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S.FREUDS.FERENCZI

Jacques Rivalin

Psychanalyste à Nantes - Psychothérapeute à Nantes - Psychothérapie à Nantes
Président de l'Institut Français de Psychanalyse P.A.R

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Articles et brèves de Jacques Rivalin, abordant de très nombreux thèmes philosophiques et métaphysiques sur le développement conceptuel de la P.A.R et la présentation de tranches de vie philosophiques.

L’homme transcendé existe, je l’ai rencontré

image article

Ou découvrir la pleine lucidité appliquée, une nouvelle capacité.

Le lecteur aura découvert dans l’article précédent, « L’homme est une solitude à déconstruire », le concept de PLA, cette nouvelle capacité de pleine lucidité appliquée, mais cette notion qui émerge de façon bien réelle et concrète, était déjà une des volontés de la philosophie. Celle-ci en avait les intuitions, mais elle n’a jamais pu aller au bout de son développement, même si la psychanalyse avait introduit le concept d’inconscient, car la psychanalyse classique a manqué d’ambition et de défaut de méthode.

Cet article s’inscrit également dans la continuité des précédents afin d’expliquer le cheminement pour la compréhension de la psyché que je propose à travers la création de la méthode PAR. Je renvoie aux trois articles précédents et complémentaires : « De victime à responsable » « Deviens ce que tu es » « L’homme est une solitude à déconstruire » ceci permettra au lecteur de repositionner le cheminement que propose la méthode PAR.

Cela permettra surtout de comprendre la filiation et pourquoi de fait la PAR se situe pleinement au carrefour de différentes disciplines, avec la prétention d’avoir trouvé des outils pour des cures pleinement abouties, et également une participation au débat philosophique, par ses propositions novatrices qu’autorise la PLA, concepts que cet article va continuer à développer.

Il ne s’agit pas d’un maillon manquant, mais bien d’un nouveau palier qui conduit bien au-delà des prétentions habituellement attribuées aux démarches psy. Cela par les réponses thérapeutiques apportées, sous-tend des répliques aux questions que se pose la philosophie à travers la métaphysique.

L’homme peut-il choisir d’être ce qu’il est ?

J’ai à plusieurs reprises déroulé dans les articles cités, qu’en posant cette question du choix, nous touchons ce qui in fine, constitue l’apport essentiel de la PAR, c’est ce que cette dissertation va continuer à développer. Nous évoquerons ce qui anime le débat philosophique depuis des siècles, qui est la question de savoir si un individu effectue des choix librement ou est déterminé, ce qui nous envoie immédiatement au problème de l’existence du libre arbitre.

Je préciserai également que ce que nous appelons éthique ou morale, ne sont en réalité que les dispositifs, les inventions humaines, les discours, les théories, qui nous permettent de justifier le choix.

Alors choisir réellement ou simplement tenter de justifier des non-choix ?

Depuis la création de cette discipline qu’est la psychanalyse, s’est posée rapidement cette question, qui est comment envisager la fin d’une cure analytique. A ce propos la suggestion que formule Freud à ce sujet, est l’idée d’une unification du Moi, intégrant ainsi au passage que la cure avait bien une fin, ce à quoi la méthode PAR nous le verrons répond de façon très précise, réaliste et mécaniste.

L’homme s’appropriant le fruit-résultat de ses déterminismes peut réellement choisir

Pouvons-nous choisir :

  • Ce que nous sommes.
  • De devenir ce que nous désirons.
  • Notre avenir.

Et finalement pouvons-nous tout simplement choisir notre vie, ce que certains nomment notre destinée, questions auxquelles le précèdent article a apporté des réfractions.

S’opposent de facto trois concepts auxquels les philosophes ont abondamment débattu que sont : le fatalisme, le déterminisme, et le libre arbitre. Kant et Spinoza y ont particulièrement contribué par leur lecture de la notion de déterminisme et de libre arbitre. Mais nous le savons la psychanalyse a également apporté sa pierre à l’édifice, en intégrant la notion d’inconscient. Malgré cela rapidement l’apport de ce concept est resté abstrait, car il apparaissait suffisamment flou pour n’autoriser aucune lecture et préceptes philosophiques.

