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S.FREUDS.FERENCZI

Jacques Rivalin

Psychanalyste à Nantes - Psychothérapeute à Nantes - Psychothérapie à Nantes
Président de l'Institut Français de Psychanalyse P.A.R

Psychanalyste à Nantes

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Psychothérapie à Nantes
Président de l'Institut Français de Psychanalyse P.A.R

Jacques Rivalin

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Articles et brèves de Jacques Rivalin, abordant de très nombreux thèmes philosophiques et métaphysiques sur le développement conceptuel de la P.A.R et la présentation de tranches de vie philosophiques.

L’homme qui voulait contempler l’antichambre de l’éternité ! Partie III

Chapitre III

Dans les articles précédents, j’avais développé ces axiomes comme pistes de réflexion :

  • L’inconscient est bien pétri de l’idée de mort
  • L’inconscient est individuel et communautaire
  • La fausse idée d’un grand mythe de la caverne
  • Le faux besoin irrépressible d’y retourner
  • De la confusion entre concept de matrice et celui de mère
  • Que la vie est à l’extérieur de la matrice
  • Une mort violente qu’est le début de la vie.
  • L’erreur d’un monde perdu, qui serait constamment recherché.
  • De l’inconscient qui connait la mort.
  • De la complexité des concepts nécessaires de : Fusion, Confusion, Défusion.

Cet article s’inscrira dans la continuité des deux précédents dans lesquels nous avons attesté qu’un certain nombre de confusions interagissaient entre elles, essentiellement dans une perception qu’avait l’homme face à sa cosmologie, au sens psychanalytique du terme. Cette étude ne va pas les conclure mais proposer de nouvelles pistes didactiques, philosophiques, mais également éducatives et pédagogiques, cela que nous évoquerons en fin de développement.

Principalement existe toujours une mystification que celle du concept « du retour à la caverne » dans lequel l’inconscient communautaire s’était organisé depuis des millénaires, avec le leurre associé et dépendant, dans lequel l’humanité avait ainsi continué à s’inscrire. Nous retrouvons dans les deux articles précédents les définitions apportées à cette dénomination d’inconscient communautaire, par opposition à une idée d’inconscient collectif. Notre définition s’appuie sur l’idée de déterminisme associé à l’inconscient communautaire, alors que l’inconscient collectif repose lui sur l’idée de fatalisme.

Car il faut le rappeler la notion d’Inconscient collectif est un faux concept qui induit le fatalisme.

L’inconscient collectif, c’est l’inconscient communautaire mystifié par la caverne.

Casser ce paradigme pour en construire d’autres.

La vie n’est pas dans la caverne mais bien à l’extérieur, et prendre conscience de la mort permet à ce stade de savoir que nous sommes vivants, c’est parce que je sais la mort en moi possible, que je sais vivre.

Peut-on envisager une telle mystification.

Envisager une mystification de cette envergure, c’était et c’est toujours possible, car c’est cette notion d’inconscient communautaire, qui est la convergence des inconscients individuels. Cela combiné avec ce mécanisme d’auto-alimentation, qui fait que les strates les plus anciennes dans ces inconscients ne sont pas perceptibles aisément, mais bien présentes et actives. Et comme nous le savons il est important de nommer, puis de conscientiser les divers éléments afin de faire avancer déjà une psyché personnelle, alors s’attaquer à cet inconscient communautaire pourrait apparaître une tâche complexe.

La psychanalyse a démontré que l’émergence du refoulé permettait la résolution et la disparition des symptômes. Ceci à l’échelle personnelle, mais nous pouvons également l’appliquer au niveau communautaire. Nous toucherons ainsi, de fait l’usage et la manipulation des informations, pour laquelle la plupart du temps, nous sommes bien mal lotis pour en vérifier l’exacte véracité des faits dits.

Cela est d’autant plus complexe quand il s’agit d’une vérité inconsciente individuelle mais surtout communautaire. Cependant le langage commun utilise souvent la notion de démystification, nous entendons fréquemment dans les actualités cette dialectique : il est temps de démystifier tel fait, tel concept, ou tel comportement sociétal.

