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Jacques Rivalin

Psychanalyste à Nantes - Psychothérapeute à Nantes - Psychothérapie à Nantes
Président de l'Institut Français de Psychanalyse P.A.R

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Jacques Rivalin

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Articles

Articles et brèves de Jacques Rivalin, abordant de très nombreux thèmes philosophiques et métaphysiques sur le développement conceptuel de la P.A.R et la présentation de tranches de vie philosophiques.

Critique expresse de la psychanalyse : « Attention aux épouvantails ! »

Tels des champignons après la pluie, accompagnant à merveille cet été maussade, de nombreux articles à consonance polémique émergent au sujet de la psychanalyse. Par anticipation, l’immersion en P.A.R a coupé l’herbe sous le pied des éditorialistes qui ont malheureusement tout de même, sûrement par méconnaissance, reproduit le même discours autour de la critique du lacanisme. Le problème, et l’erreur involontaire à l’origine de ces articles, reposent sur la stratégie de l’homme de paille visant à discréditer la psychanalyse en la plaçant sous l’égide de ce discours en désuétude et depuis longtemps dépassé par la P.A.R.

Entre homme de paille et homme d’acier : La fantasmagorie des modèles métaphysiques

La technique de l’épouvantail, nom plus évocateur qu’« homme de paille » car intégrant la dimension d’intimidation, en le rendant non seulement peu crédible mais aussi dangereux, ne dit jamais son nom. Cela consiste à insidieusement faire une caricature de la position que l’on cherche à critiquer en affaiblissant les potentiels arguments adverses. Ainsi, les projections de présupposés, la non-contextualisation et surtout l’actualisation de vieilles polémiques sont de mise, car elles sont autant d’outils de persuasions qui, par accumulation arrivent à faire leur effet auprès du grand public, en cristallisant ces préjugés dans une doxa confortable intellectuellement.

Comme de coutume, ce type d’articles, parfois aux allures d’enquête scientifiques ; qui ne sont en réalité qu’une collection « d’avis d’experts » fragmentés, se fonde sur l’idée populaire dans le monde intellectuel, d’un achèvement de la psychanalyse. Ce leitmotiv racoleur jouant sur une concurrence fantasmée entre psychanalyse, psychiatrie et neuroscience. En affichant l’exemple issu du paradigme physicaliste de la science sur lequel se calque notamment la psychiatrie sans vraiment en faire partie, il se créer une forme de pensée commune sur le critère de scientificité, qui n’est d’ailleurs jamais vraiment explicitée.

La psychanalyse est souvent critiquée pour son point de vue à propos de notre fonctionnement mental qui peut être qualifié d’holisme psychique. Or, cette description, sonnant comme une critique scientifique, se heurte à deux difficultés épistémologiques majeures. La première consiste à discréditer cette position du « tout  psychique » en l’enfermant, c’est-à-dire en supprimant toutes les interactions possibles avec les sciences pouvant traiter de l’esprit. On insinue de fait une incompatibilité métaphysique avec les autres sciences, en niant de fait un problème de la philosophie de l’esprit consistant à résoudre la coexistence d’états mentaux et d’états physique. Un problème en suspend, mais qui est tranché de fait par le réductionnisme, qui tel un couperet, nous sépare de la réalité première de psychisme, c’est-à-dire, le vécu émotionnel et mnésique, que nous pourrions qualifier de phénoménologique.

L’autre difficulté, est de l’opposer à un adversaire valable, ici ce qui est la plupart du temps défendu sans précisément le nommer, s’apparente au réductionnisme physicaliste. Ce qui est opposé à la démarche analytique c’est la prétendue certitude scientifique du fait physique pour influer sur les états mentaux, ceux qui aboutissent finalement à la santé. Or, cela renvoie au même problème philosophique de la comptabilité des deux car la santé mentale ne peut être que vécue en terme psychologique et non pas observée par le constat du simple fonctionnement du corps. Cela ouvre un débat intéressant sur la définition de la santé et il est fort dommage qu’il ne soit jamais pleinement évoqué.

En nommant ces deux difficultés, nous nous apercevons qu’effectivement la stratégie à adopter est celle d’une part d’une constitution d’un homme de paille pour l’holisme psychique, et de l’autre d’un homme d’acier pour le réductionnisme. Il serait plus exact pourtant, pour en revenir aux critiques populaires, de parler d’une ombre d’homme d’acier, tant le poids des arguments d’autorité contraste avec la légèreté des esquisses de preuve visant statuer de la supériorité de discipline comme la psychiatrie. Notons que nous cherchons ici à raisonner sur le fond des arguments, et non à gloser sur les attaques basses et pauvres visant à assimiler ceux qui apportent une nuance à la critique de la psychanalyse, à des fanatiques psalmodiant des anathèmes contre leur détracteurs.