Nonobstant dans ce contexte de représentations encore nébuleuses car non articulées, nous ne pouvons pas évacuer cette étrange idée, que la cure psychanalytique peut très bien fonctionner, et ayant ainsi débarrassé l’homme de ses névroses, se posera ipso-facto la question de savoir ce que nous allons trouver après, ce fameux Moi freudien, dont je vais d’ailleurs continuer à dessiner d’autres lectures. D’ailleurs dans l’article précédent je citais Freud qui en guise de réponse, nous expliquait qu’il fallait unifier le Moi. Avec cette double question « qu’est-ce que le Moi ?» et « pourquoi se serait-il désunifié ? », ce à quoi cet article suivi d’autres vont proposer des réponses.

En posant ces questions qui sont pleinement le cadre du champ d’application de la méthode PAR, nous flirtons avec les domaines mélangés de la psychanalyse, et de la philosophie, par ce qu’apporte la méthode PAR avec sa thérapeutique, et oblige ainsi de fait son badinage avec la philosophie.

Pour introduire globalement le raisonnement nous allons poser ces axiomes :

  • L’homme est libre dans l’univers
  • L’homme doit être conscient de ses déterminismes
  • L’inconscient existe.

Ces concepts résonnent comme des postures incontournables et pleines de leur propre bon sens, mais jusqu’à maintenant, rien n’a permis de les relier, comme pas plus dans ces domaines de la science fondamentale : la physique classique, la physique quantique, et celle de la relativité générale. Ces domaines où la nature du lien n’est actuellement toujours pas définie, ni l’articulation, ou le passage entre ces concepts.

Pour en revenir aux contradictoires d’avant.

Il y avait en philosophie plusieurs concepts métaphysiques qui s’opposaient pratiquement :

  • Celui de la liberté, définie comme un libre arbitre, qui s’objecte à …
  • L’idée de nécessité et de déterminisme, et bien sûr également …
  • Le concept de fatalisme.

Kant dans « critique de la raison pure » défini ainsi : « J’entends par liberté, au sens cosmologique la faculté de commencer de soi-même, un état dont la causalité n’est pas subordonnée à son tour, suivant la loi de la nature à une autre cause qui la détermine quant au temps. ». Mais nous comprenons aisément que cette idée de libre arbitre ne va pas du tout de soi, Kant n’accorde la liberté qu’à condition de la raison, le concept d’autonomie dépend également d’un super pouvoir de la raison qui ignore totalement celui des affects. Ainsi Spinoza, pour ne citer que lui, pourrait dénoncer cela comme une illusion et une croyance irrationnelle, car même si celui-ci accorde beaucoup de pouvoir à la raison, il le fait dans le cadre d’un traitement minutieux des affects.

Cette vision qu’apporte Kant peut raisonner comme une croyance irrationnelle, car elle consiste à faire de l’homme « un empire dans un empire », un individu qui échapperait aux lois naturelles. Or l’homme ne peut pas échapper aux lois du réel et comme tout ce qui existe, il est soumis à la nécessité naturelle, et la raison dont il fait preuve est également soumise aux lois naturelles. L’homme ne peut échapper à sa condition que son état d’être ainsi né, lui a conféré.

Il n’y a pas de contingence dans le règne de la nécessité.

Mais faudrait-il pour autant renoncer à l’idée de liberté ? Indubitablement il est nécessaire de faire le deuil de l’idée de la liberté qui serait conçu comme libre arbitre. Cependant il est possible de concevoir autrement la liberté.

Toutes les philosophies de la nécessité (stoïcisme, spinozisme, marxisme, freudisme) proposent une définition paradoxale de la liberté. Ce contradictoire apparent consiste à établir une articulation entre l’idée de liberté et celle de nécessité. Ainsi envisager la nécessité, comprise et agissant en connaissance de cause. La connaissance de ce qui nous détermine nous permet de moins subir, de ruser avec ces déterminismes et d’accomplir notre nécessité propre.