Comme il a été aisé de démystifier, par exemple cette idée qui circulait dans les années vingt, du tabac qui renforçait la santé, du radium ingurgité qui soignait, et tant d’autres fausses bonne idées. Cette digression assez burlesque pour simplement expliquer combien des modes et des conduites comportementales apparaissant fondamentales, et même cohérentes scientifiquement, peuvent être balayées démystifiées, quelques années plus tard par d’autres affirmations reposants sur de nouveaux travaux eux-mêmes scientifiques.

Alors se risquer à s’attaquer au mythe le plus ancien, le plus commun de l’humanité, n’est-ce pas prendre un risque des plus osé, ou bien totalement inutile ?

Assurément non, principalement dans le fait que l’ensemble des contributions y participe, comme modestement ces écrits ont la prétention de l’apporter, et qui peuvent servir de marqueurs de référence pour une appropriation personnelle puis ensuite communautaire. Car comme je l’ai montré dans les articles précédents les deux systèmes se nourrissent et s’auto-alimentent. Poser de façon méthodique les bases d’un nouveau discours, alors que l’idée majoritairement incontournable affirme radicalement le contraire, autre chose et autrement.

Le but de ces communications étant bien de proposer de nouvelles pistes pour une appropriation individuelle dans un premier temps, puis communautaire par la suite, par propagation naturelle simplement. Nous savons que ces imprégnations feront leur chemin et par la suite office d’imprégnation communautaire. J’ai montré dans l’article précédent comment et combien les inconscients personnels et communautaires s’alimentaient, et il est intéressant d’évoquer les propagandes volontaires ou aléatoires, et comment cela à différents niveaux, impacte.

La principale caractéristique de la psyché est sa confusion.

Axiomes bien sûr, car le fait de toucher à tout ce qui est activité du psychisme doit nous amener à la plus grande prudence et modestie. Nous savons que l’ensemble des disciplines psy tente d’expliquer, chacune avec sa philosophie et dialectique le psychisme, qui est avant tout autre chose une confusion. Psychisme que j’ai d’ailleurs défini comme étant un vaste maillage atemporel dans lequel tout active tout, présent et passé, conscient et inconscient. Le psychisme est insécable. La psyché n’est donc pas un objet séquençable, ni sécable. La confusion est une constituante majeure de la psyché, en retenant la définition suivante de ce terme parfois ambigu : état de ce qui est confus, indistinct, désordonné, désordre

En s’appuyant sur ces idées que l’on pourrait maîtriser la mort par l’objet sacré et cette caverne dépositaire de tous les trésors d’un pouvoir universel, l’homme s’est maintenu dans l’illusion, mais surtout dans les mensonges. Les pouvoirs s’emprisonnant d’ailleurs dans cette illusion, ce qui explique leur fragilité par la précarité de leur socle.

La mort seule réellement perçue donne la réalité de la vie. Cacher la mort par l’idée de pouvoir l’apprivoiser a emprisonné l’homme dans une cage l’empêchant de voler. Cette confusion bloque encore l’homme dans cette reproduction de l’idée d’un fatalisme qui serait que nous ne pouvons pas envisager autre chose qu’un retour en arrière dans cette fameuse matrice, confortant ainsi toutes les idée d’une frileuse construction.

Comme si en sortir était inévitablement une destruction. Faisant apparaître de la sorte le monde de la construction comme étant lui, celui de l’éclatement. En déployant son énergie à créer les religions les mythes il a utilisé son énergie non pas à construire, mais à se focaliser sur cela, en détournant les buts principaux et entraînant de cette manière une confusion des priorités et des rôles. C’est ce que nous allons continuer à détailler.

Deux fausses idées qui sont toujours cultivées :

  • La vie est dedans la matrice à retrouver.
  • La matrice n’a jamais été, n’est pas la mère.

Qui continuent à établir cette prison intellectuelle, comportementale, philosophique, sociétale, principalement par la morale, celle-ci déclinée de toutes natures.

Il est nécessaire de s’individuer à tout prix.