La rigueur du modèle biomédical, tel que l’avait très bien écrit le précédent article, appauvrie par la recherche d’un diagnostic qui systématise ensuite le traitement à base de psychotrope, l’idée que nous faisons généralement du psychisme. De ce fait, il existe un danger philosophique consistant à faire du traitement des troubles mentaux, telles que les névroses, une donnée industrielle considérant la vie humaine comme une affaire mécanique.

Cette disposition à valoriser la psychiatrie et dévaloriser la psychanalyse, se base également sur les prétendus échecs à différentes échelles de cette dernière. Cependant, il faut comprendre que si le livre noir de la psychanalyse a eu autant de succès, c’est bien parce que celui de la psychiatrie est encore en cours d’écriture. Il est aisé d’attribuer les échecs du modèle psychiatrique à l’une de ses disciplines voisines, en ayant conscience que les deux sont parfois jumelés.

La généralisation hâtive sur l’interprétation des rêves

À ce sujet, une confusion est toujours étonnement fréquente. Il s’agit de celle consistant à prêter aux interprétations psychanalytiques une valeur universelle, et la confondre avec la forme du diagnostique psychiatrique. Cette idée, souvent répandue, participe à la stratégie de l’homme de paille en supprimant le contexte de ces interprétations, qu’elles soient rattachées à des cas cliniques particuliers rencontrés ou aux écrits de Freud. Faire de l’exemple une vérité est un danger théorique manifeste, et n’est en aucun cas une vérité applicable à chaque cas. Il s’agirait alors non plus d’une interprétation basée sur la verbalisation de l’analysant, mais d’une projection fondée sur tout sauf la mitoyenneté et la neutralité bienveillante.

Prenons l’exemple de la signification des rêves qui bien sûr part du constat d’une généralité, d’une communauté de symboles qui auraient tous du même coup une signification commune. Ce raccourci, issu d’une lecture rapide de Jung, est aisément démontable, mais bien pratique pour qui décide un matin de discréditer la psychanalyse comme on le ferait pour n’importe quel paralogisme sauvage.

Si en effet, le constat d’une communauté des symboles est fait, la signification propre de ces symboles est par contre toujours personnelle et dépendante de l’analyse, en premier lieux de la part du rêveur. C’est la raison pour laquelle, la P.A.R se sert principalement de ce matériau comme une annexe et non comme le noyau de sa pratique.

Partant de cela, il est facile de comprendre que l’inconscient fonctionne par le biais d’émissaire pour faire ressentir via des images quelque chose au moi. De ce fait, les interprétations qui sont autant de verbalisation n’auront jamais réellement pour unique but d’interpréter le rêve pour lui-même, mais de révéler le substrat émotionnel qui a pu générer une telle image. L’inconscient exulte en permanence des états et est structuré par et dans les émotions, et non comme un langage avec des signes fixes.

En faisant fi de cette idiosyncrasie au profit d’un système symbolique universel, on place la psychanalyse comme prétendante à une scientificité qu’elle ne pourra jamais obtenir par ce biais. Elle est donc cadenassée, isolée dans une procédure, aux portes du panthéon scientifique, qui ne peut effectivement que mener à sa disparition et à son oubli.

Le cercle vicieux de « La perte définitive de l’objet scientifique »

Nous avons donc ici décrit le mécanisme d’homme de paille qui vise à non seulement caricaturer la psychanalyse, mais aussi à lui faire jouer à un jeu auquel elle ne peut que perdre car elle adopte le modèle psychiatrique, qui ne peut être que défaillant dans la perspective d’une guérison par l’analyse. Finalement, l’holisme psychique n’est critiqué et critiquable que par le biais d’un usage erronée qui effectivement lui a été historiquement attribuée, mais qui a depuis été dépassée. Comme si la psychanalyse n’était que nostalgie, ou plutôt mélancolie d’une gloire usurpée.

L’isolement n’est pas seulement disciplinaire, il est aussi historique et temporel dans le sens où on a figé le caractère évolutif de la science pour la psychanalyse. Cette réalité n’a jamais été accordée à la psychanalyse, car comme par le fait d’une pétition de principe, où on postule ce qu’on veut démontrer, celle-ci n’est pas une science donc elle n’évolue pas et si elle n’évolue pas ce ne peut être une science.

Ce raisonnement circulaire pernicieux parvient tout de même à enfermer la discipline dans un passé de plus en plus fantasmé. Paradoxalement, plus l’histoire de la psychanalyse avance, plus cette dernière recule aux yeux de la doxa, car il n’est jamais fait mention de son évolution, ou à défaut des perspectives d’amélioration, qui étaient pourtant très nombreuses dans les travaux freudiens.

Entre dogmatisme ou pragmatisme, il faut choisir

De là survient une autre confusion épistémologique entre les notions de dogmatisme et de pragmatisme. En effet, il est curieux de constater que la psychanalyse subit à la fois le reproche de son manque de rigueur scientifique par son absence de loi universelle et en même temps est critiquée pour son dogmatisme et son attachement à des fantaisies théoriques. Effectivement, les lois scientifiques ne sont pas des dogmes, car elles ont été éprouvées par des expériences encadrées par un protocole solide.