Ainsi nous comprenons que la connaissance de ce qui nous détermine nous permet de moins subir, de ruser avec ces déterminismes et d’accomplir notre nécessité propre.

Il est important de citer ce long extrait de Spinoza dans la lettre à Schuller :

« Telle est cette liberté humaine que tous les hommes se vantent d’avoir et qui consiste en cela seul que les hommes sont conscients de leurs désirs et ignorants des causes qui les déterminent. C’est ainsi qu’un enfant croit désirer librement le lait, et un jeune garçon irrité vouloir se venger s’il est irrité, mais fuir s’il est craintif. Un ivrogne croit dire par une décision libre ce qu’ensuite il aurait voulu taire. De même un dément, un bavard et de nombreux cas de ce genre croient agir par une libre décision de leur esprit, et non pas portés par une impulsion. Et comme ce préjugé est inné en tous les hommes, ils ne s’en libèrent pas facilement. L’expérience nous apprend assez qu’il n’est rien dont les hommes soient moins capables que de modérer leurs passions, et que souvent, aux prises avec des passions contraires, ils voient le meilleur et font le pire : ils se croient libres cependant, et cela parce qu’ils n’ont pour un objet qu’une faible passion, à laquelle ils peuvent facilement s’opposer par le fréquent rappel du souvenir d’un autre objet. »

Nous pouvons ainsi constater la façon dont Spinoza en utilisant le terme de passions, évoque cette thématique que j’ai particulièrement développée, principalement en expliquant que le psychisme n’était jamais en état de neutralité, que la raison pure n’existait pas et que nous sommes en permanence soumis à l’état que nos affects retenus dans l’inconscient, exultent avec cette formule :

Nous ne sommes jamais aussi faussement légitimes que dans nos affects.

Spinoza a fort justement développé cette réflexion dans Éthique V Prop IV : « Mais « chacun a le pouvoir de se comprendre lui-même et de comprendre ses affects de façon claire et distincte, sinon totalement, du moins en partie, et il a par conséquent le pouvoir de faire en sorte d’avoir moins à les subir ».

Cette réflexion est assurément très intéressante, car elle ouvre la porte à ces notions de causalité si chères à celle de philosophie mécaniste que je développe, car toute cause possède un effet, et que nous appliquons à l’ensemble du psychisme et à ses activités cognitives.

C’est ce principe sur lequel nous reviendrons d’un psychisme mutagène et réversible.

Cette réflexion « chacun a le pouvoir de se comprendre » situant l’homme dans son contexte des réels est innovante et permet presque d’envisager cette vision comme une thérapeutique. Comme si la philosophie devenait thérapeutique, et pouvait contribuer à l’amélioration de l’homme en lui proposant par une série d’exercices d’observation centrés sur soi-même de mieux se comprendre et si possible de pouvoir se contrôler.

Il est hardi de faire avec cette singularité Spinozienne, comme un parallèle, avec les avancées mathématiques qui pourront nourrir et construire celles de la physique. Nous verrons qu’il en est de même pour le principe inverse, à savoir qu’une thérapeutique, qu’est la méthode PAR, par les résultats qu’elle produit, permet de poser et de proposer des réponses sur le statut des choix de l’homme, et de s’inviter parmi certaines représentations de la métaphysique.

Nous verrons dans cet exposé combien cette vision de liberté et de choix n’est pas incompatible avec l’idée de déterminismes-incompressibles, principalement grâce à cette part de représentation d’une théorie mécaniste de l’esprit.

Mais nous allons continuer à préciser la limite de cette vision qu’apporte Spinoza car il abordait cette réflexion avec les outils à sa disposition. Je le cite à nouveau lorsqu’il nous dit, toujours dans l’éthique V Pro IV : « chacun a le pouvoir de se comprendre lui-même et de comprendre ses affects de façon claire et distincte, sinon totalement, du moins en partie, et il a par conséquent le pouvoir de faire en sorte d’avoir moins à les subir ».