Auparavant, ce qui était légitime, était de considérer « la non-autonomie » comme étant un état de fait constitutionnel, quasiment sous forme légale. Considérer ainsi comme l’état de fait naturel de ne pas être autonome, et donc de retourner obligatoirement d’une façon ou d’une autre dans la matrice, était une finalité naturelle en soi. Dans cette conception l’homme est placé dans une forme d’auto-insuffisance considérée naturelle, obligatoirement inévitable et pire apparaissant comme nécessaire.

Cette fausse évidence apparaissant en même temps comme une forme de dû. Les consciences collectives ont développées à partir de cette mystification une distribution de rôles et de taches. La conscience communautaire devra elle, introjecter un autre postulat.

il est donc développé une forme de dû, de dette, « ainsi on me doit, je reviens et je n’ai rien à faire, car on doit subvenir à mes besoins ». Ainsi l’homme apparaîtrait légitime à demander, puisque c’était la fonction dévolue à la matrice, que de nourrir protéger, subvenir de-temporaliser, mais n’oublions plus maintenant d’affirmer que ce n’est pas naturellement celle de la mère, qui va devoir trouver sa place en tant que sujet et non objet de son enfant.

Concept d’objet-enserrant/objet-enserré.

Il faut sortir de cette fonction « objet-enserrant/objet-enserré » que sont la femme enceinte et son fœtus. La naissance devra libérer le sujet de l’objet, tant pour la femme devenue mère que pour le fœtus devenu enfant.

Préciser la psyché.

Pour éclairer notre recherche nous savons combien notre psyché est constamment imprégnée de messages de toutes natures, dont seule une infime quantité nous parvient. Et heureusement d’ailleurs. Car sinon, c’est comme si l’ensemble des sons de l’univers arrivaient ensemble à notre perception, ce qui amènerait non seulement une saturation instantanée, mais surtout à l’explosion du système de réception.

Il en est de même au niveau de la psyché pour toutes les sollicitations de toutes natures que nous recevons en permanence. Ainsi notre position dans l’espace, l’inclinaison de notre corps, de notre tête, notre température corporelle, la digestion, les postures musculaires, la lumière, tout cela entre en résonance en permanence avec notre biotype et notre psyché. C’est le butyrum interface métaphorique et topical qui en est le réceptacle.

Une chambre « d’enregistrement secrète », car tout y est dit, inscrit et enregistré, et c’est là puissante fonction du refoulement qui nous préserve, afin de ne pas exploser face à toutes ces sollicitations. L’inconscient est avant tout une mémoire une chambre d’enregistrement.

Nous pouvons à ce sujet préciser que le refoulement est de différentes natures ensembles, par :

  • Une fonction organique
  • Une fonction sensitive
  • Une fonction du parlé

Je préciserai cet ensemble dans un autre article, plus précisément comment ces fonctionnalités procèdent séparément ou conjointement, et comment certaines sont rappelables par les mémoires. Mais les deuxièmes fonctions (sensitive, et du parlé) peuvent être associées et réappropriées avec le langage.

Nous pouvons ainsi distinguer trois mémoires :

  • Une organique.
  • Une sensitive (repéré ou invisible).
  • Une du langage.

Le fait de se rappeler que notre psyché fonctionne de cette façon incontournable permet de comprendre combien l’inconscient qui est dépositaire d’au moins deux mémoires, car celles-ci accessibles par elle, est l’outil obligatoire pour éduquer l’individu que nous sommes. Dans le cadre de l’exercice de la PAR accéder à Pleine Lucidité Appliquée en fait partie

Ainsi notre psyché est en permanence sous le primat des deux champs conscient et inconscient. La pensée pense organiser l’ensemble, tout comme un bateau sur l’océan pense maîtriser celui-ci. L’inconscient étant la puissance des mémoires, par cela en lui exulte en permanence des états. Ainsi quand exulté de l’inconscient, résonne ce substrat d’une célérité viscérale, celui d’un retour à la caverne et à la matrice, l’ensemble des conduites intellectuelles ne peuvent échapper à ce socle, qui est ce substrat le plus archaïque. C’est une forme d’atavisme primitif et primaire qui impose des conduites et états.

Lapsus et acte manqué.

Nous savons que l’inconscient exulte en permanence des états qui ne sont pas observés et qui non pas d’ailleurs la nécessité de l’être plupart du temps, mais cet exercice d’observation est indispensable pour nous qui est de le décrire.

