l’origine, et travailler à désactiver le traumatisme pour vider la charge d’affect créant la névrose est bien plus complexe.
Cela nous le pratiquons couramment dans la PAR, cependant faut-il avoir accès à ces mémorisations de ces mémoires traumatiques, et ceci avec la pleine adhésion de l’analysant qui n’est pas toujours aussi évidente à obtenir, car comme le dit l’adage « nous ne sommes jamais aussi bien que dans nos névroses ».
Nous avons montré les similitudes, les concordances entre les inconscients personnels et les inconscients collectifs. Notons au passage que l’idéal de notre réflexion serait de parler d’inconscient individué et communautaire, et non collectif, mais j’ai précisé les raisons de ces différenciations dans les articles précédents.
L’inconscient individuel et collectif fonctionnent avec les mêmes similitudes notamment lorsque nous posons cet axiome « d’objet enserré/enserrant », ce qui au-delà d’une heuristique capitale, constitue bien la base de départ, ce nucléide tant recherché.
- Au titre collectif le concept d’objet enserrant/enserré consiste à un retour systématique à la caverne, sans quoi toute velléité d’autonomie serait vouée à la mort. Je le réaffirme que nous parlons bien de conduites inconscientes, car la société ne raisonne pas ainsi, mais fonctionne ainsi, car cet inconscient collectif exulte des conduites de cette nature. De la sorte l’homme aristocrate de Nietzsche n’a pas pu émergé face à celui du collectif qu’est l’homme démocrate, qui rappelons le, n’est que celui du nombre et non celui de la compétence.
- Au titre personnel le concept d’objet enserrant/enserré, impliqué dans l’inconscient collectif que je viens de décrire, consistera à conformer l’être uniquement à cette idée que la matrice ne pourra devenir qu’exclusivement nourrice et gardienne, et qu’ainsi l’enfant garçon ne dépassera pas le stade d’adolescent et ne pourra être qu’un dynaste.
Le piège est ainsi refermé. Il existe d’ailleurs une profonde mutation de nos sociétés qui n’ont su synthétiser l’idée de liberté avec celle de l’évolution de la science, des nouvelles techniques surtout, abattant les seuls repères restant qu’étaient en occident les religions.
L’homme moderne est handicapé, car il a fait exploser la structure individuelle puis collective d’autorité. Ainsi l’homme lucide lui qui sait développer le juste milieu n’a plus de place, ou plutôt il devient véritablement dérangeant voire dangereux. Car la société actuelle tue ces individualités, elle s’auto-nourrit d’une forme de faux collectivisme, héritages de l’ancestrale caverne.
Tout ce qui veut s’affirmer sera immédiatement sacrifié par les individus formatés qui se sont déjà soumis et qui vont conditionner leurs propres enfants dès la naissance à cette soumission.
L’objet enserrant-enserré disparaît quand apparaît la notion d’altérité.
Ce concept d’altérité est d’origine philosophique et signifie « caractère de ce qui est autre » il s’agit également de la reconnaissance de l’autre dans sa différence », la différence s’entendant ethnique, sociale, culturelle ou religieuse. L’altérité est de fait associée à l’idée de l’autre, qui peut être perçu comme un étranger, un ennemi ou une personne différente de soi. Cependant, cette perception peut être nuancée et il est important de reconnaître que l’altérité peut également être positive et enrichissante, car elle permet d’apprendre et de comprendre les autres perspectives et expériences de vie.
Mais en psychanalyse la notion d’altérité est beaucoup plus complexe, car elle est très précisément associée à l’idée de narcissisme et plus particulièrement de narcissisme primaire, état que j’ai complété en y ajoutant le stade cosmologique qui est celui fœtal d’avant. Ainsi évoquer ou plutôt introduire la fonctionnalité de l’altérité est souvent évoquer une source d’angoisse, car elle remet en question notre propre identité, voire même l’idée de notre existence.