Il est intéressant de constater que Spinoza ne prétend pas ici que l’homme peut prendre une conscience claire de tout ce qu’il subit, et qu’il est bien conscient que cela ne permet même qu’une part relative, qu’il nomme lorsqu’il dit « du moins en partie » », et de fait d’avoir le moins à les subir. De ce fait, il définit très bien ainsi les limites du champ conscient.

Posant très précisément les limites de ce champ conscient qui réduit la globalité de l’esprit, la formule : « je pense donc je suis » ne fonctionne absolument plus ainsi. A la volonté d’être, s’oppose la puissance de l’inconscient, ainsi Spinoza annonce Freud et le thème de l’inconscient.

Spinoza explique que « chacun a le pouvoir », il explique que l’homme peut prendre une conscience claire de tout ce qu’il subit. Reste que même si ce n’est pas « totalement », il le peut « en partie ». Il y a là l’expression d’une autre nécessité, une nécessité intérieure à l’être de raison. En comprenant rationnellement, celui-ci tente, dans la mesure du possible de ne plus agir selon une nécessité extérieure à son être.

Il pose la nécessité de se libérer de la servitude passionnelle, mais comment imaginer la plénitude, voire la possibilité de ce processus avant l’apparition de la psychanalyse, et que nous avons repris en développant le terme d’ACPA, car les abréactions sont des outils, et vraisemblablement les seuls permettant de se libérer des servitudes passionnelles et surtout pulsionnelles. Nous le retrouverons dans la suite de l’article avec le concept des Vacums et des PMDP.

L’homme peut s’approprier le fruit-résultat de ses déterminismes pour réellement choisir

Nous avons compris la portée limitative de ces approches philosophiques qui ne reposent leur analyses et visions que sur cette infime partie du psychisme que le champ conscient représente, le fameux « cogito ergo sum » de Descartes, et réduisant de fait considérablement la réflexion du Self de la psyché.

  • Car je ne suis pas celui qui pense.
  • Celui qui pense n’est pas véritablement moi.
  • Je ne suis pas ce que je pense.

Celui qui pense n’est qu’une partie de ma psyché, celle qui flotte sur cet océan qu’est l’inconscient. C’est une erreur de considérer que les deux fonctionnent à part égales, nous le découvrirons graduellement, mais la partie du conscient et de la pensée avec le raisonnement qui émerge est réellement minoritaire dans l’ensemble de l’activité psychique.

Les passions de Spinoza sont les pulsions psychanalytiques.

Nous savons que les termes passions et pulsions sont polysémiques et de ce fait, ils circulent entre nombreuses disciplines, dont la littérature et la psychanalyse, aussi notre approche n’a pas nécessité à être définitoire visant à clarifier leur emploi, tant les ponts de compréhension en sont rapprochés.

Cette nécessité passionnelle très bien décrite par Spinoza se nomme pulsions en psychanalyse, et a été précisé et développé dans la PAR par le mécanisme des ACPA qui vont en tenant compte des déterminismes, libérer l’homme des contraintes y afférant.

Percevoir l’existence de cette nouvelle capacité qu’est la PLA, a relevé d’un cheminement assez linéaire, chronologique, et principalement pragmatique, lorsque je me suis rendu compte à travers la pratique, des résultats obtenus avec les analysants, puis également en m’appliquant à moi-même les effets que produit la perlaboration autogène. Ainsi l’on parvenait à cerner, avec plus de précision la notion d’identité, d’être, d’âme philosophique. C’est par cette construction que s’est révélé de plus en plus clairement le concept de Moi intime, émergeant par la réalisation des process si caractéristiques à la PAR.

Nous avons de la sorte incorporé l’idée que l’ensemble de nos déterminismes crée des circonstanciels auxquels pour la plupart nous ne pouvons échapper. Le fruit de ces rencontres est confondu dans l’intégralité de notre être biotype et psychisme. Le résultat de ces rencontres confondus, génère des vécus de toutes natures dont la trace mnésique est inscrite intégralement dans le butyrum, sauf déficience neurologique. Ainsi une grande partie constituera l’inconscient qui est fondamentalement une mémoire, puis la partie perçue sera stockée et active dans le Moi intime constituant ainsi les Vacums et PMDP, et le reste, à savoir une infime partie pourra partiellement accéder au champ conscient, et permettra au psychisme d’émettre la pensée.