La psychanalyse a dès les prémisses de sa conception fait apparaître les concepts de lapsus et d’actes manqués pour signifier qu’il existait un autre langage que celui de la parole et de la pensée. Nous savons que tout à une finalité économique, et qu’il n’y avait rien de gratuit et que des états latents dans l’inconscient exultent ou apparaissent, soit par des comportements ou par des attitudes de cette nature.

Nous allons injecter en parallèle l’idée de langage subliminal pour compléter la vision et la rendre la plus globale.

Si des messages de natures subliminales sont perçus par la psyché, l’inconscient les perçoit immédiatement, et les stocke. Ces messages impriment les mémoires qui sont stockées dans les piles mnésiques, ce pour lequel je renvoi les lecteurs à mes écrits antérieurs.

Ainsi de façon toute simple un enfant qui entendrait sa mère dire : qu’est-ce qu’il est maladroit, fera tellement d’effort du contraire, alors qu’en réalité en même temps, il organisera sans le savoir, mais de façon irréfutable, des conduites de maladresse. De même qu’un enfant qui perçoit un regard, un sourire sans ambiguïté de distanciation, aura perçu le dégoût qu’il provoque, et s’organiseront des conduites inconscientes en réponse.

Nous voyons combien le comportement s’adapte sans qu’il soit nécessaire d’injonctions de la part de l’adulte, ces non-discours, c’est non-dits, impactent.

Les publicités maintenant interdites, et qui portaient des messages subliminaux, fonctionnent de la même façon, et ainsi subitement, nous aurons des envies provoquées par ces messages qui viennent nous submerger

Alors quels messages nos inconscients perçoivent-ils, ou envoient-ils ?

L’inconscient par définition ne pense pas, sinon nous l’appellerions le conscient, mais il exulte des états des tendances à des aspirations. Des mal-être, mais également des bien-être, vers lesquels nous tendons sans trop vraiment savoir pourquoi. Certains vont adorer contempler un paysage, alors que ce sera une aversion pour d’autres. Certains vibrent à l’évocation de la couleur rouge, d’autres à celle du bleu, à la note Si, ou à la note sol. Ce sont entre autres ces PMDP et Vacums qui agissent en nous en déversant en créant en permanence des états.

Ces états sont organisés par strates, par souches pour lesquelles, comme je l’ai montré, plus elles sont anciennes et plus elles sont puissantes, comme une lame de fond, cette onde sonore qui créé le fond de notre univers psychique individué.

J’en ai donné la définition : « Le psychisme est un vaste maillage atemporel dans lequel tout active tout : présent et passé, conscient et inconscient ». Il y a en même temps une périodicité par imprégnation, tout ce qui est ancien, à équivalence informative, est plus imprégné donc prégnant. Aussi par cette causalité mécaniste, les substrats les plus anciens résonnent comme des ondes de fond en permanence donnant l’illusion souvent d’un caractère génétique.

Nous sommes ces fœtus dont les caractéristique psychiques sont dès l’apparition du butyrum, d’être imprégnés de cette idée de la mort inévitable et de la perte de ce monde d’avant à y retourner. Cela à titre individuel auquel se rajoute au titre communautaire l’élaboration d’un discours pernicieux donnant à peu près ceci : « mon enfant nous comprenons ta souffrance, rassure toi en restant à l’intérieur, tu y es si bien ».

 

Cette dynamique négative fait partie de ces états/métaphoriques qu’envoie l’inconscient en permanence. Le retour à la matrice en est le plus archaïque et le plus puissant de cette pseudo vérité auto-proclamée en nous depuis que l’homme existe.

La vie de l’homme oblige son individuation.

L’intérêt de notre réflexion est d’introduire ce concept que la vie ne peut être autre chose que l’individuation. Bien évidemment que des courants de pensée activaient déjà la réflexion dans notre sens, mais il résonnent-raisonnent dans le champ conscient comme étant principalement des éléments de rhétorique, donc discutables. Notre approche veut introjecter dans l’inconscient communautaire que la liberté de l’extérieur c’est la vie. Ceci par ces imprégnations de ces concepts comme devenant l’évidence qui aurait toujours dû être, et s’inscrivant comme nouveaux modèles effecteurs.