Le narcissisme c’est l’amour de soi, la valorisation de sa propre image, dans le langage commun, mais en psychanalyse il s’agit d’une étape à franchir à laquelle appartiennent des comportements précis. Pour en résumer la lecture psychanalytique un attachement au narcissisme primaire signifie simplement qu’il n’y a que le sujet et rien d’autre, l’autre ni le reste n’existe à part lui. L’objet de la caverne est l’atavisme le plus archaïque, une fois s’imaginer dedans, le penser en dehors n’existe plus.
Cette approche du narcissisme primaire pourrait se heurter aux récentes découvertes des neurosciences et de la psychologie du développement à partir desquelles il semblerait qu’il n’est plus possible aujourd’hui de penser le sujet comme étant « coupé » ou « confondu » avec son environnement et ce, même à un stade précoce. De nombreux travaux soulignent au contraire l’existence dès la naissance d’un partage d’états émotionnels entre le nouveau-né et son entourage, de même qu’une capacité à distinguer ce qui vient de soi ou de l’autre sujet. Par exemple, le bébé doit développer très tôt une connaissance implicite de son corps comme entité différenciée, « un sens écologique de soi ». Mais certains inscrits dans cette phase narcissique ne distinguent pas leurs corps de celui qui est considéré comme étant toujours la matrice.
Le but de l’altérité est bien d’aider le bébé à se dissocier par appropriation de sa propre image processus qui peut être alternatif fait de projections imaginaires ou symboliques.
Au narcissisme primaire envisagé comme stade primitif du développement, le sujet n’est pas en mesure de percevoir une différence avec son environnement, celui-ci n’étant ni reconnu, ni différencié. Aussi l’altérité primaire se référerait à l’aptitude du nourrisson à discriminer très tôt ses propres actions de celles d’autrui, puis à la mise en évidence d’une conscience innée des états subjectifs des autres personnes, cela permet la construction précoce d’un écosystème qui serait un « sens écologique de soi ».
Il sera véritablement difficile à la matrice de défusionner seule d’avec l’objet. Mais un enfant se faisant naturellement entre un homme et une femme, ce sera à ce moment que le processus d’individuation pourra commencer par l’introduction du concept des « deux-Autres » A partir du départ de la matrice, « les deux Autres » apparaissent confus et confondus. Le premier « AutreM » assimilé à tort à la matrice, et le second « AutreP » qui sera plus facilement l’altérité radicale permettant de transcender l’illusoire altérité de l’imaginaire.
Mais si la matrice à la base était une femme portant un enfant et non seulement une matrice, les problèmes ne se poseraient plus. La femme accueillerait son enfant comme un sujet à part entière dans un devenir qui lui appartiendra et non comme l’objet dont elle a besoin et qui lui-même a besoin d’elle, excluant de fait le père qui ne pourra exister qu’en vitupérant son statut de dynaste.
Il s’agit donc pour nous poser ce nucléide qui sera la base d’homme lucide, celui qui saura choisir entre dire oui ou non, celui qui saura trouver le juste milieu, l’homme de la Pleine Lucidité Appliquée. Nous savons que l’histoire, cet immense jeu de hasard, a toujours empêché la floraison de nombreuses élévations possibles. Tout simplement par l’asservissement des libertés de penser, qui seront liées à la liberté de savoir s’approprier ce concept du « non » ou du « oui » mais ceci en termes de capacité pour de réels choix. En se dépassant vers celles de vie et de création, l’homme se transcende vers le Surhomme, vers un type humain supérieur, libre d’esprit et de cœur. Cette aspiration devrait être naturelle tant elle est légitime, mais la pensée commune a perverti ce concept d’une idée d’élévation de soi, comme étant pratiquement un outrage à l’humanité. Celle-ci devant obéir à la pensée unique d’un surmoi collectif qui nivelant par le bas veut tout ramener au sein de la caverne, rien ne doit s’échapper, rien ne doit ni s’élever !