Nous voyons combien raisonner exclusivement dans le champ conscient limite la portée de la compréhension de l’être humain. Spinoza avait bien senti cet objet de recherche que la psychanalyse classique n’a pas réellement développé, se cantonnant à réparer des blessures, des névroses, et au mieux en les faisant disparaître, sans se soucier ni des futurs comportements ni de cette unification de la psyché que je vais développer plus loin avec ce que permet la PLA.

La philosophie a atteint un plafond de verre.

Plafond non élucidé réellement depuis.

Nous avons compris combien la philosophie était confrontée à un plafond de verre. Depuis ces tentatives spinoziennes, elle a cantonné son raisonnement exclusivement autour du seul champ conscient, limitant considérablement la portée de la compréhension de l’être humain, par une ablation d’une partie de la psyché.

Spinoza avait bien senti cet objet de recherche que la psychanalyse classique n’a pas réellement développé, se cantonnant à réparer des blessures des névroses, et au mieux à les faire disparaître, sans se soucier, ni des futurs comportements, ni de cette unification possible de la psyché, ce que je vais maintenant développer.

Ce qui nous permet d’élaborer ainsi notre réflexion ;

L’homme qui aura intégré le fruit de ses déterminismes pourra accéder à cette capacité de pleine lucidité, afin de choisir librement, conscient de ses réalités, pour élaborer de réels choix et ainsi se projeter.

Observons comment la PAR procède

Pour démontrer que les passions spinoziennes ne sont pas des limites immuables.

Comme une itération, cette spirale impossible à réaliser entre un concept et une réalisation, un accomplissement.

Passer d’une idée de l’homme, d’une philosophie de l’être humain, d’une métaphasique, avec des questions auxquels nous ne pouvions répondre que de façon métaphorique, à prétendre qu’une démarche au départ à caractère thérapeutique peut apporter des réponses, mais surtout des réalisations de cela.

La PAR et pas les autres. Les raisons.

Une rapide digression mais qu’il est important de faire apparaître à ce stade du développement, afin de montrer les oppositions qui peuvent exister entre les différentes conceptions de ces représentations de la psychè. Pour ainsi comprendre les raisons pour lesquelles ces disciplines pourtant classées sous des appellations psy, ne se sont pas interpellées plus que cela par ce qui apparaît comme un non-sujet pour elles. Alors que la PAR est pleinement arrivée à des pratiques de résolution pour ces questions de nature philosophique.

Cela pourrait nous amener sur le débat impossible à dépasser qui est de savoir de ce qui relève de l’inné ou de l’acquis. Certaines conceptions psychiatriques considèrent que leur rôle se limite à effectuer un diagnostic par le fameux interrogatoire psychiatrique, et ainsi effectuer une lecture des pathologies, puis accompagner la plupart du temps d’un traitement médicamenteux, pour inhiber les tendances de toutes natures venant perturber les humeurs, conduites, et attitudes du patient.

Certaines disciplines tenteront de proposer des modes d’emploi pour contourner ces symptômes, la plupart se cantonneront à l’écoute, seule alternative d’après elles pour l’expression de la plainte.

Mais toutes sont soumises à ces dictats « que nous ne pouvons pas à y faire grand-chose à cette chose mentale » Et aucune ne pouvant réellement en évaluer quelles en sont les causes ne pourront tenter d’y remédier efficacement.

Ainsi le patient sera considéré uniquement par sa plainte et dans son statut de victime, mais en aucun cas le statut de pouvoir être responsable et de savoir choisir, ne sera envisagé pour lui. Maintenu dans cet état d’éternelle victime, et n’accédant pas à celui de responsable de lui, de sa vie, de sa plénitude. D’ailleurs Lacan ne disait-il : « mais c’est un fait qu’il y a des gens qui guérissent, et qui guérissent de leur névrose, voire de leur perversion. Comment est-ce que ça est possible ? Malgré tout ce que j’en ai dit à l’occasion, je n’en sais rien. C’est une question de truquage ». Propos tenus dans les lettres de l’école freudienne.