Ce n’est pas parce que tout le monde pense A, que A est vrai !

Bien sûr que depuis que l’homme existe il sait, ne serait-ce par nécessité de survivre que la nourriture est à l’extérieur. Il faut à nouveau rappeler que notre raisonnement s’appuie sur les deux strates de la psyché et qui sont constamment confondues conscient et inconscient ensemble.

  • D’un côté l’évidence d’un conscient qui alimente le raisonnement et la pensée-action, qui sait que c’est à l’extérieur que se commence et se finalise la vie, mais quoi que !
  • Avec de l’autre côté comme un atavisme, celui d’un inconscient absorbé dans des états de peur, d’incompréhension de cet extérieur, et qui active des volontés à retourner à l’intérieur.

Ainsi en fonction des organisations de ces logistiques personnelles, des micro-société que sont les familles, puis les petites communautés qui sont formées de ces agrégats, vont créer leurs croyances refuges, et rituels associés. Avec la création de la déesse mère la fameuse Venus qui apparaîtra comme le refuge la quête suprême. Avec la confusion dans laquelle elle maintiendra l’homme et la femme. La femme ne pouvant être que la mère et sera sacrée et intouchable et donc frustrée de ne pas être connue dans son identité, et l’homme ne pourra accéder à la femme cachée dans la déesse mère.

Les conséquences de ces amalgames sont catastrophiques !

Les deux sont punis ! La femme maintenue mère, surtout n’existant que dans cette fonctionnalité, n’aura pas réellement de partenaire sexué autre que le reproducteur, et l’homme ne pourra jamais aimer cette femme qui n’existe que dans un statut de mère.

Nous voyons ainsi que nous retrouverons subséquemment de façon naturelle les deux principes complémentaires indissociables et alliés sur lesquels repose la phylogenèse, le principe féminin et masculin.

Ceux-ci sont bien évidemment complémentaires alliés et indissociables alors que certains discours veulent, par leur raison dogmatique les dissocier.

Ce qui explique, mais cela je le développerai que ces psychés ont leurs bases communes, néanmoins animées articulées des principes spécifiques et des spécialisations adaptées aux constitutions physiologique et corporelles.

Nous savons depuis la nuit des temps, notamment lorsque nous abordons les concepts de psychosomatique, qu’il est indispensable que la psyché et le soma soient en phase. Les psychologues scolaires parlent souvent de décalage entre l’âge physiologique et la maturité comportementale ou l’appropriation des codes sociétaux.

L’idée d’harmonie psycho/corporelle/comportementale est essentielle et nous en trouverons par exemple des références dans les travaux de Piaget. Ainsi la psyché d’un enfant doit s’approprier la réalité corporelle du moment. Certains retards de développements comportementaux ou psycho-sociaux affectifs apparaissent là.

Je suis celui que je vois, et je suis mon incarnation, de ma personnification, ce corps là maintenant est le mien. Naturellement le corps est sexué, et d’une logique simple : d’un masculin et d’un féminin, qui fait que la nature humaine est, et progresse.

Ainsi les identités masculines et féminines sont identiques et différentes. Elles le sont au niveau du soma mais également de la psyché.

Ainsi de fait un corps féminin possède un psyché féminine préparée à développer la fonction matricielle, un corps masculin dont les organes génitaux sont externes, sera de fait organisé par la simple idée de sa protection vers l’extérieur.

C’est cette complémentarité figurant dans des représentations telles que le Yin et le Yang qui montre que l’équilibre de l’autre, dépend de l’un. Ainsi chaque homme et femme porteront ces complémentarités ensembles. Il y a de fait une partie féminine en l’homme, et masculine en la femme, mais ce ne sont que des propensions très souterraines difficilement identifiables par des attitudes ou des comportements, mais plus des formes d’exultations inconscientes. Des prédispositions à plus sentir une façon qu’une autre.

Les deux représentations.

Progressivement dans les représentations de l’inconscient du nouveau-né vont apparaître deux symboles ou le principe : la matrice et le phallus. Certains vont tenter d’opposer ces deux principes. Mais cette posture d’opposition relève d’une réalité dogmatique et non d’une aperception réelle de la vie.