Cependant, nous pouvons aisément retourner l’argument en disant que le dogme prétendument en question n’est jamais envisagé comme modèle effecteur dans la discipline, au contraire. Un dogme n’est par définition pas contestables, or la psychanalyse ne cesse de contester les formes dogmatiques, notamment celles cherchant justement à fixer une photographie instantané de l’appareil psychique et de la mouler dans un diagnostique. La méthode P.A.R renvoie ces fixations à leur nature de résistances, et les traite aussi bien par l’attention porté au transfert de l’analysant qu’au contre-transfert de l’analyste.

La psychanalyse P.A.R a su amener ce pragmatisme et ce dynamisme dans son fonctionnement qui comprend en même temps la dimension adaptative de l’exercice, mais également sa dimension méthodique faisant du psychisme un concept mécaniquement descriptible. En ce sens, la méthode P.A.R prouve sa prétention à la scientificité en même temps par son appareil théorique que par les résultats qu’elle apporte via ses cliniques.

Il s’agit bien de faire passer la notion de méthode pour une projection dogmatique en occultant volontairement, ou par ignorance, une partie de la position adverse, en ne prenant que des éléments disparates pour créer l’homme de paille idéal. La posture de neutralité bienveillante assurée par l’analyste est déformée pour en faire le théâtre des fantasmes soupçonnés de Freud, perpétués sans recul dans l’oubli total des concept de transfert et de contre-transfert.

Le cocktails du sophisme

Faire apparaître la psychanalyse commune discipline statique qui n’a pas évolué depuis Freud, par le truchement lacanien, est au moins une erreur de jugement teintée d’ignorance, au pire de la mauvaise foi. Ne pas tenir compte des évolutions de la discipline est utile pour se prévaloir de formuler un critère de scientificité et s’épargner une recherche approfondie. Cette non-exposition des avancées et des pluralités sous le terme « psychanalyse » nous fait de facto arriver à la conclusion que la psychanalyse n’est pas une science et qu’elle serait même dangereuse. Ainsi, la litanie se poursuit : « La psychanalyse ne fonctionne pas, la psychanalyse n’est pas une science » sans hélas que d’analyser des résultats confrontés aux objectifs, qui peuvent être divers, ne soient clairement exposés à l’instar pourtant des reliques du passé, comme le cas de l’autisme. Un ressort bien usé et pourtant tout de même dépoussiéré dans le but, au mieux maladroit, au pire pervers, d’appeler à l’émotion en évoquant la monstrueuse culpabilisation des mères d’enfants autistes, de la part d’analystes jouant aux apprentis sorciers sur leurs victimes. Bien entendu, le contexte clinique et historique s’efface au profit de l’effet émotionnel attendu dans de tels narratifs.

L’analyse sur la notion de scientificité ne semble se fonder que sur ce modèle de recherche de diagnostic qui est limitant, car ne prenant jamais en compte la dimension dynamique du psychisme, de sa réversibilité et finalement fait disparaître la guérison. Or, la psychanalyse cherche à faire disparaître les symptômes et faire émerger le moi intime, libéré du jeu des adaptations dans lesquel était englué le moi freudien. Une dimension pratique, convenons-en, que certains esprits sérieux, amateurs de cocktails sophistiqués mélangeant pétition de principe et différents appels à l’émotion, l’autorité et l’ignorance, trouvent souvent triviale.

Pourtant, la méthode P.A.R répond bien aux critiques adressées à la psychanalyse. Les concepts ont été clarifiés et ne sont plus bercés dans le flou théorique du lacanisme. Les piliers que sont les abréactions et les perlaborations définissent les objectifs de toute analyse aboutie. Le psychisme est décrit et reprécisé notamment par les concepts de butyrum et de moi intime pour répondre à l’exigence de circonscription de l’objet scientifique. La méthode opère sur le modèle de la mitoyenneté qui permet l’activation des deux piliers et donner un rythme et un sens à chaque analyse sans que la parole ne se perde dans de l’intellectualisation sans fin produisant au final un statu quo. La P.A.R rend la psychanalyse performante et se positionne au-delà finalement de ces polémiques essoufflées.

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Brendan Aubry, psychanalyste et enseignant à l’IFPAR

Philosophe, essayiste

Jacques Rivalin, Psychanalyste et psychothérapie à Nantes

La Psychanalyse P.A.R est une nouvelle forme de thérapie, brève et très aboutie. C'est une réelle psychanalyse dynamique et de courte durée. La pratique de la P.A.R. met l’analysant en situation de se connaître rapidement au plus profond de lui-même pour mettre en place les changements nécessaires et indispensables à sa recherche de bien-être.

Étant depuis 1989 Psychanalyste didacticien, Jacques Rivalin forme des psychanalystes les amenant au stade de l’exercice professionnel, qui ensuite sera supervisé, tout le long de leur activité professionnelle, garantissant ainsi au psychanalyste et à ses analysants une assurance de résultats et de qualité.

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