La méthode PAR, mécaniste, par ses notions de réversibilité, et les liens de causalité qu’elle a su comprendre et optimiser se situe elle dans un processus totalement dynamique.

Nous sommes le résultat de ces déterminismes, ceux-ci ont générés des circonstanciels, qui eux-mêmes ont créé des vécus que nous avons subis. Nous sommes devenus cette citadelle muable qui s’est adaptée plus ou moins de bon gré à l’ensemble de ces contraintes et a fait que nous sommes devenus ce que nous sommes.

Cette idée de déterminismes n’est plus un obstacle

Cette idée de déterminismes n’est plus un obstacle, ni pour une thérapeutique efficace ce qu’est la PAR, ni pour une autre proposition de la vision de l’homme et de sa capacité de choisir ce qu’est cette nouvelle aventure métaphysique.

Obstacle qui jusqu’alors était incompressible pour la pleine réalisation de l’être, nous allons poser les bases de cette procédure que nous retrouvons dès la nomination de la méthode qui en utilisant le terme de Process fait ainsi référence aux protocoles, cet ensemble d’étapes permettant d’aboutir à un résultat certain, une succession de tache permettant de parvenir à un résultat donné.

L’homme est une citadelle muable.

Il est évolutif et capable de choix à ces moments.

Ainsi libéré de ses névroses, de ses conflits inadaptés pour une vie apaisée, nous arrivons à un stade où nous permettons à l’homme d’établir un état de ce qu’il est, et ce de façon la plus aboutie, et cela de façon la plus complète autour de la notion de psychisme dans sa plénitude et non comme il était habituel de le pratiquer dans la vision classique de la philosophie d’un psychisme à moitié, morcelé et handicapé de sa partie la plus importante.

C’est ce moment que fait apparaître la démarche dans lequel se profile la perlaboration autogène dont nous pouvons rapidement esquisser une partie de la démarche.

Ce tableau restreint montre que par les itérations que permet la PAR, dès le début du travail, comme par la conception de la feuille de route et de l’anamnèse, l’analysant va être mis en capacité d’itération, d’établir des liens de causalité

Nous évoluerons dans le cadre du fonctionnement du syllogisme psychanalytique qui propose une structure d’hypothèses corroborées les unes aux autres, et fera l’objet d’un article approfondi.

Ainsi apparaît un état des lieux de la psyché, nébuleux au départ, puis de plus en plus élaboré, établissant des liens de toutes natures entre les causes et les symptômes, permettant de faire émerger les attitudes comportementales et de les distinguer de ce qui peut relever de l’inné.

Mais comme je l’ai expliqué dans l’article précèdent nous sommes le fuit de nos filiations, car l’homme en lui-même, doit être considéré comme un objet d’observation décrit par le darwinisme, car il subit des adaptations au gré des chemins et des rencontres qu’il va croiser, et qui vont le faire muter individuellement. Nous sommes en permanence la filiation de nos constructions.

L’homme transcendé existe bien, ce peut être Moi.

Nous arrivons pleinement avec ce terme transcendance qui vient du latin de transcendere, qui signifie franchir, surpasser à l’idée de dépassement ou de franchissement. C’est le caractère de ce qui est transcendant. C’est ce qui apparaissait, auparavant dans cette quête de l’homme au-delà du perceptible, tant par une action thérapeutique, qu’encore plus inscrite dans une perspective de l’homme. Ce n’est plus au-delà des possibilités de l’intelligible ni de l’entendement.

Je souhaite préciser l’usage que je tiens à donner à ce terme de transcender. Son maniement peut sembler inopportun, lui corrélant deçà à tort l’idée de surhomme. Je le propose ici dans le sens d’une réappropriation de soi par ce mécanisme d’unification, d’harmonisation « des Moi » et de la maximale intégration des deux fonctions que sont le conscient et de l’inconscient. Alors que nous l’avons observé, les sciences humaines et principalement la philosophie, dissocient ces deux fonctionnalités.