L’être humain est issu de la phylogenèse et ces deux origines complémentaires génèrent deux êtres additionnels : l’un qui reçoit et l’un qui essaime. L’homme sexué possède de fait les deux principes en lui, ceux-ci gradués en fonction de la réalité sexuée de son appartenance. Nous retrouvons ce système notamment dans les sociétés asiatiques sur les notions de Ying et de Yang, la psychanalyse en parle également avec le système Anima/Animus.

Dans l’organisation intrinsèque de ces systèmes, nous postulons que, dans l’un nous devons être associé, et dans l’autre dissocié, individué. Mais les deux ensembles, l’un sans l’autre n’existant pas, dans ce qui fait la singularité de l’être humain.

Le premier ne porte pas le principe d’individuation en soi, puisque c’est sa vocation de protéger en recueillant, la ressource ne peut pas exister dans ce systèmes dans l’unité, car il s’agit toujours d’une unité augmenté de la partie de l’autre, qui est la mère, la matrice. La partie d’un fusionnel, celui de la matrice ajouté.

Le concept des deux « Autre ».

A partir du départ de la matrice, « les deux Autres » apparaissent confus et confondus. Le premier « AutreM » assimilé à tort à la matrice, et le second « AutreP » qui sera plus facilement l’altérité radicale permettant de transcender l’illusoire altérité de l’imaginaire.

Nous pouvons continuer notre raisonnement qui nécessitera d’autre développements, en introduisant cette représentation des « deux Autre ». Représentation que nous allons rapidement définir pour comprendre le réel développement de la personnalité du tout jeune enfant. Lacan a évoqué l’idée de l’autre, notamment dans le livre XVII du séminaire. Nous y trouvons certaines formes de notre développement, en précisant qu’il y a dans la psyché, ces deux grands principes des deux Autre, mais qui sont sous-tendu par des systèmes.

Cette notion de l’Autre introduite par Lacan, reprenait l’idée développée de Freud de « l’autre personne » der Andere. Lacan lui, parle de grand Autre qui pourrait signifier le père, faisant ainsi allusion que par déduction l’autre serait la mère. Les nuances prudentes s’imposent dans ce nébuleux chemin que celui de Lacan. De plus la mécanique psychique est plus subtile, car il faut que la « psyché cosmologique » du nouveau-né avant de devenir narcissique, puisse rapidement percevoir qu’il y a une autre réalité que son univers cosmologique.

C’est ainsi l’idée des deux autres car le système d’avant considérait que la mère et la matrice étaient la même personne et fonctionnalité. Réinjectons notre postulat : » Il faut sortir de cette fonction « objet-enserrant/objet-enserré » que sont la femme enceinte et son fœtus. La naissance devra libérer le sujet de l’objet, tant pour la femme devenue mère que pour le fœtus devenu enfant. »

Dès la naissance il faut que le cordon soit coupé, référons nous à l’expression populaire, pleine de bon sens et qui en fait figuration. Ainsi la femme qui a partagé avec le fœtus cette relation objet-enserrant/objet-enserré redevienne femme tout en devenant mère.

C’’est à ce moment que le père intervient celui qui est naturellement le mieux placé dans cette position puisqu’il est associé à cette naissance par l’acte concepteur qui lui est obligeant de fait.

Ainsi apparaît le concept des deux autres, un premier après avoir quitté la matrice, qui devient la mère et un second qui est celui qui l’aide à dé-fusionner avec la recherche de matrice et qui devient ainsi le père.

Il faut découvrir la matrice pour mieux la quitter et percevoir son existence. l’enfant assimilant cela grâce au stade narcissique qui est déjà actif dans cette transition, quitte l’illusion du maintien au monde matriciel d’avant. Le monde d’avant, matriciel, nous l’avons compris est cosmologique c’est la raison pour laquelle il est sacré.

Ce sont les principales raisons pour lesquelles la caverne devenue la représentation métaphorique est ainsi empreinte de ce sens du sacré, y retourner serait bien sûr retrouver ce côté cosmologique sacré, celui d’où vient la vie.

Deux Autres individuées complémentaires et communiés.