L’homme moderne n’a pas su s’approprier l’évolution rapide d’une société nouvelle totalement bouleversée par les apports scientifiques, et surtout les nouvelles technologies amenant des formes de communication débridées, enlevant de fait, toutes frontières et formes d’authentification de celles-ci. L’ancienne société était rythmée par les dogmes et des religions, mais était de fait cadrée, permettant ainsi une certaine « pensée aristocratique » compétente pour ceux qui accédaient au savoir.
Les Surmoi n’ont pas suivi, et comme les Moi étaient plus ou moins dissociés, l’individu a demandé à la société de le prendre en charge, retournant ainsi à la matrice et à toutes sortes de collectivismes qui allaient se substituer à son incapacité d’autonomie.
L’on a fait tomber le Surmoi collectif, mais les Moi individuels trop faibles se sont sentis délaissés dans cette dilution.
Cette régression au stade matriciel est spécifique à l’homme moderne, celui qui est l’héritier de l’auto proclamé siècle des lumières. D’ailleurs, je développerai dans un prochain article les corrélations entre les matrices de croissance personnelle, telles que les a décrites Sandor Ferenczi, avec les structures de croissance sociétales, ainsi que les systèmes institutionnels ou organiques qui en découlent.
Afin de passer de l’homme moderne à l’homme lucide :
il faut poser la base de ce nucléide qui est de considérer :
- Quitter la représentation d’objet-enserrant/objet-enserré
Pour
- Quitter le Moi objet
Pour
- Devenir le Moi-sujet
Le Moi intime doit redevenir une autorité.
Nous développerons dans le prochain article combien et comment le Moi sujet doit être une autorité en soi, mais nous en évoquerons en conclusion ces quelques axiomes.
L’autorité est un pouvoir de commander, de décider, de s’imposer à autrui, de se faire obéir.
Le Moi intime doit être une autorité, car il doit être capable d’ordonner les pulsions et les désirs, et les dictas imposés du Surmoi, c’est d’ailleurs l’une des modalités de l’exercice de la raison humaine. C’est l’essence même d’une éthique de l’homme. Plus précisément cette notion d’autorité du Moi met en jeu la capacité que l’homme a de se maîtriser lui-même, c’est-à-dire de ne pas être le jouet de ses propres pulsions. Est esclave de lui-même non seulement celui qui se laisse totalement débordé par ses pulsions, mais également celui qui les maîtrise tellement qu’il ne s’autorise plus aucune satisfaction. Nous sommes pleinement dans l’expression de l’opposition entre principe de plaisir et principe d’autorité, également de celle d’un Moi freudien coincé entre les dictats du Surmoi et les pulsions du Ca.
Nietzsche, à travers notamment son concept si décrié de « volonté de puissance », suppose d’abord et avant tout un patient contrôle de soi, notamment par une domination de ses pulsions. La vraie force de l’homme réside dans cette maîtrise de lui-même à laquelle il doit tendre, dans l’acte de se surmonter soi-même (la Selbstüberwindung), de se transcender.
La règle que l’homme va se donner à lui-même fonde sa liberté, en même temps par conséquent que cette force interne qui constitue son autorité. Régulant ses passions, et ses dictats, s’interdisant d’y céder et de se laisser aller à de l’impulsivité ou à de la colère, il s’autorise à agir éthiquement. C’est l’homme de la Pleine Lucidité Aboutie que permet la P.A.R.
Mais finalement ne pourrions-nous pas nous poser ainsi la question : Que fut l’autorité ? Et non qu’est-ce que l’autorité ? Car l’autorité a disparu du monde moderne étant donné que le mot lui-même a été obscurci par la controverse et la confusion.
Mais tout pouvoir est une magie réelle, si l’on appelle magie la possibilité de produire des effets sans contact ni agent, en provoquant pour ainsi dite une parfaite et immédiate docilité des choses.
C’est cette fonctionnalité qui doit être dévolue au Moi intime, ce dont le prochain article parlera.
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