Transcender c’est donner cette unité perdue, d’avant l’apparition du langage, à l’homme, c’est lui, soi-même qu’il transcende et non l’autre. Il s’agit par la PLA d’accéder à ces territoires auparavant pensé comme inaccessibles.

Passer ainsi réellement de : victime de ne pas avoir choisi, à responsable à présent de pouvoir évaluer ce que je suis, pour choisir dans les circonstanciels à venir ce que je veux être.

Arrive ce moment de la pleine application de cette maxime que nos analysants connaissent et s’appliquent : « Ce que je vaux, ce que je veux », et même plus précisément :

Savoir véritablement ce que je vaux, pour savoir ce que je veux.

Le fruit des déterminismes a été pleinement intégré, cet état, ce plateau d’apaisement réel permet de conjuguer ensemble ce que je pense et ce que je ressens. Et non alternativement, comme précédemment, cela était effectué par un cycle d’opérations uniquement mentales qui consistait à penser évaluer ses passions.

Passions et raisons ne sont plus séparées mais ensemble réunies dans cette capacité qu’est la PLA. Certains m’ont même parlé lorsqu’il découvrait cette nouvelle capacité qui jusqu’alors leur était pleinement inconnu : Mais peut-on parler de taux, ou de niveau de PLA ?

Une prochaine série d’article répondra précisément à ces interrogations.

Mais c’est vraisemblablement ce à quoi pensait Freud lorsqu’il parlait d’unifier le Moi. De cette partie perdue, enfouie qu’une victime peut et doit devenir responsable, et non dans le sens d’un dépassement de soi non réel, fantasmé, en devenant un autre.

Une transcendance de Soi par l’émergence du Moi intime base d’un nouveau Moi.

Une véritable dimension et plénitude du Moi, car qu’est ce qui se transcende ? Bien sûr les parties dont on ne veut plus, comme les névroses, et l’émergence du moi intime qui donne sa véritable réalité, en se superposant au Moi d’avant limitatif, incomplet. Au Moi contraint tellement adaptatif qu’il se confondait avec le Surmoi. En le magnifiant simplement par cette partie d’avant oubliée, réunifiée.

Nous définirons plus également ce qu’est ce Moi nouveau que propose la PLA, et comment il fonctionne par les dimensions nouvelles de temporalité qu’il propose.

Nous « attestons » que la PAR a développé une capacité qui permet de poser de nouvelles bases qui sont :

– Qu’il n’y a pas de liberté absolue.

– Que l’homme n’est pas soumis à ses déterminismes.

– Que l’homme est une bâtisse évolutive constamment muable.

– Qu’il y a une réelle Lucidité pour une réelle Autonomie.

– Que cette capacité pour développer cette lucidité se nomme :

La PLA Pleine Lucidité Appliquée.

De même que l’enfant naît sain, il en est de même pour la nature humaine, qui n’est ni bonne ni mauvaise, celle-ci est une constante mutation, la filiation permanente de nos constructions, vers une continuelle transformation et transcendance. 

La PLA propose à L’homme de continuer à se découvrir constamment, pour continuer sa progression.

Jacques Rivalin, Psychanalyste et Psychothérapeute à Nantes

La Psychanalyse P.A.R est une nouvelle forme de thérapie, brève et très aboutie. C'est une réelle psychanalyse dynamique et de courte durée. La pratique de la P.A.R. met l’analysant en situation de se connaître rapidement au plus profond de lui-même pour mettre en place les changements nécessaires et indispensables à sa recherche de bien-être.

Étant depuis 1989 Psychanalyste didacticien, Jacques Rivalin forme des psychanalystes les amenant au stade de l’exercice professionnel, qui ensuite sera supervisé, tout le long de leur activité professionnelle, garantissant ainsi au psychanalyste et à ses analysants une assurance de résultats et de qualité.

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