Il y a deux Autres : Tout d’abord accéder au stade narcissique permet d’intégrer l’idée d’altérité, ce concept d’origine philosophique signifiant « caractère de ce qui est autre » et « la reconnaissance de l’autre dans sa différence », la différence s’entendant ethnique, sociale, culturelle ou religieuse.

  • L’AutreM qui est l’altérité relative réceptacle du récipiendaire.
  • L’AutreP qui est l’altérité radicale initiateur, introducteur.

La notion de l’Autre n’est pas réellement l’autre, dans le sens d’une personne identifiée, mais plus une réflexion et une projection de l’ego. Il s’inscrit dans l’ordre de l’imaginaire. Celle du grand Autre désignera plus l’altérité radicale, car elle transcende l’altérité illusoire de l’imaginaire parce que le sujet ne pourrait se l’assimiler par identification.

Nous préciserons ainsi :

  • Rendre l’autonomie et la liberté à l’Autre féminin qui redevient femme et devient mère
  • Prendre l’autonomie et la liberté de l’Autre masculin qui est devenu père.

Ainsi les cultures qui sont animées imbibées des substrats de nos inconscients communs cultivent toujours l’ambiguïté du ventre de la terre, avec la mère.

Une pédagogie appliquée au principe des deux autres.

Nous allons voir combien vouloir revenir à la matrice semblait être par des formes collectives la seule solution. Mais assurément que non, car c’est une mauvaise thérapeutique présentant de nombreuses défaillances, mais ce n’est assurément pas une pédagogie.

La pédagogie est d’aider la mère qui doit retrouver son statut de femme, en dé-fusionnant pour permettre le mieux-possible l’individuation de son enfant. Cela s’avère impossible sans cette démarche, et c’est à ce moment que le triangle enfant-mère-père, se met en place pour devenir de plus en plus actif.

Pédagogie et histoire.

Cette confusion existe depuis le monde antique, finalement entre la matrice et la mère. Socrate expliquait que le fait d’être un homme mâle, vivant à Athènes, ne suffisait pas à le déterminer en tant qu’individu. D’autre part il disait que comme sa mère faisait accoucher les femmes, lui faisait accoucher les esprits des pensées qu’ils contenaient déjà.

Pour lui le père, le tuteur sert de séparateur et construit la famille.

La mère est reléguée à ce rôle de matrice depuis le monde helléniste, dans lequel la femme était une accoucheuse.

Les conclusions d’une mauvaise histoire pédagogique.

Depuis la nuit des temps par la peur de cette mort et la volonté de la maîtriser un amalgame avait été maintenu entre le ventre de la mère et la matrice et donc la nuisible obligation d’y retrouver le monde d’avant, considéré comme à priori protecteur.

Maintenant ainsi ce concept objet-enserrant/objet-enserré les différentes civilisations l’ont érigés en principe en vertu. Dans certaines et même de nos jours d’actualité la femme est avant tout une mère, ou pire : une matrice, comme nous l’avons vu chez les hellènes.

Les conséquences sont que l’enfant aura une relation faussée avec cette matrice dont il ne verra que la partie matricielle dépourvue de fonctionnalité éducative. Créant un statut équivoque à cette personne, cette personne qui est souvent passée elle-même d’enfant à matrice puis est maintenue dans la fonctionnalité matricielle.

Les conséquences sont multiples :

  • La matrice n’est ni femme, ni mère
  • L’enfant n’a pas pu s’individuer donc approfondir son appropriation, le bébé est du genre neutre.
  • L’homme n’a aucune place et rôle.

Bien sûr tout cela est ici décliné en argumentations extrêmes, nous permettant de développer ces pistes de réflexion, car amortir ne permettrait aucune émergence. Ces axiomes ne sont pas si brutaux, mais il faut également se mettre en retrait et observer avec un certain recul les réalités de ce fondements.

La mère porteuse n’existe pas, ne pourra jamais exister.

Cette confusion de langage que l’on pourrait presque considérer volontaire, montre bien la pédagogie générale concernant ce sujet.

Il s’agit d’une matrice, ou d’un utérus loués.

Cette nomenclature de mère porteuse porte la marque de l’inconscient collectif qui maintient la société dans cette erreur. La mère va exister à partir du moment où l’enfant apparaît, jamais avant. La femme doit pouvoir quitter cet espace et ce temps d’avant qui a été celui de : objet-enserrant/objet-enserré.

Nous voyions dans nos cabinets de nombreuses femmes évoquer cette drôle d’idée dont la morale aime bien se gausser : celle d’instinct maternel, nous expliquant qu’elles avaient de grandes interrogations à ce sujet. Nous ne parlons bien évidemment pas ici, pour purifier notre développement, d’enfants non désirés ou issus de viols.

Et ces réflexions que certaines femmes s’autorisent par liberté d’intelligence et vivacité réflexive sont totalement fondées, c’est une didactique qui doit s’organiser avec une alchimie précieuse entre la femme en mutation de maternité, son conjoint et sa propre mère dans une forme de découverte et transmission.

Les deux que sont l’homme et la femme vont à ce moment accéder et endosser un, nouveau statut qui est celui de père et de mère, pour progresser ensemble dans cela.

Bien évidemment et je renvoie à ces particularités de psychés masculines et féminines, l’homme ne pouvant pas être matrice et n’ayant pas plus cette fonction d’allaitement, pourra plus facilement prendre des postures de dé-fusionnage, pour permettre le processus d’individuation.

Quid de l’œuf ou de la poule.

Cette question, cependant pas si étrange que cela, car nous pourrions raisonner en boucle indéfiniment, autour de ces sujets. Certains diront même : mais puisqu’il en est ainsi depuis des millénaires il ne peut que s’agir d’une évidente vérité.

Oui c’est effectivement inscrit depuis ces temps, mais non cela n’oblige en rien à ce que ce soit maintenu comme une vérité, et de poser ainsi un départ, pourra être considéré comme un œuf qui fera éclore une nouvelle norme, ou comme une mutation dans cette métaphore galliforme. Alors peu-importe par où et comment cela passe, il s’agit de proposer ces nouveaux concepts pour qu’à titre individuel ils passent dans nos esprits, et dans inconscients, et participent à finalisent ainsi un raisonnement et un inconscient communautaire, pétris eux de ces axiomes nouveaux pour définir un monde nouveau.

Et puis ce n’est parce que tout le monde a pensé A pendant des millénaires, que A est une vérité, surtout si A dès le départ est erroné !

Alors quid de l’œuf ou de la poule ? Peu importe, car les chemins seront dans tous les cas multiples. Mais c’est l’intérêt de notre posture que de proposer ces nouveaux axiomes, car la phylogénèse est un cheminement infini, atemporel, et dans cette nouvelle définition des processus d’individuation, nous devons organiser des nouvelles fonctionnalités et ordonnancements dans ces nouveaux concepts :

  • objet-enserrant/objet-enserré 
  • L’AutreM qui est l’altérité relative réceptacle du récipiendaire.
  • L’AutreP qui est l’altérité radicale initiateur, introducteur.

Ces contributions, pour à travers cette perception nouvelle, modifier les codes et comportements, afin de quitter définitivement le mythe de la caverne, qui a pu servir un temps, mais qui ne correspond pas à l’émergence de l’homme lucide.

Les prochains développements vont pouvoir préciser les confusions et erreurs de diverses natures qui se sont organisées à partir de ces perturbations.

Mais cet homme nouveau, nous l’avons déjà défini par la notion de PLA.

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Lien sur mon dernier livre : Une nouvelle psychanalyse la PAR

Jacques Rivalin, Psychanalyste et Psychothérapeute à Nantes

La Psychanalyse P.A.R est une nouvelle forme de thérapie, brève et très aboutie. C'est une réelle psychanalyse dynamique et de courte durée. La pratique de la P.A.R. met l’analysant en situation de se connaître rapidement au plus profond de lui-même pour mettre en place les changements nécessaires et indispensables à sa recherche de bien-être.

Étant depuis 1989 Psychanalyste didacticien, Jacques Rivalin forme des psychanalystes les amenant au stade de l’exercice professionnel, qui ensuite sera supervisé, tout le long de leur activité professionnelle, garantissant ainsi au psychanalyste et à ses analysants une assurance de résultats et de qualité.

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